mercredi 29 mai 2019

1186 Encore deux blagues

Une blague qui est de moi :

Quel est l'arbre le plus hypocrite ?

Réponse : le tilleul,

Parce que les tilleuls menthe.

Une blague que j'ai entendu :

Quel est l'arbre le plus utile au bord de la mer ?

Réponse : l'abricotier.

Basile philosophe naïf, Paris le 28 mai 2019

1185 Les trois motivations

La première motivation des hommes
C'est la peur de mourir.
La deuxième motivation des hommes
C'est l'envie de baiser.
La troisième motivation des hommes
C'est l'amour des enfants.
Je n'ai plus trop
Peur de mourir.
Je n'ai aucune envie de baiser.
Et je n'aime pas que les enfants,
J'aime aussi les grands.

Basile philosophe naïf, Paris le 28 mai 2019

1184 Le complot

Les comploteurs
S'étant un jour réunis
Se dire :
On a une idée géniale !
À présent,
Si on nous dénonce,
On dira
Que c'est un délire,
Que c'est
« La théorie du complot ».
Et, à force de répéter
Cette imbécillité,
Tout le monde nous croira,
Et plus personne
Ne nous soupçonnera.

Basile philosophe naïf, Paris le 28 mai 2019

lundi 27 mai 2019

1183 Prostitution conjugale, analcâlin et haine de soi

Une jeune et belle femme choisit de pratiquer un métier qui la passionne mais aux revenus aléatoires. Et veut aussi avoir une famille, des enfants, le confort, un logement spacieux et bien situé en ville, avec un local pour exercer son travail. Elle se trouvera pour arriver à ses fins, un mari ayant une situation confortable qui va assurer les aspects matériels de ses projets. Elle ne l'aimera ni ne le désirera particulièrement, mais fera avec. Et pour s'assurer sa compagnie acceptera de servir à la satisfaction génitale de celui-ci. Sans le réaliser, ou en le réalisant et évitant de le dire, cette femme se prostituera dans le cadre conjugal.

Le mari sera très souvent un analphabète tactile, un ignorant en câlins, un « analcâlin ». Comment pourrait-il s'arracher ou commencer à s'arracher à son ignorance ? Son attitude conduit les femmes à ne jamais se laisser aller. Elles sont en permanence sur leurs gardes. Soit prête à refuser de faire une chose dont elles n'ont pas envie. Soit prête à se forcer à faire une chose dont elles n'ont pas envie.

Insatisfaits les humains finissent par ne plus aimer, haïr, avoir peur de soi et de l'autre.

Réalisme sans âme, délires romantiques ou sous-culture porno... Les hommes et femmes d’aujourd’hui ont l’embarras du choix pour fuir la réalité, bien cachée mais aussi bien présente en eux. Retrouver la réalité à l'intérieur de soi est une longue, pénible, difficile et dangereuse quête. Mais c'est la seule qui conduit à l'émergence d'une culture et une conscience véritablement humaine.

Apprendre c'est aussi oublier. Retrouver le fruit derrière l'écorce des idées fausses et des conditionnements infirmisants.

La Vérité est en nous. Le Mensonge est autour de nous.

Il faut choisir : seul avec les autres ou ensemble avec soi-même.

L'infini commence ici. Profites intelligemment de la vie et fais-en profiter les autres. Occupes ta place dans le Tao.

Basile philosophe naïf, Paris le 27 mai 2019

samedi 25 mai 2019

1182 La vie

« Jésus est vivant »,
Oui,
Et alors ?
Moi aussi,
Je suis vivant.
Toi aussi,
Tu es vivant,
Nous sommes tous vivants.
La mort
N'est qu'apparence.
Tout est vivant,
Rien ne meurt.
Et le moindre grain de sable
Est vivant,
Car il y a Dieu dedans.

Basile philosophe naïf, Paris le 25 mai 2019




La vita

“Gesù è vivo”
Sì,
E poi?
Anch'io,
Sono vivo
Anche tu,
Sei vivo,
Siamo tutti vivi.
La morte
È solo apparenza
Tutto è vivo,
Niente sta morendo.
E il più piccolo granello di sabbia
È vivo,
Perché c'è Dio dentro.

