L'élection de Syriza en
Grèce marque le début de la fin de la mystification économique. En
quoi consiste-t-elle ? En ce que depuis plusieurs années les choix
économiques enrichissant les plus riches et appauvrissant la grande
masse des autres sont déguisés en « contraintes
économiques ».
A tel point que j'ai entendu quelqu'un dire de bonne foi : « mais si les politiques ne peuvent vraiment rien faire pour nous aider. S'ils sont impuissants pour choisir un autre chemin que celui dicté par les contraintes économiques, au moins qu'ils le disent ! »
A tel point que j'ai entendu quelqu'un dire de bonne foi : « mais si les politiques ne peuvent vraiment rien faire pour nous aider. S'ils sont impuissants pour choisir un autre chemin que celui dicté par les contraintes économiques, au moins qu'ils le disent ! »
En fait, les politiques
européens et autres sont la plupart du temps plus sensibles aux
sirènes des riches qu'aux gémissements des pauvres. Ils aiment
l'argent plus que les êtres humains qu'ils sont sensés servir et
défendre. Alors, ils disent ne pas pouvoir agir autrement que ce
qu'ils ont librement choisi de faire. Et prétendent que c'est là le
seul chemin possible. C'est pourquoi l'arrivée en Grèce d'un
gouvernement qui annonce vouloir défendre les pauvres les inquiète.
Les politiques européens
et autres ont raison de s'inquiéter. Si Syriza tient ne serait-ce
qu'une partie de ses promesses à rebours de l'austérité choisie et
soi-disant « fatale » et « inévitable »,
toute la mystification économique s'écroulera.
La contrainte imaginaire
de traités en papier volera en éclats. La farce européenne se
désintégrera en percutant la réalité du mécontentement des
peuples. Et les victimes de l'austérité demanderont des comptes aux
responsables de leurs souffrances.
Peut-être un jour sera
créé une Cour internationale pour le jugement des crimes
austéritaires ? Les défenseurs de l'austérité ont raison de
s'inquiéter pour leur avenir.
Leur meilleure réponse à
cette inquiétude consisterait à changer leur orientation et écouter
la souffrance des peuples. Mais, en sont-ils capables ? Et, surtout,
en ont-ils envie ?
Dernièrement, un
copilote d'un avion de ligne a volontairement envoyé son avion
percuter une montagne dans les Pyrénées. Il a même accéléré à
deux reprises durant la descente de son avion vers le choc mortel.
Les dirigeants européens font penser à ce copilote, s'agissant de
leur manière de conduire la politique européenne. Sauf qu'ici les
montagnes sont remplacées par les traités TAFTA et TISA. L'avion
percutera-t-il la montagne cette fois-ci aussi ? Ou les passagers,
c'est-à-dire nous, échapperont à la catastrophe ? L'avenir nous le
dira. En attendant, la cabine de pilotage européen est occupée par
des personnes qui n'ont rien à y faire.
Il faut espérer que les
passagers et les membres de l'équipage qui ne sont pas fous
parviendront à prendre le contrôle de l'appareil.
TAFTA doit être signé à
la fin de cette année. Le moment du crash approche. Nous sommes en
avril. Plus que huit mois avant la catastrophe annoncée. Hier, 18
avril 2015, des manifestations ont eu lieu contre TAFTA dans un
certain nombre de villes. D'autres auront lieu dans les prochains
mois.
Souhaitons qu'elles
parviennent à chasser de la direction des affaires des pays
européens les dirigeants fous qui aiment plus l'argent que les êtres
humains, la poésie, la civilisation et la paix.
Ce sera une bonne chose
pour nous et pour l'avenir du monde en général. L'avion européen
perd de l'altitude... Il nous faut rester très vigilant pour
parvenir à le redresser avant qu'il ne soit trop tard.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 19 avril 2015
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire