vendredi 26 février 2021

1448 Gloire à la jeunesse du monde !

Ce poème est dédié aux trois étudiants en arts que j'ai croisé l'autre jour rue des Thermopyles à Paris: Amine, Baptiste et Apolline. Ce poème est auussi dédié à Agathe, 22 ans, en 5ème année d'études de médecine. Future gynécologue-obstétricienne, elle sera un grand médecin et fera progresser la médecine et la condition des femmes. Ce poème est également dédié aux mamans de ces quatre jeunes gens.

L'avenir de l'Humanité

Est magnifique et rassurant,

N'en déplaise

Aux discoureurs impénitents

Qu'on lit ou entend,

Qui nous bassinent inlassablement

A propos de la santé, de la météo ou des bébés phoques,

Et nous prédisent,

Immanquablement

L'Apocalypse, l'éclipse, le chocolat et la Bérézina.

Ce n'est pas vrai.

Car l'avenir

C'est notre jeunesse

Elle est magnifique

Et saura réussir

Ce que nous, les vieux

N'avons pas su faire :

Un monde meilleur,

Et plus beau,

Et plus juste,

Et plus tolérant,

Et plus tendre,

Et plus humain

Débarrassé de ce culte

Absurde et imbécile

De l'argent,

Parfois bon serviteur,

Mais toujours mauvais maître.

Gloire à la jeunesse du monde !

Grâce à elle

L'amour redeviendra

Le guide incontournable

De notre civilisation

Et le misérable

Et rutilant veau d'or

Perdra pied

Et prendra sa retraite.

C'est aux jeunes

Qu'il appartiendra

De remettre à l'heure

Les pendules

De la Civilisation !

Vive les jeunes !

Et que les vieux

Qui ont échoué

Prennent leur retraite,

Bientôt rejoints

Par les quinquagénaires

Et quadragénaires

Qui n'ont pas su

Faire mieux qu'eux.

Jeunes, je vous aime

Et vous admire !

Et vous salue !

Et vous congratule!

Et n'oublions jamais

Que ceux et celles

Qui sont l'avenir de l'Humanité,

Notre magnifique jeunesse,

Est le fruit des entrailles

De nos fiancées, épouses, copines.

Gloire et remerciements

Et hymnes

Depuis la Terre

Jusqu'au firmament

Pour féliciter

Nos magnifiques

Et héroïques mamans !


Basile philosophe naïf Paris, les 25 et 26 février 2021

mercredi 24 février 2021

1447 Merveilles de ma Mère Russie

Dans une forêt lointaine

Au bord de la Volga

Sous un épais manteau de neige

Dort un chêne

Vieux d'un million d'années.

Il a vu passer les hordes tatares

Et les grenadiers de Napoléon,

Et divers envahisseurs en fuite.

Il porte encore

Les traces de balles

Des partisans de la guerre civile

Et d'autres partisans

De la Grande Guerre patriotique.

Il a recueilli l'Histoire de la vieille Russie.

Son tronc est énorme,

Sa ramure immense.

Une foule d'oiseaux bavards

Y tiennent conférence.

Et par milliers

Des insectes mystérieux

Les écoutent, bien cachés.

Par moments

Des régiments d'écureuils volants

Viennent débouler

Et batifoler

De branche en branche, jusqu'au sommet

De l'arbre vénérable.

Ses racines massives

Dissimulent et encadrent

L'entrée d'une grotte inconnue

Remplie de cristaux gigantesques

Dont un diamant

Gros comme un éléphant.

Au dessus de cette pierre formidable

Qui ferait rêver les joailliers d'Anvers

Et de Buenos Aires,

Vole un papillon géant

Aux mille couleurs

De l'arc-en-ciel.

Il est plus gros qu'un aigle

Ou un griffon de légende.

Il s'échappe parfois de la caverne

Et vole jusqu'au ciel

Rejoindre un nuage doré

Répandant le lait et le miel

De la chèvre Amalthée

Et des abeilles

De l'île enchantée.

Non loin de là

Passe Baba Yaga dans son chaudron volant

Et la belle Vassilissa

Sur son tapis persan.

Plus haut dans le ciel étoilé

Dansent les comètes

Avec les âmes

Des astronautes défunts,

Dont le grand Gagarine,

Premier homme

A visiter l'espace.

Quel choc ! Avec Vostok !

Le bal des astronautes

Est accompagné

Par une musique magnifique

Venue de nulle part,

Rejointe par mon ami Nicolas

Et sa balalaïka.

J'ai vu et entendu

Toutes ces merveilles

Infinies, extraordinaires,

Inouïes, fabuleuses, légendaires.

