dimanche 2 octobre 2016

662 Hypothèse sur l'origine de la Civilisation et de la Barbarie

Si loin qu'on étudie l'histoire humaine, on s'aperçoit que la Civilisation et la Barbarie marchent toujours de concert. Les merveilles de l'Art accompagnent souvent des tyrannies sanguinaires. Comme cet empereur de Chine qui adorait la peinture et faisait tuer ceux qui à son avis peignaient mal. La proximité de vie de la Civilisation avec la Barbarie résulte d'une origine commune. L'une n'est jamais allé sans l'autre. Tôt ou tard les merveilles de la Civilisation sont anéanties par des destructions occasionnées par l'intolérance, la guerre, la bêtise, l'égoïsme, la cupidité.

A la base de l'Histoire humaine il n'y a ni la lutte pour la vie, ni les progrès scientifiques et techniques, ni l'intelligence des rois et des chefs, ni la fatalité, ni la lutte des classes. Il y a un dérangement mental masculin qui entraîne avec acuité : la recherche du pouvoir, de l'argent, de la violence, et singulièrement des violences physiques et morales infligées aux femmes.

La plupart des garçons, dès l'âge de douze, treize, quatorze ans, se masturbent régulièrement et continueront tout le long de leur vie. Ils recherchent l'émotion qui leur est causée par l'éjaculation. Cette émotion est comme un shoot de drogue. La recherche de ce shoot dépasse de très loin la recherche d'un partenaire ou une partenaire sexuel. La masturbation peut être réalisée à la main ou avec un accessoire qui peut être une femme, un homme, etc. En trente ans, un homme qui se branle une fois par jour se branlera plus de 9000 fois ! Qu'on ne prétende pas voir ici l'aveu que l'homme compense le besoin de baiser effectivement plus de 9000 fois ! Sa motivation est ailleurs.

L'homme cherchera la baise en permanence non pour se rapprocher des femmes visées par lui, mais pour se servir d'elles comme d'un outil pour se branler. Entre la branlette à la main et celle pratiquée avec le corps d'une femme, la seule différence sera que le corps de la femme peut être fécondé et servir à la reproduction. C'est à cela qu'on cherchera parfois à résumer la femme : une machine à reproduire et à satisfaire l'homme. Les femmes voudront nettement moins de « sexe ». Elle rejetteront comme harceleur l'homme qui cherche son shoot d'endorphines dans son vagin. Et voudront être considérées comme autre chose qu'une pute, une bonniche et un duplicateur à bébés.

Le shoot d'endorphines recherché par d'innombrables éjaculations ne compense pas le plus souvent chez l'homme un besoin d'accord sexuel. Il représente en fait la recherche d'un tranquillisant.

Le rejet par la femme ou la fuite de celle-ci va frustrer l'homme. Il cherchera à compenser l'éloignement de la femme par diverses choses. Devenir le plus riche possible. Accéder au pouvoir le plus grand possible. User de violence et en particulier agresser sexuellement, violer..

Pour que l'homme soit amené à ce point à rechercher obsessionnellement son shoot d'endorphines tranquillisantes, il faut qu'il soit confronté à une peur importante, permanente et lancinante, laquelle ? Les humains ont fait trois découvertes fondamentales qui les singularisent par rapport aux autres animaux. L'existence d'un ordre général de l'univers, qu'ils ont baptisé « la Nature », « Dieu » ou « le Tao ». Le mécanisme de la reproduction qui fait que les humains savent que l'acte sexuel peut amener la naissance d'un bébé ou la naissance multiple de plusieurs bébés. Et enfin, l'homme a fait la terrifiante découverte de l'universalité de la mort. Quoiqu'il fasse, décide, il finit par mourir. Ce savoir qui heurte frontalement son instinct de conservation lui fera rechercher des tranquillisants : alcools, cigarettes, endorphines masturbationnelles, etc. La branlette intravaginale permettant aussi de se consoler de sa peur de mourir avec l'idée comique de se « perpétuer ». Voilà en gros résumé le mécanisme à la source de la Civilisation et de la Barbarie. La femme, différente de l'homme, fonctionne généralement différemment. Sans doute parce qu'elle a vocation de donner la vie, ce qui change tout par rapport à son malheureux et si souvent pénible compagnon.

Basile, philosophe naïf, Paris le 2 octobre 2016

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire