La première est que vers
l'âge de 3, 4, 5 ans intervient le sevrage tactile des
enfants. Ils cessent pratiquement d'être caressés. Arrivés à
l'âge adulte ils seront des analphabètes tactiles.
La seconde est que vers l'âge de 12, 13, 14 ans les garçons découvrent la masturbation masculine adulte. Ils s'extasient sur leur éjaculation et se mettent à la rechercher régulièrement comme un shoot de drogue. Ils vont toxicomaniser leurs endorphines éjaculatoires et vivront désormais obsédés par leur éjaculation au mépris de l'amour.
La troisième raison est
qu'au fond d'eux-mêmes garçons et filles, hommes et femmes, même
privés de l'amour et ignorant de quoi il est fait en ressentiront le
besoin insatisfait.
L'homme va chercher dans
le coït sa jouissance à lui. Résultat, il décevra la femme,
réduite à être un substitut de la main branleuse de l'homme sur
lui-même. L'homme va réduire la femme à un objet destiné à le
satisfaire lui. Il ne fera pas l'amour mais se branlera avec une
femme. Cette dernière ne pourra à terme que souhaiter se soustraire
à cette situation décevante et moralement désastreuse.
Comme l'homme est obsédé
par sa dose de drogue et de facto méprise la femme, il va se
retrouver coupé d'elle. De plus, la pratique régulière de la
masturbation aura des conséquences catastrophiques sur sa
physiologie et pas seulement sur sa psychologie. Un homme qui se
masturbe régulièrement trois fois par jour, par exemple le matin,
puis après le déjeuner et le soir avant de s'endormir, se branlera
ainsi plus de 30 000 fois en 30 ans ! Le résultat est qu'il
s'accoutumera à la branlette, perdant de sa sensibilité il
deviendra progressivement plus ou moins frigide, y compris en
parvenant à éjaculer. Habitué à décharger sans pénétrer un
vagin il verra son pénis s'accorder à la situation et cessera de
bander, puisque la bandaison sera inutile pour éjaculer. Ce qui fait
qu'à force de se branler régulièrement quantité d'hommes
deviendront finalement frigides et impuissants.
Les propos vantant la
branlette émanant de spécialistes plus ou moins auto-proclamés
seront l'expression d'hommes juges et parties. Car il s'agira de
personnes pratiquant la masturbation et proclamant celle-ci positive
et inoffensive.
A terme souvent frigide
et impuissant, l'homme qui se masturbe sera très fréquemment
harceleur sexuel des femmes qu'il voudra voir satisfaire sa
toxicomanie. Il pourra aussi devenir violeur et prostitueur pour la
même raison.
La quasi totalité des
hommes et des femmes sont nuls en caresses pour des raisons
différentes et symétriques : l'homme parce qu'il recherche
obsessionnellement l'éjaculation. La femme parce qu'elle craint de
subir cette recherche égoïste et égocentrique de l'homme qui ne
pense qu'à sa prise de drogue et pas à une relation épanouie.
Relation épanouie qui n'implique pas la recherche systématique et
permanente du coït.
On peut étudier les
caresses et leur amélioration à condition de sortir de ce cadre
appauvrissant et caricatural ou l'homme passe son temps à ne penser
qu'à lui, quoiqu'il puisse prétendre dans ses discours. La
situation de l'amour entre l'homme et la femme n'est pas désespérée,
mais mérite et nécessite une très sérieuse réforme pour sortir
de son triste et fréquent état habituel. Avant d'être une
pratique, la caressographie est d'abord une philosophie de l'amour en
mouvement.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 22 octobre 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire