La Grèce devait recevoir
sept milliards d'euros fin février d'« aide » pour
rembourser ses dettes, sous réserve de « réformes
structurelles ». Sur ces sept milliards plus de
quatre-vingt-dix pour cent devait aller dans la poche des
« créanciers » de la Grèce et le peu qui reste en
Grèce.
C'est dire que, sous
réserve du bradage d'une quantité de richesses nationales, acte
baptisé « privatisations », plusieurs milliards d'euros
devaient filer hors de Grèce en passant par la Grèce.
En renonçant à
privatiser le port du Pirée, les chemins de fer, la compagnie
nationale d'électricité, le nouveau gouvernement grec savait que
ces sept milliards lui passaient sous le nez. Alors, il a fait très
fort. Il a licencié la direction de l'organisme central officiel
grec chargé des privatisations, annoncé qu'il ne signerait pas le
traité TAFTA et déclaré qu'il renonçait aux sept milliards...
Stupéfaction des
politiques corrompus d'Europe et des médias à leur service. Comment
peut-on renoncer ainsi à tant d'argent ?
Quand Tsipras et
Varoufakis font leur tournée en Europe, les dirigeants qu'ils vont
voir leur font risette, à part le gros lourd de Berlin... Et puis,
hop ! La BCE coupe hier une partie des robinets qui alimentent les
banques grecques. On va asphyxier la Grèce ! Vous allez voir ce que
vous allez voir !
Mais les bonshommes qui
dirigent la BCE sont très nuls et très naïfs. Pourquoi ? Parce
qu'ils se croient tout puissants face à la Grèce parce qu'ils ont
la planche à biftons. Ils ont oublié que l'argent n'a que la
valeur qu'on lui attribue. A partir du moment où les Grecs ont
envoyé valdinguer la mallette des sept milliards toutes les cartes
sont rebattues.... Que va-t-il se passer ?
Les Grecs vont se
rassembler derrière leur gouvernement. Celui-ci, par la force des
nécessités nouvelles va se radicaliser... Les protestations vont
s'élever de partout contre la BCE et ses copains politiques en
place. Résultat, la crise politique ouverte par le résultat des
élections grecques va s'étendre à d'autres pays. En voulant
éteindre l'incendie Syriza, la BCE va foutre le feu à l'Europe
entière.
La BCE n'a pas compris
que l'époque de la manne de la « dette » ne pouvait pas
durer indéfiniment... Elle n'a pas du tout compris non plus
l'ampleur de la défaite subie par la finance avec l'arrivée de
Syriza au pouvoir en Grèce. La BCE croit que c'est juste une
affairer de robinets à fric qui va transformer Syriza en gentil
toutou. La BCE est myope et croit voir en Tsipras une sorte de
Hollande bis. En fait de petit toutou, c'est le chien Cerbère en
personne que la BCE va bientôt avoir face à elle.
La BCE devra courir très
vite. Mais pour aller où ? Partout les murs vont crouler, la crise
générale financière va se transformer en crise générale
politique et en tremblement de terre social. L'heure des grands
bouleversements est arrivé.
Souhaitons qu'ils
débouchent sur un meilleur vivre dans les pays de notre continent et
d'ailleurs martyrisés par les fous de la finance qui préfèrent
l'argent à l'amour. Et ont fait augmenter de quarante pour cent ces
dernières années la mortalité infantile en Grèce.
Les pontes de la BCE
veulent le beurre grec, l'argent du beurre, le cul et la culotte de
la crémière en prime. Bientôt ils regretteront leur arrogance et
leur appétit insatiable. Et connaîtront la diète.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 5 février 2015
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