lundi 27 juillet 2015

406 Violence et progrès sans violences

Il n'y a rien de plus antipathique que la violence, quelle qu'elle soit : physique, morale, économique, financière, ou autre. Quand il y a violence, on s'interroge sur son origine. Et on trouve des raisons logiques à son apparition. Ainsi, la violence routière : « c'est parce que certains roulent en excès de vitesse, boivent de l'alcool, se droguent, et puis prennent le volant ». Pour l'origine de la violence commise entre individus, on trouvera des causes sociales. Ainsi, on expliquera que 90 % des criminels aux États-Unis sont issus des 1 % les plus défavorisés de la société. S'agissant de la violence sociale, on invoquera des oppositions de classes, d'intérêts... Tout ceci est bien beau. Mais n'explique pas quelle est la vraie cause de la violence. Car l'écrasante majorité de la violence, routière, criminelle, sociale, politique, est le fait d'humains de sexe masculin et pas féminin ! Ces soi-disant belles logiques sont à foutre à la poubelle. Elles en dissimulent une autre : la violence est genrée. Elle est masculine et d'origine sexuelle. Le reste n'est que prétexte ou fausses explications.

L'homme, à la différence de la femme, est avide de violence. Pour compenser son dérèglement sexuel qui l'amène à chercher à réaliser l'impossible domination jouissance permanente de la femme écrasée par lui. Éliminer la violence passe par l'élimination de son dérèglement. Cela nécessite la prise de conscience de son égarement. Ce n'est pas un mince travail qu'il a à faire sur lui-même. Ce qui me choque quand on parle de « progrès », c'est qu'une fois de plus bien souvent on ramène la violence. Qui, cette fois-ci serait « positive » car elle amènerait le progrès... et la fin de la violence. En quelque sorte, il faudrait casser des œufs pour parvenir à une société sans omelettes.

Toutes choses a son avenir marqué par son passé, son point de départ. Ce qui implique que la paix ne peut être issue de la violence, la fraternité de la haine. Seule de la violence peut surgir une apparence de paix, une paix momentanée. Et de la haine un semblant de fraternité, un moment limité de fraternité, comme on le voit avec les projets politiques issus de la guerre, comme par exemple l'Europe dite « unie ». Elle fini par reproduire les tares contre lesquelles on prétendait la « construire ». Si, comme l'a dit Clausewitz « la guerre c'est la politique poursuivie par d'autres moyens », l'inverse est vrai également : « la politique c'est la guerre poursuivie par d'autres moyens ». En témoigne bien le peuple grec martyrisé par les gouvernants d'Europe et les privilégiés grecs.

Ce qui me séduirait ce sont des progrès issus de la paix et l'amour et non de la violence et la haine « au service de nobles causes ». J'aime les vrais progrès. Auxquels j'appelle, comme la future pleine renaissance des goguettes. Qui sont des sociétés libres, bénévoles, indépendantes, gratuites, artistiques et fraternelles où on se retrouve pour boire, manger, chanter des chansons. Elles sont une juste réponse à notre portée au problème exacerbé de la solitude dans nos villes et nos campagnes.

Autre élément d'importance et d'avenir : chercher à en finir avec l'immémorial conflit entre l'homme et la femme. Fruit d'ignorance, incompréhension et prétentions abusives de l'homme sur la femme, ce conflit dure depuis des dizaines de milliers d'années. Et ruine la qualité de la vie humaine. Les hommes croient que la domination économique et l'abus sexuel est source de bonheur pour eux. L'abus sexuel étant éventuellement déguisé en « pression morale » qui n'est pas autre chose qu'une forme de violence parmi d'autres. L'homme doit s'introspecter et s'interroger sur ses désirs et besoins véritables et oublier ses prétendus désirs et besoins claironnés par la culture d'une société hyper-machiste. Où depuis des temps très anciens le sexe barbu domine l'autre et assure le malheur général. Au chapitre des pires fléaux de l'Histoire humaine figurent « les grands conquérants ». Connaissez-vous des « grandes conquérantes » ? Il n'y en a pas. De même que l'écrasante majorité des accidents graves sur la route et des crimes de sang sont le fait d'hommes et pas de femmes. C'est aux hommes qu'il appartient de changer en se corrigeant pour assurer un avenir à l'Humanité.

Basile, philosophe naïf, Paris le 27 juillet 2015

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