Mais elles ne sont rien de remarquable,

Non rien, à peine une légère brise

Qui vous caresse la joue, et disparaît

Un soir d'été au bord de la mer.

A peine une étoile

Qui brille solitaire, après l'orage

Au-dessus du Kremlin.

Tous ces trésors ne sont rien

Comparées à la beauté

De tes yeux,

Mon amour adoré,

Ma petite mouette enchantée.


Basile philosophe naïf

Paris, le 24 février 2021, 6 h 28 du matin

1446 Mon père

On lui a tout pris,

Son pays,

Et ce qu'il avait

Ou qui lui était promis.

Ses chevaux,

Ses chiens de chasse,

Ses palais,

Ses domestiques innombrable,

Ses fauconniers,

Ses cuisiniers,

Ses gardes et ses chauffeurs,

Ses voitures,

Ses montagnes de roubles et de kopecks,

Sa vie de cour,

Sa fierté de servir les tsars,

La Sainte Russie

Et l'église orthodoxe,

Sa conviction d'être favorisé

Par le destin, l'Histoire et Dieu,

Ses processions religieuses,

Ses défilés militaires,

A cheval en tête des troupes

Saluant la foule,

Ses bibliothèques,

Ses archives,

Ses collections de peintures,

Ses jardins privés,

Ses chasses privées,

Son pouvoir sur la Russie,

Il a même fini par perdre

Sa religion

Et vivre en France

Presque comme un clochard.

Mais il est deux choses

Que les autres ne lui ont pas pris

Et qu'il a conservé :

Ses armes et sa fierté.

Nous descendons d'un ancêtre

Me disait-il,

Inscrit dans le onzième livre

De la noblesse russe

Celle qui comptait déjà cent ans

D'ancienneté

A l'époque du règne du tsar

Ivan le Terrible,

Et là, sur nos armes

Les croissants rappellent

Les guerres des Russes

Contre les Turcs.

Il est parti au ciel

Pauvre, même misérable

Mais toujours fier d'appartenir

A la noblesse

De la Sainte Russie.

Quant à moi

est une chance etr une malchance

D'avoir été élevé comme un prince

Sans avoir les moyens

Ni les domestiques,

Cuisinière, gouvernante, chauffeur,

Ni la conscience

Du caractère déraillé

De mon destin.

Mon père est né

Très riche et très puissant

A Saint-Pétersbourg,

Moi je suis juste

Un pauvre et insignifiant Parisien,

Mes ancêtres étaient Connétable

Ou officiers généraux du tsar,

Moi, pour gagner mon pain

J'ai, durant onze années

Balayé une caserne de gendarmerie

Rue de Babylone, à Paris.

Mais je ne me plains pas

J'ai toujours cherché

A faire le bien.

J'ai fait revivre le Carnaval de Paris,

Je peins, dessine, écrit,

En 2005, j'ai sauvé une femme,

J'ai la foi, j'aime mes amis,

Tous les humains,

L'amour, la beauté,

La poésie

Et celui ou celle

Qui lira celle-ci.

La vie est belle,

La richesse, le pouvoir

Et la gloire

Sont de trop lourds fardeaux,

Je leur préfère

Le parfum des fleurs

Et l'amitié fraternelle.

La vie est belle,

Vive vous ami lecteur,

Amie lectrice,

Et il est

Deux choses que j'ai rejeté

Dans les traditions de mon père :

Le mépris des femmes

Et des gens du peuple.

Femmes et vous tous

Je vous aime,

Vous respecte

Et vous dédie

Cette poésie.


Basile philosophe naïf

Paris le 23 février 2021

mardi 23 février 2021

1445 Aimons-nous !

Je forme le vœu

Que notre amour

Soit d'une pureté

Et d'une grâce

Exceptionnelles.

Qu'il brille

Comme dix mil soleils

Dans la nuit stellaire.

Qu'à sa vue

Tous les oiseaux

Des champs,

Des prés,

Des forêts,

Des bois

Et des montagnes

Se mettent à chanter.

Que dix mille violettes fleurissent

Dans un immense parterre

Ensoleillé de jacinthes et d'anémones

Aux mille couleurs de l'arc-en-ciel,

Ombré de mûriers centenaires

Et d'antiques oliviers

Dans la propriété de mes pères

Dans le lointain Caucase

Terre enchantée, perdue et oubliée.

Où nos demeures restèrent conquises

Jusqu'à une maudite guerre civile.

Tombent par millions

Les fruits de ses vergers embaumés

Que caresse le soleil de l'été.