Basilio filosofo ingenuo, Parigi, 25 maggio 2019




A vida

O Jesus está vivo"
Sim, e então ?
Eu também
Estou vivo.
Você também
Você está vivo.
Estamos todos vivos.
A morte é só aparência.
Tudo está vivo,
Nada morre.
E o mais pequeno grão de areia
Está vivo
Porque Deus está dentro.

Basile filósofo ingênua, Paris, 25 de maio de 2019
 

vendredi 24 mai 2019

1181 Modélisation erronée, mythologie sexuelle et ivresses

La société parisienne et au delà est hypocâline (ou hypocâlinique). On voit ajouter systématiquement au tonneau de miel de la tendresse entre adultes la cuillère, que dis-je ? Le barril de goudron de la « sexualité » qui gâche et bloque tout. Et d'ailleurs quelle « sexualité » ? Quand on analyse la fin des années 1960 et le début des années 1970, on voit que les femmes, cherchant leur émancipation, ont commis l'erreur difficilement évitable, de prendre l'homme pour modèle.

Ce modèle était un modèle imaginaire et irréel. J'ai connu dans les années 1980 le cas d'un quinquag »naire qui semblait un exemple de ce modèle. Il avait des aventures nombreuses... Oui, mais, une de ses « conquêtes » m'apprit un jour que juste après avoir « conclu » cet homme était toujours d'humeur massacrante.

Elle ne s'en expliquait pas. Je connais en revanche pourquoi il était ainsi. Tout bonnement parce que, au delà de ses apparences victorieuses et jouissantes, il ne ressentait rien voire avait mal lors de son éjaculation. Chose qu'il se gardait bien d'avouer à ses « conquêtes ». Il préférait prétendre à la jouissance automatique, inévitable et extraordinaire des hommes lors du coït. Ce qui est un mythe parfait et une farce.

C'est un homme mythique et imaginaire que bien des dames ont pris pour modèle sexuel !! Je vois de nos jours des soixante-huitardes âgées qui énoncent clairement leurs exigences . Elles veulent rencontrer un homme plus jeune qu'elles, beau, amoureux, fidèle et... sonnez trompettes ! Sexuellement actif. Ces femmes vivent dans une très grande solitude. Elles n'ont toujours pas compris leur erreur d'avoir pris un homme irréel comme modèle à suivre pour leur vie « sexuelle ».

Une très jolie jeune femme se présentait à moi ainsi, le jour où je l'ai rencontré : « si j'ai envie de fumer comme un pompier, je fume comme un pompier. Si j'ai envie de boire comme un trou, je bois comme un trou. Voilà ! Tu me connais. »

Cette jeune femme a choisi de chercher l'ivresse alcoolique et l'ivresse tabagique qui sont des ivresses de substitution à l'ivresse endorphinienne, causée par les endorphines.

Cette dernière, qui peut causer des soucis, est cependant me semble-t-il, supérieure en qualité à ses substitutifs.

C'est là un débat intéressant à ouvrir, non ?

Basile philosophe naïf, Paris le 23 mai 2019

mardi 21 mai 2019

1180 La caresse et l'ivresse endorphinienne

L'amour n'est pas un produit de consommation, pas plus que la famille, l'amitié, la fraternité ou la sororité. Par contre, la caresse est un produit de consommation, au même titre que les tartines beurrées, le café, les carottes râpées ou les œufs durs mayonnaise.

Ce qui embrouille, c'est l'association systématique dans notre culture de la caresse et de l'amour, quand il s'agit d'adultes. Ce qui vient aggraver l'embrouille, c'est le phénomène de l'ivresse endorphinienne.

Les endorphines provoquent par moments des états d'ébriété. Qui se rapprochent de l'ébriété causée par l'alcool.

Je prends un exemple : Frédérique a un mari, Oleg, qui n'est pas spécialement tendre. Mais qui assume sa place matériellement. Il fait « bouillir la marmite », paie le loyer et les études des enfants. Mathias, poète romantique et solitaire croise la route de Frédérique. Il voudrait bien partager des caresses avec elle. Oui, mais Frédérique sait que les hommes généralement assortissent leurs caresses d'exigence de coït. Cette exigence ne lui convient pas. Elle n'a pas ici envie de sexe. Les caresses pourraient en revanche lui plaire. Mais elles sont mal assorties. Elle ne souhaite pas déranger sa vie et compromettre la vie de ses enfants en satisfaisant les caprices sexuels du poète. Alors, elle lui fera « passer son chemin ».

