Une bizarrerie incroyable
à laquelle nous sommes habitués est d'attribuer un pouvoir effectif
à des « règles », au « devoir », à la
« morale », la « raison », les
« règlements », « lois », « pactes »,
« traités », « contrats », « signatures »,
« promesses », « serments », « paroles
données », « engagements », « obligations »,
« traditions ». Ce qui revient à prétendre que l'homme
doit se plier à des traces d'encre sur du papier, voire juste au
souvenir de mots prononcés.
Ainsi, on prétend
« obéir à la loi ». Mais qu'est-ce que « la loi »
? Des mots, des phrases écrites par des hommes qui seraient sensés
« avoir force de loi », jusqu'à leur changement suivant.
Depuis le début de
l'Histoire humaine que de traités trahis, oubliés ! Où sont par
exemple les traités conclus entre la France et l'empire
austro-hongrois ou la Sublime porte ottomane ou le duché et comté
de Bourgogne ? Au fond de la corbeille à papiers de l'Histoire !
On fait comme si le
souvenir de mots, surtout s'ils ont été écrit sur un support
quelconque, informatique ou autre, avait le pouvoir de « commander »
les hommes !
Que dire également de
« l'argent » ? On croirait que c'est lui qui commande aux
hommes et pas l'inverse ! Pourquoi dit-on « billet de banque »
? Parce qu'à l'origine c'était de petits morceaux de papier avec
écrit dessus à l'encre des mots, suivis d'une signature. Comme
c'était contre-faisable, on les a remplacé par des gravures
imprimées plus difficiles à imiter. A présent, à peine huit pour
cent de l'argent dans le monde a une base papier ou métal. C'est du
blabla électronique auquel les humains se soumettent le plus
souvent, c'est-à-dire dans quatre-vingt-douze pour cent des cas.
J'ai assisté à un
mariage à Paris. Le maire déclarait aux tout frais nouveaux époux
: « je vous déclare unis par les liens du mariage ». Que
sont ces fameux « liens » ? Sont-ils en chanvre, en
quelle matière précise ? Personnellement, je ne les ai jamais
aperçu.
Un mythe très vivant
dans notre société est la soi-disant impossibilité d'imiter
parfaitement une signature.
Et un autre mythe, particulièrement dangereux, prétendre que : « nous devons respecter le principe des engagements, du respect des accords conclus, sinon plus rien ne pourra bien fonctionner ». Mais, c'est justement dans ce système qui paraît « respecter les accords » que rien ne marche bien et tout va de travers ! On « respecte les accords ». Et on se retrouve avec une poignée de gens qui dorment sur leur montagne d'or personnel cependant que le plus grand nombre crève de faim.
Et un autre mythe, particulièrement dangereux, prétendre que : « nous devons respecter le principe des engagements, du respect des accords conclus, sinon plus rien ne pourra bien fonctionner ». Mais, c'est justement dans ce système qui paraît « respecter les accords » que rien ne marche bien et tout va de travers ! On « respecte les accords ». Et on se retrouve avec une poignée de gens qui dorment sur leur montagne d'or personnel cependant que le plus grand nombre crève de faim.
La seule loi qui importe,
c'est le respect de l'être humain.
A partir du moment où un
accord apparaît nuisible, ou que les conditions qui ont accompagné
celui-ci ont changé, l'accord cesse d'exister. Voilà quelle doit
être la vérité. Mais, alors, tout bouge ? Rien n'est sûr ? Oui,
exactement, comme l'a dit il y a fort longtemps Héraclite : « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ». Vouloir arrêter
le mouvement du monde avec des mots revient à chercher à
emprisonner le vent dans une cage. Admettre que c'est possible amène
à des comportements absurdes et toutes les trahisons possible. La
réalité est là qui nous dit que l'argent n'existe pas, n'est
qu'une convention qui assure la prospérité de pillards drapés dans
« le service de la dette » qu'ils ont fabriqué pour
eux-mêmes sur mesure. Vouloir s'entendre avec de tels créanciers en
respectant l'humain comme prétend le faire aujourd'hui Tsipras...
autant s'adresser à un écureuil et lui demander de jouer du Liszt
ou du Chopin au piano ! Pauvre Grèce...
Basile, philosophe
naïf, Paris le 24 février 2015
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