Il suffit de regarder un
bulletin d'informations à la télévision pour réaliser que les
humains sont profondément dérangés. Alors qu'ils aiment l'amour,
la paix, la tranquillité, la bonne chère partagée, ils n'arrêtent
pas de se battre, se disputer, s'insulter. Et passent leur temps à
se faire du mal les uns aux autres. Le pire étant les guerres
grandes ou petites. On dirait que les humains ne souhaitent pas être
heureux. Ou bien alors, sont-ils méchants, fous, stupides ? Ils sont
dérangés, mais, par quoi ?
L'être humain à la base
est toujours un animal. Quand il nait, le nouveau né rampe très vite vers le
sein de la mère. C'est un petit singe de l'espèce à laquelle
appartiennent d'autres singes comme vous et moi. Qui va
rencontrer ensuite le grand dérangement. Un apport culturel qui
trouble son instinct, le rend à terme malade, malheureux, méchant,
agressif, autodestructeur. Ce dérangement très simple et
fondamental m'apparaît aujourd'hui ainsi :
C'est un dérangement
masculin. L'homme a besoin d'amour, de nudité, de caresses. Il a
malheureusement inventé un ensemble de règles monstrueuses qu'il a
baptisé « la chair » ou « la sexualité ».
Ces règles prétendent guider impérativement son comportement,
singulièrement son comportement envers les femmes.
L'homme croit qu'il a
besoin de baiser tout le temps. Qu'il est bien, juste, logique,
naturel, profitable de sauter en permanence sur tout ce qui bouge, de
préférence d'âge et aspect correspondant à ce qu'il appelle « une
jolie femme désirable ». Celle-ci affectant un aspect variable
selon les époques et les régions géographiques, ce qui est un aveu
de l'origine culturelle de ce comportement. Ce faisant, avec cette
programmation stupide, l'homme entre irréductiblement en conflit
avec la femme.
Car la femme, pour des
raisons psychologiques et physiologiques, et simplement par bon sens
auto protecteur, n'arrive pas à se couler dans le moule où l'homme
prétend la mettre en forme. Un cavaleur me disait un jour : « de
toutes façons elles ne veulent jamais ! » Un homme que j'ai
connu me disait : « si j'écoutais ma femme, on ne ferait
jamais l'amour ! » Deux hommes devant moi se retrouvaient
d'accord sur le fait que : « quand une femme se fait violer,
c'est qu'elle le veut bien. » Tous ces hommes sont des
violeurs. Qu'ils violent ou non, ils participent à la pression
terroriste générale de la plupart des hommes sur l'ensemble des
femmes de tous âges, y compris même des filles à peine nubiles
âgées de douze, treize ou quatorze ans.
Cette exigence de baise
chez les hommes se combine avec une confusion mentale : l'homme, à
divers moments bande. Il bande par exemple durant son sommeil, ce qui
lui arrive vingt minutes chaque heure. Il peut se réveiller avec la
trique. Ça ne veut rien dire de « sexuel ». Ça ne
correspond à aucun désir de baise. Mais allez l'expliquer à
l'imbécile qui dort près de sa compagne et n'a pas réussi la
veille au soir à réaliser « sa petite affaire » ! Il
voudra « en profiter », le con !
Le résultat, outre qu'il
va déranger sa copine qui dort, sera médiocre. De plus, il va
contribuer à dégrader le lien qu'il peut avoir avec sa copine. Et
qui finira par se rompre un jour.
On ne joue pas avec le
sexe. On se doit de le respecter. Ne faire l'amour que quand existe
un véritable désir réciproque et réalisable. Mais, allez
l'expliquer au crétin qui se branle trois fois par jours devant des
vidéos pornos sur Internet en croyant que la masturbation compense
ici un désir d'acte sexuel en fait artificiel, intellectuel,
inexistant ! Se branler n'est pas un crime. Mais croire que se
branler compense l'absence d'un ou une partenaire « sexuel »
est une absurdité. La branlette est une activité en soi. Elle n'est
pas « un pis aller ».