On pourrait dire qu'elle pourrait n'accepter que des caresses et pas les exigences sexuelles mal venues de Mathias. D'abord ce n'est pas évident de formuler de telles intentions. Ensuite, l'état d'ivresse endorphinienne pourrait très bien amener Frédérique à satisfaire les caprices sexuels de Mathias pour le regretter après. Le sachant elle stoppe tout.

Cet exemple est pris dans la réalité. J'ai juste donné aux protagonistes des prénoms de fantaisie. De telles histoires, sauf quand il y a véritable confiance et compréhension, arrivent tous les jours. Comment leur offrir une issue plus positive ? C'est peut-être possible avec la caresse chaperonnée.

Pour réaliser des caresses entre adultes sans le problème de l'embrouille caresses égal amour égal ivresse endorphinienne et coït, les partenaires concernés fixent le cadre de leurs échanges. Pour éviter toutes dérives, ils se choisissent un chaperon ou plusieurs. Avec pour rôle d'assister à l'échange. Et en cas de dérives interrompre celui-ci.

Arriver à banaliser ainsi les caresses représenterait un progrès de Civilisation. On sortirait enfin de l'embrouille qui empêche le plus souvent toute tendresse entre adultes. Cette forme d'échanges proposée ici est-elle réalisable ? L'avenir seul pourra le dire. Peut-être il me faudra en parler et soumettre ce projet à d'autres. Ça ne paraît pas évident. Mais s'il le faut, j'y arriverai.

On pourrait appeler ce progrès de Civilisation la Révolution de la Tendresse. Bien que cette expression soit déjà employée dans un sens différent par des religieux. Le cadre fixable pour les caresses dans un échange pourrait, par exemple, pour commencer et durant assez longtemps, se limiter au visage.

Basile philosophe naïf, Paris le 21 mai 2019

lundi 20 mai 2019

1179 La première fois

Elle m'a dit d'ôter ma chemise.
Quand elle m'a vu
Torse nu,
Elle a paru prendre du plaisir
À me regarder ainsi.
Quand elle a posé
Son stéthoscope
Sur ma poitrine,
Elle a posé sa main
Sur mon épaule nue.
Quand elle a continué
Son examen
Elle a ôté sa main.
Puis, elle m'a dit
De me rhabiller.
C'était la première fois
Depuis bien des années
Qu'une femme
Posait sa main
Sur mon épaule nue.
Ça valait bien
Une poésie.

Basile philosophe naïf, Paris le 20 mai 2019

dimanche 19 mai 2019

1178 Les poètes sont des alcooliques endorphiniens

Les poètes sont des alcooliques endorphiniens. Il suffit d'un rien pour qu'ils se grisent ou soient complètement ivres d'amour. Ce qui peut ne pas les arranger, pas plus que celles dont la rencontre les rend ivres. Un sourire d'une inconnue peut me faire partir en vrille. Ce n'est pas confortable. Sauf pour écrire des poèmes, bien entendu.

La société parisienne et probablement au delà est hypocâlinique. Elle est en carence générale et organisée de câlins et de toucher en général. Résultat, les jeunes femmes et jeunes filles évitent le plus souvent dans les lieux publics parisiens de regarder directement et visiblement des hommes inconnus. Cela de crainte de susciter de leur part de l'ivresse endorphinique et des réactions concomitantes et dérangeantes.

L'ébriété endorphinique touche aussi les femmes et ajoute à la confusion. Elle explique la difficulté qu'éprouvent fréquemment les victimes de viols à dénoncer leurs agresseurs. Ceux-ci font, la plupart du temps, partie de leur entourage. Prenons un exemple. Une jeune fille en vacances rencontre un jeune homme. Elle a un flirt avec lui. Pour elle, il n'est pas question d'aller « plus loin ». Le jeune homme, sous prétexte de se promener, l'amène à l'écart des autres et, sans hésitation, la viole. Par la suite, la victime n'ose pas dénoncer l'agression, pourquoi ?