Richesses accueillies au sol

Par les écureuils

Dansant le twist et la polka.

Et le chant des cigales

Organisés en pétaradant jazz band

Jouant une anthologie

Des merveilles

De la Nouvelle Orléans.

Rejoints par des milliers de chats

Jouant du trombone, des cymbales

Et des castagnettes

Dirigés aux timbales

Par Louis Armstrong Clifford roi des chats,

Applaudi par trois cent hérons

Jouant du tuba.

Et tout le pays et au delà

Formant un immense orchestre

Pour célébrer joyeusement

Notre amour enchanté.

Basile philosophe naïf

Paris, le 23 février 2021, 4 h 21 du matin

 

lundi 22 février 2021

1444 La princesse des anges

C'est une petite sœur de Jésus,

Une petite fille de la Vierge,

Une parfaite servante du Seigneur.

Elle n'arrête pas de répéter :

Je suis très petite,

Je suis rien,

Ou pas grand-chose.

Mais, Oona*,

Puisque tel est ton prénom,

Que penserais-tu

Si ton fils légitimement aimé

N'arrêtait pas de te dire :

Je suis très petit,

Je suis rien

Ou pas grand-chose ?

Alors, si le Seigneur

T'entend te réduire

Quand tu parle de la paroissienne d'élite

Que tu es,

Est-ce que ça lui fait plaisir ?

Est-ce que ça l'agrée ?

Arrête de dire

Que tu es si petite !

Tu n'es plus

La petite

Très petite Oona,

Tu es la grande Nadia

Princesse des anges.

Nadia, qui signifie

Espérance.


Basile philosophe naïf

Paris, le 22 février 2021

*Le prénom d'origine a été modifié.

dimanche 21 février 2021

1443 Législation de la fête parisienne

 Historien du Carnaval de Paris et son restaurateur, j'ai rassemblé un ensemble de textes réglementant la fête parisienne. Soucieux de mettre ce travail de recherches à la portée de tous et gratuitement, j'ai créé l'article de Wikipédia "Législation de la fête parisienne". C'était le 8 mai 2008. Cet article a été supprimé hier, 20 février 2021. Il est fort heureusement toujours accessible ici : 

http://www.carnaval-paris.org/5404-2/

 

 

vendredi 19 février 2021

1442 Rire de sa santé

Je n'aime pas

Ma petite fiancée

Bronchita.

Elle arrive chaque hiver,

S'installe dans mes poumons

Près de mon cœur

Et me fait tousser

Pour me faire dire

« Je t'aime ».

Contre Bronchita

J'appelle

Un méchant docteur

Qui n'aime pas

Les Bronchita.


Il me prescrit

Des comprimés

Antidouleurs

Et antibiotiques.

Bronchita

N'aime pas ça.

Alors elle se déchaîne


Et me fait tousser,

Tousser, tousser.

Il ne me reste plus

Qu'à en faire

Un poème.


Basile philosophe naïf

Paris, le 17 février 2021

mercredi 17 février 2021

1441 La ronde des fleurs

 Toutes les fleurs du monde

Se sont prises par la main

Et ont formé une tendre et joyeuse ronde

En faveur des humains.

Il y avait là

La fleur de Lourdes

Venue de sa grotte pyrénéenne.

La fleur de la rue du Bac

Venue de la belle cité de Paris.

La fleur de Fatima

Venue de la campagne portugaise.

La fleur de Pontmain

Apparue durant la guerre

Avec les Prussiens.

La fleur de Banneux

Apparue en Belgique

L'année de l'arrivée d'Hitler

Au pouvoir à Berlin.

La fleur d'Akita

Dans son joli kimono brodé de soie.

La fleur de la Guadalupe

Et la fleur de La Salette-Fallavaux.

Elles ont été rejointes

Par mille et mille autres fleurs

Connues ou inconnues,

Et ont dansé

Toute la nuit

Et toute la journée.

Et au final

Le monde était transformé.

Le ciel était plus bleu.

Le soleil brillait d'un éclat

Doux et généreux.

Les étoiles

Dans le ciel

Scintillaient en cadences,

Rejointes par le soleil

D'un monde retrouvé

Pour toujours

Et à jamais.


Basile philosophe naïf

Paris, le 17 février 2021

mardi 16 février 2021

1440 Famille, amour, arts et Carnaval

La famille, l'amour, les arts et le Carnaval procèdent de la même base : une compréhension, confiance, solidarité, œuvre communes et réciproques. Qui peut être un enfant, un poème, un récital de jazz, un défilé de Carnaval.

