Une quantité de gestes,
attitudes, comportements, relèvent de l'instinct originel que nous
portons en nous à la naissance. Au nombre de ceux-ci le mouvement de
reptation du nouveau-né à la naissance, allant vers le sein
maternel. Sa recherche du croisement du regard avec ses parents. Et
aussi ce que l'on va qualifier de comportements de séduction. Qu'il
nous faut précisément définir.
Pour aller l'un vers
l'autre, les humains usent d'un jeu. Celui-ci va se répercuter dans
les propos tenus. Il échappera à la logique. Le cheminement ne sera
pas rectiligne. Mais qui dit séduction ne dit rigoureusement pas
pour autant accouplement obligatoire à la clé. Or, le désordre
culturel masculin va tout dévaster. Car, persuadé d'avoir raison,
la plupart des hommes, abusés par leur éducation-conditionnement
culturel prétendront que de multiples attitudes, gestes,
comportements, ont pour objectif la réalisation impérative de
l'accouplement dans les plus brefs délais.
Cette prétention dictatoriale, stupide et mal venue mettra par terre tout le jeu de séduction. Jeu qui se poursuit au delà de l'approche. J'observais, pas plus tard qu'hier, dans le bus, une jolie jeune femme blonde à la très belle peau qui, me tournant le dos, était assise juste devant moi, près de son copain.
Cette prétention dictatoriale, stupide et mal venue mettra par terre tout le jeu de séduction. Jeu qui se poursuit au delà de l'approche. J'observais, pas plus tard qu'hier, dans le bus, une jolie jeune femme blonde à la très belle peau qui, me tournant le dos, était assise juste devant moi, près de son copain.
Ses gestes délicats et
attentionnés témoignaient de sa tendresse. Elle lui caressait
légèrement le cou, la tête, le prenait par l'épaule. Et lui,
l'imbécile, ne réagissait pas. Même à un moment il téléphonait.
Puis les deux jeunes gens sont descendus du bus. Et je me suis dit :
« voilà, ce parfait crétin, quand il sera en tête-à-tête
dans l'intimité, ne pensera qu'à sa quéquette à mettre dans le
trou. Il ne comprend rien. Et, possiblement, probablement même, sa
copine finira par en avoir assez. Et le larguera. »
Ils sont innombrables,
les imbéciles pareils. Qui subordonnent à l'obsession du trou
l'ensemble de la relation avec le sexe opposé, et des fois aussi de
la relation avec le même sexe ou avec les deux sexes. Je sais de
quoi je parle. Abusé par mon éducation-conditionnement culturel
j'ai fait moi-même partie de l'immense troupeau des imbéciles
durant quarante-et-un ans.
On peut en sortir. Si
j'en suis sortie, c'est que c'est possible. Mais combien en sont
capable ? C'est si tentant de rester dans le troupeau bêlant. Qui se
dit : Coïto ergo sum : Je baise, donc je suis. C'est
confortable d'être un con parmi les cons. Plutôt que chercher la
réalité vivante de la relation vraie avec celle ou celui identique
à nous et pourtant différent : l'autre.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 21 juillet 2015
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