Parce que, durant son flirt, elle a connut un état d'ébriété endorphinique, qui l'a notamment amené à ne pas se méfier du jeune homme, qui en a profité pour l'agresser. Rétrospectivement la victime ne comprend pas sa naïveté. Elle n'a pas usé dans son analyse du concept d'ivresse endorphinique. Elle était saoule et l'agresseur a profité de son état d'ébriété. Elle n'est pas responsable de ce qui est arrivé. Elle aurait du et pu se plaindre de son agresseur.

Cette agression s'est réellement produite. La victime en a parlé à une femme proche d'elle. Celle-ci, bien des années après, m'a raconté ce qu'elle a su ainsi.

On a beaucoup parlé ces dernières années à propos des viols de la question du consentement. Mais que vaut le consentement donné par une personne ivre endorphiniquement ? Qui regrettera ensuite ce qu'elle a accepté ?

La notion de plaisir éprouvé est également bancale. Une amie qu'un de ses proches viola régulièrement durant des années me confiait : « ce qui me trouble, c'est que j'éprouvais du plaisir. » Et alors ? Où est la complication ? S'il n'y a pas de consentement, il s'agit d'un viol. Qu'il y ait plaisir éprouvé par la victime ou pas.

Certains, y compris des femmes, prétendent que s'habiller « sexy » est « un appel au viol ». Quelle farce ! Il n'est pas écrit sur ces vêtements « servez-vous ».

Basile philosophe naïf, Paris le 19 mai 2019

samedi 18 mai 2019

1177 Sevrage tactile et ivresse endorphinique

Le sevrage tactile

Vers l'âge de trois ou quatre ans, pour des motifs que j'aimerai connaître, survient le sevrage tactile. Le petit enfant qui était souvent touché et câliné se retrouve très largement privé de contacts « physiques ». Je me souviens d'un cours de soutien scolaire pour des enfants et des adolescents. On ne se serrait même pas la main. Un jour une petite fille à qui on lisait un conte de Noël où le Père Noël s'approchait d'une petite fille s'est exclamée, émerveillée : « il va lui faire un câlin ! » Cette réaction m'a frappée dans le contexte où elle se produisait.

La latence tactile

Le sevrage tactile va créer cette période que certains ont baptisé « latence sexuelle ». Ce n'est pas de la « latence sexuelle ». Le coït n'a rien à voir là-dedans. C'est de la latence tactile. C'est de la carence tactile organisée.

L'ivresse endorphinique et ses conséquences tragiques

Arrive l'époque de la vie où de grands changements hormonaux ont lieu. Cette période de la vie est plus ou moins baptisée adolescence. Le sevrage tactile est alors remis en question. Mais les câlins vécus ou envisagés vont rencontrer le désert tactile intérieur des jeunes gens et jeunes filles. D'où surcharge subite d'endorphines et ivresse endorphinique conséquente. En cas de rupture de l'arrivée des caresses, état de manque. Désespoir et à la clé des dizaines de milliers de morts par an. L'état de manque tactile est la première cause de suicides dans le monde.

Des dégâts innombrables

L'ivresse endorphinique cause d'innombrables troubles et incidents divers.

Les personnes en état d'ivresse endorphinique comme alcoolique sont, par exemple, à la merci des violeurs et des profiteurs ou profiteuses dépourvus de respect. Il n'est pas rare que des personnes raisonnables et intelligentes en temps normal se fassent alors dépouiller d'une très large partie de leurs biens. Et surtout se fassent subtiliser leur bien le plus précieux : leur sérénité.

Basile philosophe naïf, Paris le 18 mai 2019

vendredi 17 mai 2019

1176 Où débute la « sexualité » ?

Une question que je n'ai jamais vu poser est : « ou débute la sexualité ? »

Toilette primitive ou sexualité ?

Par exemple : « est-ce sexuel de lécher son ou sa partenaire ? »

Quand les humains vivaient à l'état sauvage, ils étaient nus et ignoraient l'usage du savon et de la salle de bains. Comment se nettoyaient-ils et nettoyaient-ils leurs proches ? Avec leur langue. Le fait que se faire lécher les parties anales et génitales soit agréable remonte à ces temps-là. La Nature cherchant à inciter les humains à nettoyer ces endroits.

