L'histoire de l'Humanité
compte trois parties, dont une révolue, une en train de disparaître
et une troisième et dernière en train d'apparaître. Avant ces
trois parties ça était l'époque des Temps primitifs.
C'est-à-dire quand les humains suivaient exactement leur instinct
primitif initial et rien d'autre. Vers la fin des Temps primitifs,
les humains par jeu commencent à inventer des industries. Elles vont
interagir sur eux et entraîner l'éclosion de leur conscience en
particulier saisonnière et temporaire. Ils acquerront ainsi la
conscience de l'écoulement du temps et du retour des saisons.
En ces temps-là ils
réaliseront qu'à divers moments, pour des motifs inconnus et
mystérieux, les femmes se retrouvent grosses et mettent au monde les
enfants. Cette découverte les frappera, les émerveillera et les
amènera à magnifier la femme. Ce sera le début du premier temps de
l'histoire humaine : le temps de la femme, parfois aussi baptisé
« matriarcat ».
Une amie, Nathalie, m'a
fait remarquer que cette époque d'adoration de la femme se
caractérise par des statuettes représentant des femmes aux seins
énormes, au ventre proéminent, au sexe hypertrophié. Ces
figurines, telle la Vénus
de Willendorf
ou la Vénus de Lespugue, soulignent le
caractère reproducteur de la femme. Fonction qu'elle occupe alors
pour des raisons mystérieuses. Les humains n'ont pas encore fait le
rapprochement entre l'acte sexuel et la grossesse qui en résulte
éventuellement. Ces statuettes ont environ vingt-cinq mille ans
d'âge.
Au temps de la femme ou
matriarcat va succéder le temps de l'homme ou patriarcat. Ce temps
débute il y a plus de dix mille ans. Nous en vivons présentement la
fin. Cette fin a commencé vers 1840. Pour comprendre la fin du
patriarcat il faut comprendre et analyser son début.
Il y a plus de dix mille
ans les humains font une découverte bouleversante. C'est l'homme qui
déposant sa semence dans le sexe féminin provoque la grossesse.
Mais les humains n'auront aucune conscience de l'existence de
l'ovulation. Ils en concluront que la femme est une sorte de terre
passive où l'homme actif dépose sa graine. D'où la conclusion que
la femme n'est rien et l'homme est tout. Cette manière erronée de
considérer la reproduction est au moins contemporaine de l'invention
de l’agriculture et de l'élevage. C'est pourquoi on peut la dater
approximativement en fonction des vestiges des débuts de ces deux
activités.
Cette croyance dans la
prééminence de l'homme sur la femme créera un immense
déséquilibre. L'homme se verra supérieur et dominant, propriétaire
de « sa terre », la femme. Ça le rendra fou.
C'est de bonne foi qu'il
va ainsi se tromper. L'ovulation, il ne sait pas ce que c'est. Elle
ne sera décrite par deux géniaux médecins français que vers 1840.
L'un, Félix-Archimède Pouchet est de Rouen, l'autre, Charles
Négrier est d'Angers. Fait significatif, leur immense découverte
n'est pratiquement pas mentionnée. En tous cas elle n'est pas
reconnue à sa juste valeur qui est immense.
Le patriarcat a perdu son
origine, sa justification, sa raison d'être, il doit et va
disparaître. Sa source s'est tarit il y a un peu moins de deux
siècles. Ensuite ce sera le temps de l'union ou de l'amour.
Après le matriarcat et le patriarcat viendra ce que j'ai appelé
« le nazdarisme » : la bonne entente entre l'homme
et la femme, sur une base pacifique et égalitaire. Cet avènement
prendra peut-être encore un ou deux siècles. Ce qui est bien peu en
regard de la durée des deux premiers temps de l'histoire de
l'Humanité. Ce sera aussi la fin des guerres et le début de la paix
perpétuelle à laquelle rêvent bien des humains depuis plusieurs
milliers d'années. Nous ne verrons sans doute pas cette époque,
mais nous pouvons toujours aller dans son sens. Favoriser sa venue et
avoir confiance dans l'avenir de l'Humanité. Qui reposera enfin sur
le Bonheur, la Paix, la Tendresse et l'Harmonie.
Basile philosophe
naïf, Paris le 30 avril 2018
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