Dans sa physiologie
l'homme va se retrouver piégé par une incompréhension majeure de
lui-même. Diverses raisons peuvent amener son érection, son
émission de liquide lubrifiant par son pénis et même son
éjaculation, raisons qui ne sont pas « sexuelles ». Le
simple plaisir physique ou visuel sans qu'il y ait envie réelle de
baiser peut faire bander un homme. Et aussi cela arrive à des petits
garçons et même des nouveaux-nés. Quand un petit garçon bande,
personne ne va prétendre qu'il a « envie de faire l'amour ».
Mais, allez l'expliquer à un connard de quinze ans et plus !
Alors, le conflit est là,
avec la femme. Car la femme elle a besoin, envie, de caresses,
nudité, de tout ce que de parfaits imbéciles ont baptisé : « les
préliminaires ». Sous-entendu qu'il est obligatoire si ces
gestes existent qu'ils précèdent le foutage du machin dans le trou
!!! Ah ! Les super-connards que voilà ! Et, la guerre est là.
Ces idiots croient même
que la femme rêve d'hommes avec de très grosses bites. Alors que
les femmes, chez l'homme, apprécient surtout ses fesses. Et qu'un
trop volumineux, trop long pénis fait mal à la femme en cas de
pénétration vaginale.
La femme n'ose pas, n'ose
plus exprimer ses envies, ses désirs. Elle adore, par exemple, les
douces caresses, les bisous. Mais, si elle accepte les caresses, les
bisous, elle verra l'homme vouloir absolument lui mettre le machin
dans le trou. Est-elle contre « l'acte sexuel » ? Pas du
tout, mais pas comme ça et tout le temps et à chaque fois que
l'homme bande.
Une femme très
séduisante et attirante me racontait avec révolte et dégoût avoir
vu un de ses amants à qui elle venait d'ouvrir sa porte, sans même la
saluer, lui sauter dessus en s'exclamant : « je bande ! »
Elle a fini par s'en débarrasser un jour en le menaçant avec un
fusil. Mais elle, de son côté, à force de rencontrer des brutes, a
fini par sombrer dans la dépression et l'alcoolisme.
L'homme et la femme
ignorent la source du conflit. Ils se réfugient dans des mythes. Et
les mythes font des trous. L'homme et la femme croient à une
mythique « harmonie sexuelle » à trouver. Elle n'existe
pas. Il n'y a pas un domaine spécial où le noir serait rose et le
salé serait sucré et le sexe fonctionnerait indépendamment du
reste
La femme adore voir
l'homme nu. Mais, si elle dit son désir, elle verra l'homme
instantanément en conclure qu'elle veut baiser. Et si la femme avoue
aimer en général voir des hommes complètement nus, les hommes
diront généralement d'elle : « c'est une salope ».
« Elle ne pense qu'à ça. » Et, ajoutait un homme que je
connais : « c'est un compliment ». Si la femme touche le
sexe de l'homme, même chose, même dé-raisonnement qu'elle
rencontre chez tous les imbéciles de sexe masculin. C'est-à-dire
pratiquement tous les hommes, même « des gentils », des
« doux », des « bien élevés ». Résultat,
la femme ne peut pratiquement jamais s'assumer et être une femme,
car l'homme refuse d'être un homme. Et croit bien faire ainsi.
La femme est comme
l'oiseau qu'on empêche de voler et qui marche péniblement sur le
sol et sur les branches dont il risque de chuter. La femme ne peut
être pleinement une femme et l'homme ne devient jamais un homme. La
femme, cette parfaite inconnue. L'homme, ce parfait crétin,
serait-on tenté de dire.
Résultats : viols,
frustrations diverses et compensations en tous genres dans le domaine
de la violence et de la recherche du pouvoir et de la propriété.
Telle est l'origine du grand dérangement de l'Humanité.
Comment le résoudre ? En
commençant par nous corriger individuellement nous-mêmes. Et,
souhaitons-le, nous arriverons un jour à la paix entre l'homme et la
femme et la fin des conflits conséquents tels ceux entre nomades et
sédentaires, riches et pauvres, jeunes et vieux, etc.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 8 avril 2015
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