jeudi 30 juillet 2015

409 Il faut mettre un terme à la guerre contre la féminité

J'ai employé le terme « guerre des sexes » pour qualifier la situation réciproque et opposée des hommes et des femmes. Je reviens à présent sur ce terme, à mon avis finalement prêtant à confusion. Car il sous-entend un conflit entre l'homme et la femme, chacun des deux ayant sa part d'engagement et responsabilité dans ce conflit. Il s'agit en fait plus précisément d'une guerre contre la féminité. Féminité exprimée à travers la femme ou bien à travers la part féminine de l'homme.

Les différentes cultures et traditions s'attaquent toutes à la féminité. Elles nient la femme de multiples façons. En la réduisant à une fraction d'être humain au service du mâle. Elle verrait soi-disant son rôle « réduit » à la maternité et la satisfaction des désirs masculins. Déclarée d'une certaine façon incapable de travailler, la femme voit son emploi domestique nié. Elle doit servir le foyer, les enfants. Mais son travail n'est ni reconnu, ni rémunéré.

La tendresse féminine de la femme comme la tendresse féminine de l'homme est niée au bénéfice d'une sexualité réductrice et monstrueuse axée sur la satisfaction prioritaire de besoins sexuels imaginaires, sommaires, caricaturaux et soi-disant permanents de l'homme.

Le non respect de la femme, sa négation, se retrouvent dans les traditions des deux hémisphères. La femme niée, l'homme devient de son côté incapable de s'affirmer comme homme. Car il lui manque deux éléments nécessaires à sa vie : la femme reconnue et respectée et sa part féminine à lui. En niant la femme, l'homme se nie lui-même. L'amour est remplacé par la violence morale, physique, verbale, économique, l'insatisfaction, la douleur et toutes sortes de divagations.

Le problème n'est pas pour ou contre « le sexe », mais pour le respect ou le mépris de la féminité universelle, chez la femme comme chez l'homme. L'homme qui nie la féminité est un infirme. Pour un homme, accepter pleinement sa féminité ne signifie nullement devenir forcément un homosexuel. Mais accepter sa sensibilité, son intuition, sa délicatesse, ses émotions, sa tendresse, qualités qui sont qualifiées traditionnellement de vertus « féminines ». Et sont en fait universelles et réparties différemment selon les sexes et les individus. Les caractères traditionnellement dits « masculins » existant aussi chez les femmes et chez les hommes.

Une femme dépourvue de sa part masculine, un homme dépourvu de sa part féminine, est un être incomplet. Tous les domaines, tels que l'art ou l'humour, par exemple, ont des manières féminines ou masculines différentes pour être traité. L'humour féminin est différent de l'humour masculin, par exemple. Ce qui ne signifie pas que les uns et les autres ne peuvent pas s'apprécier. Et que les hommes à l'occasion ne peuvent pas faire de l'humour féminin et les femmes de l'humour masculin.

L'immense richesse de la femme demande à être acceptée, reconnue, respectée pleinement. La négation de la femme appauvrit dramatiquement l'Humanité toute entière et la met en danger. L'excès de masculinité chez l'homme ou la femme conduit à la violence. L'écrasante majorité de la violence routière, criminelle, économique ou politique est l'œuvre d'hommes et non de femmes. Ce qui démontre que la base d'origine de ces violences est sexuelle et masculine et pas autre. Prétendre remédier à ces violences sans s'en prendre à leur cause sexuelle et masculine ne peut que conduire à terme à l'échec. On a voulu résoudre les problèmes de voisinage entre états en Europe en inventant une structure politique. Soixante-dix ans après, l'échec est criant et évident. L'« Union européenne » est un cauchemar et une catastrophe. La solution des problèmes politiques passe par la résolution du problème sexuel à la base : la négation de la féminité par la plupart des hommes et aussi certaines femmes. Et ce n'est pas parce que la guerre contre la féminité est un conflit très ancien qu'il n'appelle pas pour autant sa solution. Qui ne peut être que le retour à la paix.

Basile, philosophe naïf, Paris le 30 juillet 2015

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