jeudi 5 février 2015

341 L'argent n'a que la valeur qu'on lui attribue ; défaite de l'argent et essai de terrorisme financier

La Grèce devait recevoir sept milliards d'euros fin février d'« aide » pour rembourser ses dettes, sous réserve de « réformes structurelles ». Sur ces sept milliards plus de quatre-vingt-dix pour cent devait aller dans la poche des « créanciers » de la Grèce et le peu qui reste en Grèce.

C'est dire que, sous réserve du bradage d'une quantité de richesses nationales, acte baptisé « privatisations », plusieurs milliards d'euros devaient filer hors de Grèce en passant par la Grèce.

En renonçant à privatiser le port du Pirée, les chemins de fer, la compagnie nationale d'électricité, le nouveau gouvernement grec savait que ces sept milliards lui passaient sous le nez. Alors, il a fait très fort. Il a licencié la direction de l'organisme central officiel grec chargé des privatisations, annoncé qu'il ne signerait pas le traité TAFTA et déclaré qu'il renonçait aux sept milliards...

Stupéfaction des politiques corrompus d'Europe et des médias à leur service. Comment peut-on renoncer ainsi à tant d'argent ?

Quand Tsipras et Varoufakis font leur tournée en Europe, les dirigeants qu'ils vont voir leur font risette, à part le gros lourd de Berlin... Et puis, hop ! La BCE coupe hier une partie des robinets qui alimentent les banques grecques. On va asphyxier la Grèce ! Vous allez voir ce que vous allez voir !

Mais les bonshommes qui dirigent la BCE sont très nuls et très naïfs. Pourquoi ? Parce qu'ils se croient tout puissants face à la Grèce parce qu'ils ont la planche à biftons. Ils ont oublié que l'argent n'a que la valeur qu'on lui attribue. A partir du moment où les Grecs ont envoyé valdinguer la mallette des sept milliards toutes les cartes sont rebattues.... Que va-t-il se passer ?

Les Grecs vont se rassembler derrière leur gouvernement. Celui-ci, par la force des nécessités nouvelles va se radicaliser... Les protestations vont s'élever de partout contre la BCE et ses copains politiques en place. Résultat, la crise politique ouverte par le résultat des élections grecques va s'étendre à d'autres pays. En voulant éteindre l'incendie Syriza, la BCE va foutre le feu à l'Europe entière.

La BCE n'a pas compris que l'époque de la manne de la « dette » ne pouvait pas durer indéfiniment... Elle n'a pas du tout compris non plus l'ampleur de la défaite subie par la finance avec l'arrivée de Syriza au pouvoir en Grèce. La BCE croit que c'est juste une affairer de robinets à fric qui va transformer Syriza en gentil toutou. La BCE est myope et croit voir en Tsipras une sorte de Hollande bis. En fait de petit toutou, c'est le chien Cerbère en personne que la BCE va bientôt avoir face à elle.

La BCE devra courir très vite. Mais pour aller où ? Partout les murs vont crouler, la crise générale financière va se transformer en crise générale politique et en tremblement de terre social. L'heure des grands bouleversements est arrivé.

Souhaitons qu'ils débouchent sur un meilleur vivre dans les pays de notre continent et d'ailleurs martyrisés par les fous de la finance qui préfèrent l'argent à l'amour. Et ont fait augmenter de quarante pour cent ces dernières années la mortalité infantile en Grèce.

Les pontes de la BCE veulent le beurre grec, l'argent du beurre, le cul et la culotte de la crémière en prime. Bientôt ils regretteront leur arrogance et leur appétit insatiable. Et connaîtront la diète.

Basile, philosophe naïf, Paris le 5 février 2015

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