Comme on le voit ici, il ne s'agit pas de la « sexualité » mais de la toilette primitive.

Essayez de l'expliquer autour de vous. Vous vous heurterez à l’étonnement et l'incrédulité.

Sexualité ou autre chose,  et d'anodin ?

Où débute la « sexualité » ? Certaines personnes prétendent que nous passons tous, enfants, par un stade où nous souhaiterions « posséder sexuellement » notre mère et tuer notre père.

Pourquoi « sexuellement » ? Posséder cela suffit. Et pourquoi tuer notre père ? L'éliminer comme concurrent, cela suffit. Il s'agit ici de la plus banale jalousie.

Où se trouve ici la « sexualité » ? Nulle part.

Le naufrage câlinique

La sexualité et les câlins sont liés, mais pas comme on le croit.

Si quelqu'un s'acharne à parvenir à l'acte sexuel sans avoir vraiment sexuellement faim, sa sensibilité aux caresses et bisous va s'effondrer. C'est un phénomène que j'ai pu observer. On pourrait appeler ce phénomène « le naufrage câlinique ». Il peut s'étaler sur plusieurs années.

Pour retrouver la sensibilité perdue, il faut cesser de galvauder l'acte sexuel et prétendre en faire un produit de consommation.

Basile philosophe naïf, Paris le 17 mai 2019

jeudi 16 mai 2019

1175 Les mille et une erreurs sur la « sexualité »

On parle beaucoup et on écrit et publie aussi beaucoup à propos de la « sexualité ». On dit et écrit aussi énormément de bêtises à ce sujet.

Notre époque voit souvent vanter le consumérisme sexuel. Le sexe devenant un produit de consommation ordinaire à traiter comme d'autres produits de consommation.
On pourrait soi-disant décider de « faire l'amour » comme on décide d'aller au cinéma voir un film. On ne peut pas en fait décider de « faire l'amour ». Mais si dans l'intimité on se met en tête « d'y arriver », le résultat est qu'on ne se situe plus dans le moment présent. On se place dans un futur idéalisé et hypothétique et on n'est plus présent dans la réalité vécu. On cesse de suivre la réalité vivante pour épouser un scénario. On théâtralise. On ne vit pas. Le résultat est une déconnexion de soi-même et de l'autre. Il ne s'agit plus d'individus présents et vivants mais de rôles prédéterminés. Quoiqu'on dise et prétende, le résultat est forcément très mauvais. Si ce n'est immédiatement, en tous cas à terme.

L'homme va croire « faire l'amour » car il pénètre mécaniquement l'autre. En fait il ne fait pas l'amour. Il se masturbe dans l'autre. Ce dernier finira forcément par ne plus supporter une telle manière d'être traité.

Une erreur monumentale de plus consiste à croire que l’éjaculation est synonyme de très grande jouissance masculine. C'est totalement faux. L’éjaculation est une chose, la jouissance masculine une autre chose. L'éjaculation peut s'accompagner d'une très faible jouissance, voire d'une douleur semblable à celle causée par la gonorrhée au moment de la miction. Je l'ai éprouvé moi-même.

Même si le plaisir n'est pas au rendez-vous, l’accélération de la respiration, son caractère plus profond, chez l'homme juste avant puis pendant l'éjaculation, peut faire croire à une femme que l'homme jouit. Elle peut ainsi se tromper parfaitement.

Ignorant le caractère mal-venu de ses masturbations intra-vaginales, un homme peut développer une addiction à celles-ci. Il harcèlera les femmes qu'il trouve attirante.

Un élément d'erreur et de confusion majeure est représentée par l'interprétation erronée et systématique de diverses réactions génitales telle l'érection, et diverses secrétions concomitantes chez l'homme ou la femme. On a décrété qu'elles exprimaient forcément le désir, le besoin, de « faire l'amour ». Il n'en est rien la plupart du temps.

Tout un tas de préjugés erronés courent les rues : il faut « faire l'amour » régulièrement et souvent, l'absence de cette activité est calamiteuse, on ne saurait s'en passer, ceux qui s'en passent ont « des problèmes », sont « mal baisés », doivent aller voir un « psy », sont des homosexuels refoulés, des hétérosexuels refoulés, etc. La nudité serait synonyme de « désir ». Dormir avec quelqu'un implique de « faire l'amour » avec... Un ramassis d'âneries est proféré ainsi un peu partout. Toutes vont dans le même sens : il faut baiser, on doit baiser, c'est bien, très bien, indispensable de baiser. Et si on n'en a pas envie, on doit soigner sa « panne » de désir ou rencontrer « la bonne personne » qui vous donnera envie. Ce ne sont plus des relations humaines, mais de la mécanique.

