lundi 3 décembre 2012

10 Jacques Benveniste et l'obscurantisme matérialiste

Quand j'étais petit, mes parents fréquentaient le milieu médical en diverses occasions. Ils connaissaient, en particulier, un très grand homéopathe, le docteur Paul Chavanon.

Ma mère m'a raconté à ce sujet que celui-ci m'avait indirectement sauvé la vie. En octobre 1951, j'avais alors six mois, je contractais une otite double avec 41° de fièvre.

Le médecin de famille, allopathe, était le docteur P***. Appelé à la maison, il déclara, après m'avoir vu : « Cet enfant est perdu. Il faut le faire hospitaliser. On lui donnera de fortes doses de pénicilline. Mais elles ne le sauveront pas. Il faut faire cela uniquement pour le principe de se dire qu'on a fait tout ce qu'on pouvait faire. »

Nullement convaincue, ma mère appelle Chavanon. Celui-ci, occupé, envoie un de ses collègues, le docteur Griolé.

Il a prescrit deux remèdes homéopathiques dont ma mère et Griolé bien plus tard m'ont dit les noms, que j'ai oublié depuis. Je me souviens seulement que c'étaient des médicaments homéopathiques très courants, genre Antimonium crudum et Chamomilla. J'ai guéri et suis toujours vivant.

Certains détracteurs de l'homéopathie expliquent qu'elle agit par effet placebo. En prenant de l'homéopathie, on croit prendre un médicament qui n'a en réalité aucun effet, et c'est le fait d'y croire qui vous guérit. A l'âge de six mois je ne savais même pas ce qu'était un médicament. Ma guérison ne peut s'expliquer par l'effet placebo. Pas plus que celle du hamster doré de Syrie que j'ai vu ma sœur soigner et guérir d'une grosse tumeur grâce à des remèdes homéopathiques.

L'action de l'homéopathie reste mystérieuse.

Ses détracteurs expliquent qu'elle est une fumisterie. Le produit actif étant dilué un très grand nombre de fois, il est sensé selon eux ne rien en subsister qui puisse avoir une quelconque action.

Mon père me rapportait que les ennemis de l'homéopathie, pour se fiche d'elle, disaient, il y a une soixantaine d'années : « pour fabriquer un remède, l'homéopathe laisse tomber une goutte de principe actif dans la Seine depuis le haut d'un pont. Quelques ponts plus loin, il recueille un peu d'eau de la Seine et prétend avoir ainsi réalisé un médicament ! »

Durant presque deux siècles, aucune explication sur le mode d'action des médicaments homéopathiques n'a été donné. Puis, en 1988, un scientifique de renom, travaillant à l'INSERM, le docteur Jacques Benveniste, a publié un travail de recherches. Il avait réussi à démontrer l'action de hautes dilutions homéopathiques sur des substances et pas des gens. Donc, exit, l'effet placebo. Ces substances ne réfléchissent pas et ne peuvent réagir pour des raisons psychologiques. Les journalistes, avides de qualificatifs, baptisèrent la découverte de Benveniste « la mémoire de l'eau ».

Une nouvelle voie de recherches s'ouvrait en grand pour la recherche médicale !

Elle fut très vite refermée.

Un concert de hurlements se déchaîna contre le brave Benveniste.

Un « argument » brandit fut qu'il n'était pas en droit de décrire un phénomène sans fournir avec l'explication de celui-ci !!!

L'autre « argument » était que le résultat des expériences de Benveniste contredisaient « le nombre d'Avogadro », une formule mathématique indiquant qu'à hauteur d'une certaine dilution il ne subsiste plus aucune molécule du produit dilué dans la dilution.

Enfin, un jour une commission vint « vérifier » les résultats de Benveniste.

En faisait partie... un grand magicien prestidigitateur !!! Ce seul choix signifiait que d'avance on considérait Benveniste comme un escroc.

La commission - faut-il s'en étonner ? - conclut à ce que Benveniste n'avait rien trouvé.

Par la suite, aux dénonciations et calomnies, vint s'ajouter une persécution directe.

Benveniste, qui persistait dans ses recherches, se vit chasser de son laboratoire à l'INSERM et réduit à travailler dans des ALGECO.

Cela dura une dizaine d'années. Finalement, épuisé, il est mort, à 69 ans, en 2004.

Qui avait intérêt à faire la peau de Benveniste ? L'industrie pharmaceutique, dont les revenus étaient menacés par la découverte de remèdes bon marché et efficaces que sa recherche risquait de trouver.

Et puis également les bonzes intégristes de la pseudo-science qui prétend résumer tout à la « matière » en ignorant les ondes. Il s'agit ici d'un exemple de terrorisme matérialiste. Plus précisément, d'obscurantisme matérialiste à l'œuvre. Toutes conclusions qui va à l'encontre du matérialisme bêlant doit être tues.

Luc Montagnier, co-lauréat du prix Nobel de Médecine avec Françoise Barré-Sinoussi pour la découverte du virus du SIDA, a écrit en février 2008 dans son livre Les combats de la vie publié chez Lattès : « La biologie moléculaire […] a atteint des limites et elle n'explique pas tout. Certains phénomènes, comme l'homéopathie, restent mystérieux. Je fais allusion à certaines idées de Jacques Benveniste (le scientifique qui a inventé la « mémoire de l'eau ») car j'ai récemment rencontré des phénomènes que seules ses théories semblent pouvoir expliquer. Je pars d'observations, pas de croyances. Certaines choses nous échappent encore, mais je suis convaincu qu'on saura les expliquer de la manière la plus rigoureuse. Encore faut-il pouvoir mener des recherches à ce sujet ! Si l'on commence par nier l'existence de ces phénomènes, il ne se passera rien. »

Le même Montagnier, parti s'exiler aux États-Unis, puis en Chine pour poursuivre ses recherches, car en France on ne lui en donnait pas la possibilité, a comparé l'affaire Benveniste à l'affaire Galilée.

Jacques Benveniste est mort. Les prêtres intégristes de la Très Sainte et Inquisitoriale Église Matérialiste continuent à entraver le développement de la Science. L'industrie pharmaceutique fait ses choux gras en France. Et les malades que Benveniste aurait permis de guérir sont toujours malades.

Jérôme, Laurent et Vincent, les trois fils de Benveniste, ont créé une association pour perpétuer sa mémoire et ses travaux. Le site est : http://www.jacques-benveniste.org/index.html L'œuvre de Benveniste est toujours vivante et pleine d'avenir. Ses ennemis mourront un jour de vieillesse et seront oubliés.

Basile, philosophe naïf, Paris le 3 novembre 2012

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