jeudi 2 juillet 2015

397 Problèmes majeurs de Civilisation

« Obéissance à la Loi ! Au nom de la Loi ! La loi est dure, mais c'est la loi... Il y a des règles, il faut les suivre. » Autant d'expressions qui suggèrent qu'il y a : « les hommes » et « la Loi » ou « les règles » auxquels les hommes devraient obéir. Comme si les « lois » et les « règles » étaient en quelque sorte indépendantes, au dessus des hommes et les commanderaient. Supercherie courante, absurde et ridicule : qui fait les lois ? Les hommes. Qui peut les modifier ? Les hommes. De quoi sont-elles l'expression ? Des hommes. En quoi sont-elles supérieures, indépendantes des hommes ? En rien.

Dernièrement encore on nous a fait le coup : aux « négociations » entre la Grèce et les banques représentées par la Troïka et ses employés, chefs de gouvernements et ministres des finances. On n'a pas arrêté durant des mois de voir assené aux Grecs le refrain : « il y a des règles, il faut les suivre. » Encore faut-il que ceux qui disent qu'il faut suivre « les règles » qu'ils ont eux-mêmes édictées les suivent eux-mêmes. Le 27 juin 2015 - retenez-bien cette date, - à l'Eurogroupe composé des 19 ministres des finances de la zone mortifère de l'euro on a prié Varoufakis de foutre le camp. Et on a continué la réunion sans lui. Cette date du 27 juin 2015 pourra être choisie comme celle de la fin de l'Union européenne et du mirage européen. L'Europe c'est la dictature des banques et pas l'union des peuples. Et, cerise sur le gâteau, ces dernières heures les ministres et chefs d'états au service des banques promettaient aux Grecs que s'ils cèdent ils s'engageront à peut-être suivre une promesse faite en 2012. Et déjà trahie par eux une première fois depuis 2012... De qui se fout-on ?

Un autre fétiche de la Civilisation, c'est l'argent. On le voit bien brandi avec la dette. De quoi est fait l'argent prêté à la Grèce ? De monnaie scripturale, créée par un artifice d'écriture par les banques. Et, en échange, elles exigent la chair et le sang du peuple grec. Les mémorandums successifs depuis cinq années ont fait des milliers de morts en Grèce. Dont des milliers de suicides, comme celui de Dimitris Christoulas le 4 avril 2012 devant le Parlement grec, et une hausse de 40 % de la mortalité infantile en Grèce depuis 2005. Mais ce qui importe, soi-disant, c'est que les Grecs continuent à souffrir et emprunter de l'argent à leurs créanciers afin de rembourser les mêmes. On nage dans l'absurde. Sur les milliards d'euros que la Grèce devrait implorer aux féroces créanciers 91 % revient aussitôt aux mêmes créanciers. Mais, il ne faut pas toucher à l'argent, ce faux dieu placé soi-disant au dessus des hommes et des peuples. Le Veau d'Or est toujours debout et Jésus à terre.

Ce culte de la Loi et l'argent sont deux problèmes majeurs de Civilisation qui empêchent les hommes de vivre.

La seule loi et la seule valeur à laquelle il faut obéir est celle de l'Amour. Et toutes les autres lois et valeurs - qui n'en sont pas, - peuvent aller se faire foutre.

Avec leurs profiteurs et leurs adorateurs dont certains prétendent aimer et soutenir la Grèce.

Le 5 juillet 2015, Tsipras appelle à voter « non » au référendum qu'il a convoqué en Grèce.

Je ne suis pas Grec. Et donc ne voterais pas ce jour-là. Mais j'ai mon bulletin. Que j'ai téléchargé depuis Internet. Il est là, scotché devant moi sur ma porte. Et j'ai coché la case « non ».

Connaissez-vous la nouvelle ? Il paraît que, dans le cadre des relations d'amitié avec l'Allemagne, notre président va déménager à l'Hôtel du Parc, à Vichy. Non, c'est une blague qui court en ce moment à Paris. Je la note ici pour mémoire. Il fait quarante degrés au dessus de zéro à Paris aujourd'hui. Beaucoup trop chaud pour s'habiller.

Basile, philosophe naïf, Paris le 2 juillet 2015

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