Des propos ânesques et annexes de ces âneries abondent. Par exemple : faire l'amour est la plus agréable des activités, cela marque l'attachement entre deux êtres. L'absence de cette activité est signe de mésentente. Les couples heureux baisent souvent, etc. Ou encore : la masturbation n'est pas une activité en soi mais le remplacement de l'acte sexuel et l'équivalent d'un acte sexuel de deuxième qualité.

Vers le mois de mai 68 et après, la « liberté sexuelle » consistait à prétendre à l'obligation de baiser. L'émancipation féminine devait impliquer d'imiter le « modèle » masculin. Que ce soit en tabagisme, alcoolisme ou « sexualité ». Les anciennes soixante-huitardes n'ont toujours rien compris et agrémentent leurs vieux jours d'exigences sexuelles qui me les font fuir. Aujourd'hui les femmes et les hommes seuls sont légions et les couples se défont tous les jours par centaines de mille. Et personne ne fait le rapprochement avec la baise tout azimuthes qui va de pair avec cette situation sentimentalement catastrophique. Il faut que cesse cet enfumage du sexe produit de consommation. Le sexe n'est pas un produit de consommation, pas plus que l'amitié ou la famille. Et l'amour n'est pas une activité finalisée dans la baise. L’expression « faire l'amour » qui sous-entend ça est une monstruosité.

Quand on ne souhaite pas baiser, on n'est pas nécessairement un homosexuel ou un hétérosexuel refoulé, un « asexuel » ou un individu dérangé. On n'a pas besoin d'aller voir un « sexologue ». Qui n'est le plus souvent qu'un charlatan intéressé. N'importe qui peut s'affubler du titre de sexologue ou sexothérapeute. L'usage de ces titres n'est pas réglementé en France.

Les cavaleurs ne recherchent pas la jouissance physique mais la jouissance morale de dominer leurs « conquêtes ». Ce sont des malades. Les filles qui cherchent à séduire et partent ensuite en courant et évitant le contact ne sont pas équilibrées non plus.

La prétention de « bien se connaître sexuellement » est une farce inventée par des personnes qui ne comprennent rien à la richesse, l'originalité, la complexité et la liberté de l'amour véritable. On ne met pas la poésie ou le goût des tartes aux pommes en équations. Trop de sexe théâtralisé tue la sensibilité et l'amour. Chercher le plaisir pour le plaisir, détaché du reste, est une conduite qui rejoint celle des Romains de la décadence. Qui se faisaient vomir et buvaient du vinaigre pour manger sans freins des mets sophistiqués.

Basile philosophe naïf, Paris le 16 mai 2019

mercredi 15 mai 2019

1174 L'ivresse endorphinique et ses conséquences

Qu'est-ce que « l'ivresse endorphinique » ? 

On connaît les endorphines et on en parle, mais sait-on que leur surcharge peut amener un phénomène d'ébrieté ? j'ai baptisé ce phénomène « ivresse endorphinique ». L'ivresse endorphinique rappelle l'ivresse alcoolique. Il est fort possible et probable que l'ivresse endorphinique ayant précédé dans l'histoire humaine l'ivresse alcoolique, celle-ci ait été inventée pour imiter sa devancière.

L'ivresse endorphinique est un phénomène fondamental pour chercher à comprendre la psychologie de l'être humain.

Classiquement on rencontre l'ivresse endorphinique dans le domaine dit « de l'amour » où de tels états d'ébriété abondent. Le sujet auto-drogué est joyeux et stupide. Contrarié il peut connaître un état de manque conduisant aux larmes, au désespoir, voire au suicide et à l'assassinat de la personne avec laquelle « il se drogue ». L'amour qu'on dit « réciproque » c'est de l'ivresse endorphinique partagé et sans-doute la chose la plus voluptueuse que peut rencontrer un être humain dans sa vie. Se sentant aimé de celui ou celle qu'il aime, l'homme ou la femme connait un état d’allégresse et d'insouciance et il lui semble que rien de fâcheux ne peut lui arriver. Il ou elle est alors aisément manipulable ainsi que dévalisable éventuellement par « l'élu de son cœur ».

