vendredi 14 octobre 2016

668 Le mythe du Savoir sexuel universelle

Dans les livres et revues, débats et films, y compris sous des signatures prestigieuses, apparaît de longue date un mythe : celui du Savoir sexuel universel. « Convenablement informé » un homme, une femme, serait à même de comprendre et analyser, tirer des conclusions à propos des comportements sexuels tant masculin que féminin. Prétendre cela est stupide, ânesque, absurde, faux et souvent falsificateur. Par définition l'homme et la femme, qui sont fondamentalement différents, sont incapables d'avoir conscience exactement de ce que vit sexuellement l'autre sexe. Notre culture, notre vocabulaire plaident le contraire. Produits des humains ils portent un mythe.

Un homme ne pourra jamais comprendre et réaliser ce que représente le fait d'avoir un gosse qui lui pousse dans la boîte à ragout (le ventre, en argot). Une femme ne pourra jamais comprendre et réaliser ce que représente pour un homme son éjaculation. Je sais, indiquer des limites aux gens c'est très vexant. Mais ce n'est pas moi alors ici qui est vexant. C'est la réalité qui est vexante pour certains, mais il faut l'accepter. Si on ne « l'accepte pas », on est tout simplement con et ça ne change en rien nos limites effectives.

Ce qui rapproche l'homme et la femme si différents l'un de l'autre, c'est l'amour et rien d'autre. Sinon ils n'auraient rien à se dire et l'espèce humaine aurait disparu depuis longtemps.

L'homme a fait de l'éjaculation une drogue. Il se branle avec la main, ou un orifice anatomique d'un ou une partenaire, il cherche le trou, l'achète parfois via la prostitution, ou le vole via le viol et fantasme avec la pourriture pornographique.

Si l'homme renonce à sa drogue et admet que l'acte sexuel ne peut exister que comme le produit d'un désir effectif, véritable et réciproque, sa vie change. Ses relations avec la « sexualité », lui-même et ses congénères mâles ou femelles s'harmonise et s'intègre dans sa vie. Sinon, il reste disloqué, perturbé et emmerdant avec lui-même et les autres, tout spécialement les femmes.

Une grande amie, qui a participé aux luttes féministes depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, me disait dernièrement : « il n'y a pratiquement aucune différence entre l'homme et la femme, juste un détail au bas de ventre. » Je lui rétorquais qu'il y avait beaucoup plus. Que pouvoir enfanter qu'on le fasse ou non et qu'on le souhaite ou non différenciait fondamentalement l'homme et la femme. Qu'une femme ne comprendrait jamais de son côté ce que peut être une éjaculation vécue. Que la très grande différence homme-femme apparaissait flagrante. Par exemple en témoignait le très faible nombre de crimes de sang ou accidents graves de voitures commis par des femmes comparé au nombre de ceux dont sont responsables des hommes. Elle a paru fâchée de mon propos sur l'éjaculation et m'a dit que la différence de comportement révélée par les statistiques des crimes ou accidents graves relevait de l'éducation. Oui, mais la Nature ? Lui ai-je répondu, elle existe également ! Elle m'a alors dit que l'éducation comptait pour 80 % et la Nature pour 20 %. Je lui ai fait remarquer en retour que l'éducation aussi est influencée dans sa conception par la Nature et que 20 % si c'était vrai ce n'était pas rien.

Son compagnon m'a fait remarquer face à mon discours masturbophobe que la masturbation ne lui avait jamais fait de mal, le détendait et que tous les médecins disaient que c'était une activité positive et normale. Je lui fit remarquer alors que les médecins aussi se masturbent. Et que leur propos favorable à la masturbation me rappelait ce qu'un ex grand alcoolique m'a dit un jour : il arrive que des médecins déclarent qu'une certaine consommation de boissons alcoolisées n'est pas nocive pour la santé. Et, comme par hasard, la dose qu'ils annoncent comme ne nuisant pas à santé est exactement et précisément celle qu'ils consomment personnellement eux.

Basile, philosophe naïf, Paris le 14 octobre 2016

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire