En amour, tout au moins ici, en
France et à Paris, les hommes et aussi les femmes sont le plus
souvent violents moralement, voire quelquefois physiquement, ultra
égoïstes, égocentriques, très volontiers manipulateurs,
possessifs et jaloux à l'extrême; Des personnes aimables et douces
par ailleurs, dès qu'elles pensent qu'il s'agit de "l'amour"
se conduisent en brutes cyniques. On pense, à les observer, à la
nouvelle de Robert Louis Stevenson "L'Étrange Cas du docteur
Jekyll et de M. Hyde".
Que faire alors face à
cette violence ? Si on pense face à cette inhumanité être trop
doux, trop gentil, trop honnête, trop bon, trop généreux pour se
préserver ? Et qu'on se fait systématiquement "démonter la
gueule" par des "douces et belles créatures" ? Garder
ses distances, se méfier et protéger. Si les femmes sont de très
beaux éléphants et qu'on est une jolie et fragile porcelaine, on se
planque. On s'abrite derrière l'épaisse vitre blindée d'une
vitrine sécurisée. Il n'y a pas d'autre choix raisonnable, à moins
d'être masochiste et jouir à l'idée de se faire piétiner une fois
de plus.
J'avais tendance sans le
réaliser à éviter les problèmes. A présent, je le ferais
consciemment. Que les belles personnes se fassent apprécier par
moi... de loin. Être la petite souris dans les griffes du chat
n'offre d'avantages qu'au chat et pas à la souris. Il n'y a pas de
reproches à faire au chat qui torture la souris. C'est dans sa
nature. Mais, en qualité de souris, il faut savoir rester dans son
trou à manger son gruyère en écoutant un disque de Chopin. La
fourrure du chat est très douce. Ses yeux sont magnifiques. Mais ils
ne sont pas faits pour la souris.
J'ai vu un jour la photo
de l'arrivée d'un terrible orage en montagne. L'image était d'une
grande beauté. Mais l'orage en question était un grand danger. Je
dirais que pour moi, les femmes séduisantes sont comme cet orage.
Très beau mais à fuir absolument.
Je sais qu'il m'arrive
de plaire. J'éviterais que ce sentiment ait une suite quelconque. Ma
tranquillité d'abord ! Je n'ai aucune obligation de prendre des
risques mortels à "faire le bonheur" de quelqu'un d'autre
en ruinant ma tranquillité et me retrouvant en pièces détachées.
Cependant que l'autre me remercie pour "sa plus belle histoire
d'amour". Chose qui m'est déjà arrivée.
Que ces dames aillent
vivre leur "plus belle histoire d'amour" avec quelqu'un
d'autre ! Désolé, ici, aujourd'hui et pour une durée indéterminée,
le guichet est fermé. On ne vend plus aucun billet. L'employé qui
les vendait est parti en vacances et on ignore quand il reviendra,
s'il revient un jour.
C'est ainsi aujourd'hui
que je vois l'amour tel qu'il m'est proposé. Si vous souhaitez que je
change d'avis, proposez moi autre chose.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 24 février 2015
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