Plus bénigne, mais dérangeant les autres et témoin d'un malaise, une manifestation de l'ivresse endorphinique consiste à poursuivre les jolies filles du regard. Se griser de la vue de leurs formes. Les mettre mal à l'aise ainsi que les tiers et entretenir chez soi la persistance de ces états d'ébriété endorphiniques. Voilà le résultat de ce comportement perturbé et auto-drogué. Mais l'ivresse endorphinique ne se manifeste pas seulement dans le domaine dit « de l'amour », mais aussi dans tous les autres domaines. 

Quelques exemples d'ivresse endorphinique

Dans le domaine politique 

On rencontre là le phénomène d'ivresse endorphinique collective., comme de l'ivresse endorphinique individuelle, par exemple chez des dirigeants politiques. La révocation de l'Edit de Nantes en est un très bon exemple. L'ivresse d'un roi a provoqué une avalanche de malheurs et de souffrances et a affaibli le royaume de France et accru la force de son adversaire germanique.

L'ivresse endorphinique collective a touché une masse d'Allemands à l'époque du nazisme au pouvoir. Le fait qu'il s'agisse d'une ivresse collective soulève la question des responsabilités. La question posée est : « peut-on considérer comme responsable une population ivre ? » Et une fois qu'elle a dessaoulé, est-elle responsable des actes commis durant son ébriété endorphinique ?

Le témoignage d'un opposant au nazisme venu étudier le phénomène alors dominant l'Allemagne est très illustratif de cette ivresse endorphinique collective. Plongé dans une foule enthousiaste acclamant le régime nazi et faisant le salut hitlérien, cet opposant rapportait qu'il avait du faire de très grands efforts pour résister à l'envie de sortir la main de sa poche pour saluer aussi et se fondre dans l'enthousiasme collectif de la foule. J'ai entendu ce témoignage dans une émission de radio passée en 1965. 

Dans la vie de tous les jours 

L'ivresse endorphinique peut aussi avoir des effets positifs. Elle peut ainsi avoir de belles conséquences, en particulier pour amorcer des relations amoureuses, mais aussi des déceptions amoureuses. Elle est au tout premier rang comme source d'inspiration poétique.

L'ivresse endorphinique et ses conséquences expliquent l'omniprésence de la violence physique, morale, verbale, pensée dans les rapports humains. Elle explique aussi la virulence et le ridicule de certaines réactions face à la nudité ou aux tenues vestimentaires dites sexy.

L'ivresse endorphinique explique nombre de comportements dangereux et irresponsables chez des conducteurs de véhicules à moteurs. L'ivresse endorphinique peut entraîner la prise de risques, y compris insensés, et des actes violents. La conscience du risque d'ivresse endorphinique peut aider à la prévenir ou au moins limiter ses fâcheuses conséquences. 

Conclusion 

La conscience humaine oscille en permanence entre la raison, l'expectative et l'ivresse endorphinique. L'histoire humaine comme la vie quotidienne et tous les éléments de la vie humaine abondent en décisions absurdes, irrationnelles, destructrices et contre-productives, qui sont l'expression de l'ivresse endorphinique. Au lieu de régler les grands problèmes de l'Humanité que sont la guerre, la misère, la pollution, etc. les grands décideurs ne font rien, font mal, pas assez ou s'occupent de futilités mondaines. Ils ne sont pas mauvais, mais sont souvent ivres endorphiniquement. Par exemple ils s'acharnent à conquérir du pouvoir ou des territoires au lieu de s'appliquer à régler les problèmes de ceux qu'ils dirigent et gouvernent.

Ceux et celles qui s'opposent à eux sont aussi touché par l'ivresse endorphinique. Ce qui explique que l'Histoire humaine paraît répétitive et sans issue positive.

Pour parvenir à l'harmonie de la société humaine, une chose est nécessaire. Que les humains cessent d'être aveuglement subordonnés à leurs poussées d'ivresse endorphinique. 