L'origine de cette base n'est pas un savoir, un désir, un sentiment, ni même un choix. C'est une conjonction d'irradiations humaines.

Nous émettons tous, humains, animaux, plantes, coraux, algues, arbres, coquillages, nuages, mousses, lichens, sources, rivières, océans, cristaux, montagnes, fleurs, grain de sable, poussières, galaxies, planètes, insectes, étoiles ou météores une irradiation. Elle est formée de chaleur, fragrances, images, ondes diverses. Quand notre irradiation entre en conjonction, avec celle d'un autre humain, ça peut être la naissance d'un amour, une famille, un poème, une chanson. Quand cette irradiation est contrariée, ça peut être la fin de la naissance annoncée. Ainsi, par exemple, il en est des « amours de vacances ». La proximité, les échanges, les vêtements légers favorisent le cours des irradiations et leurs conjonctions. Naissent des amours inattendues. Mais voilà l'arrivée de l'hiver, du froid, des vêtements chauds et épais. L'irradiation a du mal à trouver son chemin. La discorde et la séparation arrivent.

Pour éviter cette issue, existe un moyen largement oublié : porter sur soi une mèche de cheveux de l'être aimé. Pour les artistes et les carnavaleux privés de spectacles et défilés illégalisés par les autorités, la situation est plus compliquée.

Ce qui est sûr et certain, est que nous devons nous aimer, n'avons pas le droit de renoncer à ce que nous sommes. Et devons témoigner. .

Bon courage à tous les amis de carême-prenant ! !

Basile Pachkoff refondateur du Carnaval parisien depuis 1993

jeudi 11 février 2021

1439 Poésie de l'irradiation humaine

Nombre de phénomènes liés à l'être humain restent encore très largement inexpliqués. Ainsi, par exemple, il a été souvent rapporté que, à l'issue de la nuit qui précédait le matin de son exécution, les cheveux de la reine de France Marie-Antoinette devinrent blancs. Que je sache, un tel phénomène capillaire, s'il a bien eu lieu, n'a pas aujourd'hui d'explication scientifique.

C'est dire que si rien que ce phénomène impressionnant n'a pas d'explication scientifique, combien d'autres restent également inexpliqués ? J'aurais voulu traiter ici d'un phénomène : celui des fragrances des humains. Je préfère le mot fragrances à « odeurs » qui est un peu péjoratif s'agissant de nous. Ces fragrances, souvent inconscientes, disent bien des choses et ne sont aucunement liés forcément aux parcours reproducteurs. Je le dit sans le prouver. C'est ma conviction. On est libre de la partager ou pas.

Une anecdote : quand les Français colonisèrent l'Indochine, ils s'aperçurent avec horreur que les Indochinois colonisés disaient entre eux : « les Européens sentent le cadavre ». L'explication est pourtant simple. Dans la culture traditionnelle des Indochinois de l'époque, l'existence positive des odeurs corporelles était admise. Seuls les morts, lavés au savon, sentaient le savon ! Alors que les Occidentaux, encore aujourd'hui, estiment que, quand on sent le savon, on sent la propreté !

On m'a raconté qu'un acteur très connu avait pour unique échange intime avec ses conquêtes féminines de les renifler avec passion tout le long de leur corps. Pratique bizarre qui paraissait pleinemebt satisfaire ses désirs. Dans un ordre d'idée tout aussi olfactif on m'a raconté un jour qu'un prisonnier recevait de sa femme des courriers postaux avec sous le timbre un poil pubien dissimulé, que le récipendiaire humait avec délectation. Ne dit-on pas, à l'inverse, de quelqu'un qu'on ne supporte pas : « je ne peux pas le sentir ? » Une amie me disait dernièrement qu'elle avait retrouvé trois poils d'un compagnon adoré durant quinze ans. C'était en sciant en deux l'ancien matelas conjugal. Cette découverte insolite et inattendue avait déclenché chez elle un enthousiasme indescriptible. C'était le soir. Après quoi elle avait très bien dormi.

Cette anecdote est le point de départ qui a motivé la rédaction de ce texte. Les cheveux, les poils ont une constitution unique à chacun de nous. Le récit de la découverte de ces trois poils a suscité en moi une réflexion sur la communication. Quand je suis devant l'écran de mon ordinateur et je vois et parle par ce moyen avec des amis, c'est mieux que rien. Mais il manque quelque chose. Qu'est-ce qui manque ? Quand nous sommes en présence d'amis, sans forcément nous toucher, l'échange se fait aussi au niveau d'une irradiation, de chaleur, fragrances, image, déplacement d'espace et quoi d'autre encore ? Or justement, il y a des siècles ce phénomène appréhendé amenait une pratique chère à mes ancêtres : dans un médaillon se trouvait le portrait de l'être aimé et... une mêche de ses cheveux. Ceux-ci faisaient présence et irradiaient de bonnes ondes.

