Un certain nombre de
personnes cherchent leur définition dans leur inclination
« sexuelle » :
On peut distinguer cinq
groupes : les homosexuels, qui déclarent s'intéresser
sexuellement aux échanges avec des personnes du même sexe qu'eux.
Les hétérosexuels qui déclarent s'intéresser sexuellement
aux personnes de sexe opposé. Les bisexuels, qui déclarent
s'intéresser sexuellement aux personnes des deux sexes. Les asexuels
qui déclarent refuser tous contacts sexuels. Les transexuels
qui déclarent souhaiter changer de sexe et s'intéresser
sexuellement aux personnes du sexe opposé à celui choisi par eux.
Et, enfin, il y a le sixième groupe qui n'appartient à aucun des
cinq groupes énumérés. Ce sixième groupe est constitué de
personnes qui ne cherchent pas à paraître appartenir à un
groupe. Mais à être. Et ne pas anticiper ou rêver leur
démarche dans le domaine dit sexuel. Elles cherchent seulement à
suivre leur authenticité. Et ne pas s'inscrire dans une catégorie
prédéterminée. Le sexe n'étant pour elles somme toute qu'une
activité parfaitement secondaire. Qui ne doit être pratiquée qu'à
la condition expresse de répondre à un désir authentique,
véritable, effectif. Qui est plutôt rare. Et ne saurait être
écouté qu'à la condition qu'existent des conditions favorables à
une pratique sexuelle épanouissante, juste et positive.
Les membres au sixième
groupe ne recherchent pas le contact trop proche avec des membres des
cinq autres groupes. Car ce sont en fait la plupart du temps des
siguistes. Les siguistes sont des adeptes de la formule
« siamo in guerra », qui caractérise la plupart
du temps les activités et le comportement sexuels des humains.
« Siamo in guerra » signifie en italien : « nous
sommes en guerre ».
Être siguiste c'est
considérer comme inévitable, voire même positif, de connaître des
relations conflictuelles dès qu'il s'agit de sexualité. Un ou une
siguiste considère que la plupart du temps le contact physique
relève de l'agression pure et simple. Il signifierait forcément :
« je te veux, et si tu ne réagis pas contre, tu es à moi ».
Le siguiste trouve aussi que la jalousie est inévitable et même
bonne.
On peut être siguiste en pratiquant l'asexualité comme en pratiquant à l'inverse une sexualité débridée. On peut être siguiste et homosexuel, hétérosexuel, bisexuel, transexuel. Les membres du sixième groupe ne sont pas siguistes. Ils recherchent la paix. Ce sont des sipistes : mot formé des trois premières lettres de la phrase italienne « siamo in pace ». Qui signifient : nous sommes en paix.
On peut être siguiste en pratiquant l'asexualité comme en pratiquant à l'inverse une sexualité débridée. On peut être siguiste et homosexuel, hétérosexuel, bisexuel, transexuel. Les membres du sixième groupe ne sont pas siguistes. Ils recherchent la paix. Ce sont des sipistes : mot formé des trois premières lettres de la phrase italienne « siamo in pace ». Qui signifient : nous sommes en paix.
Les sipistes ont existé
de tous temps. Par définition, ils sont simplement eux-mêmes.
Et ne cherchent pas à paraître. Ce qui les rend peu visibles au
milieu de la grande masse siguiste.
Pour le siguiste, SIG,
qui signifie « siamo in guerra » est naturel et
inévitable. Il n'imagine pas qu'une autre démarche puisse exister.
Et surtout pas que SIP, « siamo in pace », puisse
exister. Car, s'il admettait que SIP existe, est possible, ça
remettrait en question SIG qui est justifié par le fait que,
soi-disant, il irait de soi. Que SIG ne saurait être remis en
question. Alors que SIG est une fabrication culturelle qui peut être remise en question et remplacée par SIP.
Les siguistes font
beaucoup de bruit et occupent l'attention. Les sipistes restent
discrets. Mais ne se laissent pas faire. L'affirmation des cinq
premiers groupes les fait plutôt rire. Mais, là également, ils le
font discrètement. La disparition de SIG est une condition
indispensable pour que naisse enfin une vraie civilisation humaine.
Et cette disparition commence par la remise en question individuelle
de SIG dans la conscience et la pratique de chacun.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 19 avril 2015
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