Je passe une grande
partie de la journée d'avant-hier seul chez moi. Dans l'après-midi,
je décide de me rendre dans un magasin de fournitures de bureau
acheter du matériel dont j'ai besoin. Arrivé dans la rue, je
constate que je me traîne, sans énergie. Des idées négatives
m'assaillent. Je marche à petits pas. Finalement j'arrive au but de
ma sortie. Rentre dans le magasin. Fais mes achats. Et constate en
sortant que ma bonne humeur, mon énergie sont subitement et
inexplicablement revenues. Je marche à grands pas. Comment cela se
fait-il ? J'ai cherché une explication. Elle m'apparaît
énergétique. Dans le magasin j'ai eu affaire à une vendeuse.
Jeune, jolie, polie, serviable, paraissant gentille et bien
intentionnée. Elle avait tout ce qu'on peut attendre de mieux d'une
vendeuse dans le cadre de son travail.
Il existe deux énergies
fondamentales et complémentaires qui sont notamment présentes en
tant qu'énergie féminine et énergie masculine. Resté seul chez
moi, j'ai connut une baisse de mon énergie féminine. D'où mon état
quand je suis sortie de chez moi. Arrivé dans le magasin, au contact
de cette vendeuse, je me suis rechargé en énergie féminine
manquante. D'où l'amélioration constatée.
Certains ouvrages anciens
chinois ou indiens évoquent cet échange d'énergie. Ils prétendent
que cet échange doit s'effectuer de manière « sexuelle »,
avec le coït. Cette vision des choses m'apparaît absolument
réductrice et sommaire. La recharge en énergie de l'autre sexe peut
parfaitement se produire y compris sans qu'il y ai même le moindre
contact « physique » entre les personnes concernées. Et
certains actes sexuels mal venus peuvent aller à l'encontre d'un
échange d'énergies.
Cette recharge en énergie
se constate fréquemment au contact des autres. Parler agréablement
avec une personne appréciée du sexe opposé suffit parfois pour
nous mettre ensuite de très bonne humeur durant plusieurs heures.
Inversement, une personne désagréable pourra « pomper votre
énergie » comme on le dit si justement.
Et une grande joie peut
parfaitement vous guérir d'un seul coup d'une maladie classique et
contagieuse. Le révolutionnaire Trotski, dans ses mémoires,
rapporte que la nouvelle de la révolution de février 1917 a amené
son fils, alors petit garçon, à guérir subitement de la diphtérie.
Mes parents ont connu
dans les années 1940-1960 un médecin illustre, qui leur a raconté
l'anecdote suivante : il connaissait un brave clochard qui était en
permanence d'une inexplicable et permanente très bonne humeur. Ce
clochard mourut et personne ne réclamant sa dépouille mortelle, le
médecin voulut par curiosité l'autopsier. A l'autopsie, il constata
que vue l'état de ses organes internes, ce clochard aurait dut être
mort depuis bien des années.
Un autre médecin,
celui-ci dans ma famille, épousa une femme dont tous les membres de
la famille mouraient du cancer les uns après les autres. Ce médecin
organisa un programme de vie avec sa femme destiné à ce qu'elle ne
soit jamais triste, ennuyée, de mauvaise humeur. Elle vécu
longtemps et n'eut jamais la maladie qui frappait les membres de sa
famille.
Rabelais, qui était
médecin, écrivit ses joyeux livres notamment pour que leur lecture
égaille les malades et préserve leur santé.
La santé est étroitement
liée à l'humeur. Et l'humeur est étroitement liée au relationnel.
La santé ne se cultive pas qu'avec l'hygiène, de la nourriture
saine ou d'éventuels médicaments. Elle se cultive également avec
de la joie et de l'amitié.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 31 juillet 2015
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