Basile philosophe naïf, Paris le 15 mai 2019

dimanche 5 mai 2019

1173 Hommage aux mères

Le médecin
Qui risque sa vie
Pour soigner des malades
Durant une épidémie.
Le militaire
Qui combat des ennemis
En nombre
Pour défendre son pays.
Le sapeur-pompier
Qui affronte l'incendie,
Sont des héros
Des jours de gloire.
Mais les héros du quotidien
Sont les mamans
Qui mettent au monde les enfants
Et les emmènent
Sur le chemin de la vie.
Chaque jour,
Depuis des millions d'années,
Les mères
Sauvent l'Humanité.

Basile philosophe naïf, Paris le 5 mai 2019

samedi 4 mai 2019

1172 Drame

André le clochard est mort.
Tout le quartier est bouleversé.
L'église Notre-Dame-du-Travail est pleine
D'hommes et de femmes
Venus luii rendre un dernier hommage.
Et je pense mélancoliquement
Que si tous ces gens
Avaient cotisés
Légèrement et régulièrement
Pour André,
Il aurait eu un logment
Et serait
Peut-être encore vivant.

Basile philosophe naïf, Paris le 5 avril 2019

1171 Les âges de la vie

Au début
Il y a
Un très beau bébé.
Puis
Il y a
Un bébé énergique.
Puis
Il y a
Une ravissante fillette,
Ou un adorable petit garçon.
Puis
Il y a
Un adolescent rêveur
Ou une adolescente rêveuse.
Et enfin
Il y a
Un pseudo-homme
Ou une pseudo-femme
Adulte,
Égoïste
Et antipathique.

Basile philosophe naïf, Paris le 3 mai 2019

(Texte rédigé en  pensant à quelqu'un que j'ai connu).

1170 Rire jaune et vomir (cri du cœur)

Plus la qualité générale de la bouffe baisse
Plus la publicité alimentaire est inventive et mensongère.
Ces poireaux ont été élevés sous la mère,
Ce veau a été nourri à la petite cuillère.
Ce qu'on vous vend c'est de la merde,
Mais de la merde bio.
Et les chaînes de magasins
Qui vous vendent du granulé pour bétail
Sont les meilleurs amis des paysans
Et de la gastronomie française.

Basile philosophe naïf, Paris le 2 mai 2019

mercredi 1 mai 2019

1169 VOULEZ-VOUS VOUS AMUSER EN CRÉANT UNE GOGUETTE ?

 UNE GOGUETTE, QU'EST-CE QUE C'EST ?

La goguette est la base traditionnelle de la fête vivante notamment jadis à Paris. Du temps où le Carnaval de Paris était énorme, on disait que pratiquement chaque rue de Paris avait sa goguette.

Forme de la goguette

Il s'agit d'un groupe festif et chantant de moins de vingt membres. Ce qui permet d'éviter la plupart des problèmes rencontrés par les associations : luttes de pouvoirs, parasitages, projets grandioses et irréalisables, luttes de clans, etc.

Fonctionnement de la goguette

La goguette est indépendante, autonome et autogérée.

But de la goguette

Son but est le plaisir partagé de la fête. Elle peut avoir d'autres buts non contradictoires. Ainsi les dizaines de sociétés philanthropiques et carnavalesques bases du Carnaval de Dunkerque et des villes alentours font de la philanthropie. Les entrées payantes à leurs grands bals de carnaval servent à aider des bonnes causes. Et ainsi aussi à populariser les associations organisatrices de ces bals.

Neutralité de la goguette

La goguette, qu'elle porte ou non ce nom, c'est la cuisine du Carnaval. La cuisine du Carnaval, comme la cuisine des produits de bouche, n'a pas de couleur politique.

Avenir de la goguette

Depuis plusieurs années j'ai créé une goguette parisienne, la Goguette des Machins Chouettes. Une amie a créé deux goguettes à Saint-Ouen dans la banlieue de Paris. D'autres goguettes pourraient naître. Il suffit de suivre le mode d'emploi, pour faire naître et vivre toutes sortes de goguettes, chantantes, dansantes, enfantines, etc. L'avenir du Carnaval passe aussi par là, à Paris comme ailleurs, en France comme à l'étranger.

Basile, Paris le 1er mai 2019