Un point qu'il m'apparaît
essentiel de souligner pour l'avenir, c'est que ce n'est ni par ruse,
ni par calcul, ni par perversion ou méchanceté que l'homme s'est
cru à tort supérieur à la femme, et appelé à la dominer et
posséder. Ignorant l'ovulation mais découvrant la fécondation, il
y a plus de dix mille ans, nos ancêtres masculins ont cru
sincèrement et de bonne foi qu'ils étaient supérieurs aux femmes.
Qu'ils étaient les semeurs actifs et fabricants de semence humaine
confrontés à des ventres féminins passifs où ils déposaient
cette semence. Les femmes étant ainsi réduites à leurs yeux à
n'être que de la terre qui était même parfois stérile. Cette
terre devant appartenir à celui qui la travaille, c'est-à-dire
l'homme. Toute cette manière de voir étant bien sûr rigoureusement
fausse. La femme prenant une part active à la reproduction au même
titre que l'homme.
La généralisation de la
conviction erronée de la femme terre passive et de l'homme semeur
actif explique que l'ensemble des cultures de la Terre a placé la
femme en dessous de l'homme. Tant que la place de la femme dans la
reproduction n'était pas révélée par la Science, l'erreur pouvait
continuer à prospérer librement ainsi que les abus innombrables qui
en découlent.
La conviction fausse de
la femme terre passive, conviction issue de l'ignorance de
l'ovulation, a perduré durant plus de dix mille années. Ce n'est
qu'il y a un peu moins de deux cent ans que l'ovulation a été
décrite scientifiquement. Cette découverte réalisée vers 1840 par
Félix-Archimède Pouchet et Charles Négrier est beaucoup trop peu
connue. Elle mérite d'être vulgarisée.
Pouchet était de Rouen,
Négrier d'Angers. Ces deux villes pourraient promouvoir leurs
illustres citoyens. Une exposition pourrait être envisagée à la
gloire de ces deux grands hommes. Ce genre d'événement nécessite
au moins deux années de préparation. Plus rapidement pourrait
aboutir la demande conjointe faite par les mairies de Rouen et Angers
à l'administration des postes françaises pour l'émission d'un
timbre-poste à l'effigie de Pouchet et Négrier et rappelant leur
découverte.
Cette découverte est à
mettre au rang des plus grandes découvertes scientifiques réalisées
par les chercheurs. Et leur deux auteurs, Pouchet et Négrier,
méritent une place d'honneur au côté des plus grands savants de
l'Histoire humaine, Archimède, Newton, Einstein ou Galilée. Les
replacer à leur juste place dans l'histoire mondiale est une tâche
qui appartient à tous ceux qui reconnaissent aux découvreurs le
mérite de leur découverte, et ici de leur immense découverte.
Parmi les organismes qui
pourraient contribuer à cette reconnaissance tardive on trouve
l'Académie nationale de Médecine dont Charles Négrier était
membre correspondant. Ainsi que le Service de santé des Armées, car
il fut un membre actif du corps médical militaire de 1810 à 1815
durant les guerres napoléoniennes. La rue Négrier à Angers
pourrait être rebaptisée rue Pouchet et Négrier.
L'étude des conséquences
de la prétention masculine à la supériorité sur la femme
permettra de comprendre mieux l'Histoire humaine y compris la plus
récente et celle actuelle. Prétendre dominer et posséder la femme
crée chez l'homme un déséquilibre majeur. Il cherche à réaliser
une tâche irréalisable. Sa prétention est absurde. Un être humain
ne peut posséder un autre être humain. Le résultat de cette
prétention est la recherche de compensations. Par exemple
l'accumulation absurde de l'argent pour l'argent. Conduite vicieuse
que Aristote dénonçait déjà il y a 2300 ans et appelait la
chrématistique. La violence et les guerres de conquête
représentent d'autres aspects marquants du malaise masculin. Ce sont
les hommes les premiers dans le domaine de la violence et ce sont eux
qui fomentent les guerres. Pourquoi ? Pour compenser leur
mal-être résultant de leur croyance dans leur supériorité
imaginaire sur la femme. Et leur tentation absurde et odieuse de la
dominer et la posséder. Quand les hommes y renonceront enfin, il n'y
aura plus de guerres.
Basile philosophe naïf,
Paris le 1er mai 2018
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