Certes, elles ne remédiaient pas à la souffrance de l'absence éventuelle. Mais elles étaient apaisantes. Combien d'amis sont écrasés par la séparation géographique et la solitude ? L'éloignement d'êtres chers ? Si avoir à sa portée une mêche de cheveux réduit la souffrance, cela mérite d'être exposé ici. Que mes amis et d'autres aussi risquent de suivre l'exemple des anciens, récoltent et conservent à leur portée une mêche de chaque être lointain et aimé ! Amoureux, époux, enfants ou petits-enfants quand ils sont loin. J'ai des amis dans ce cas , je leur communiquerai ce texte. C'est la proposition que je fait, basée non sur la Science, mais sur l'amour que je leur porte. Que vivent pour toujours l'Amour et la Poésie ! Et que viennent des temps de paix, de tendresse, de douceur et d'harmonie maintenant et après pour tous et pour toujours !

Basile philosophe naïf

Paris, le 11 février 2021 https://basile-philosophe-naif.blogspot.com/

1438 Fleur de ravin

 Une grande erreur des humains,

Dont peut-être tous les grands et petits poètes,

Est de croire pouvoir choisir et chercher

A cultiver, sélectionner, améliorer, contrôler,

Récolter, régir, dominer, faire obéir,

La fleur de l'amour,

Comme une sorte de jardinier extraordinaire, de paysan,

D'horticulteur. d'homme d'affaires, de magicien ou de banquier.

Mais la fleur de l'amour n'en a cure,

Elle rit de tous ces efforts vains,

Car, elle le sait

Elle est la fleur sauvage,

La plus belle, la plus libre

Et la plus imprévisible.

Elle pousse dans des ravins obscurs.

Des friches agricoles, des lieux déserts,

Des atolls perdus, des villes abandonnées,

Des châteaux en ruines, des forêts inconnues,

Des îles ignorées, des montagnes et des vallées

Sans noms, absentes des cartes de géographie

Et jamais visitées par les pionniers

Et les explorateurs intrépides et téméraires .

La fleur de l'amour est sauvage,

Qu'on se le dise et qu'on n'oublie pas !

Beau prince, charmante marquise, évêque ou soldat,

Elle ne se cultive pas.

C'est une fleur de ravins.

Elle pousse hors des chemins

Et quand vous aurez perdu

Tout espoir de la rencontrer,

Elle sera là, devant vous,

Et vous dira, en riant : « me voilà !

« Ça fait longtemps

« Que vous me cherchiez ?

« Venez me cueillir

« Avec celle, ou celui  avec qui

« Vous allez me partager !


Basile philosophe naïf

Paris, le 11 février 2021

mardi 9 février 2021

1437 La plus belle

Elle est belle comme une caresse.

Elle est belle comme le lever du soleil

Après la tempête.

Elle est belle

Comme le crissement de la neige

Sous nos pas, près du Saint-Laurent,

Sur la plage de Verdun, à Montréal,

Un jour d'hiver ensoleillé.

La plus belle est drapée et parfumée,

Ou dans la nudité de l'innocence

Du nouveau-né.

Elle est belle,

La plus belle de toutes les belles,

Et au dessus d'elle

Il n'y a rien.

Elle est partout,

Mais on peut la rencontrer

Sans l'apercevoir,

Ou croire qu'elle est encore là,

Alors qu'elle n'est plus là.

Elle est douce

Comme le murmure des sources,

Comme le pelage du chaton,

Comme le duvet de l'oisillon,

Comme le chant de l'alouette

A l'aube d'un jour nouveau.

Certains l'ont vu nue,

D'autres l'ont vu habillée.

Ceux qui l'ont vu habillée

En parlent quelquefois.

Ceux qui l'ont vu dévêtue

N'en parlent jamais.

J'aurais voulu dormir avec elle,

Ma tête s'abandonnant sur son épaule,

Ou bien reposant entre ses seins,

Ou faisant de son ventre un tendre et parfait coussin.

Et, sous les cieux endormis où passent les comètes,

Au contact de sa peau enchanteresse et parfumée,

Retrouver mon âme d'enfant adulé,

Plonger dans un fabuleux sommeil profond

Symphonie de rêves déconcertants, jubilants et délicieux.


Basile, Paris, le 9 février 2021