958 Histoire de l'Humanité
L'histoire de l'Humanité compte trois parties, dont une révolue, une en train de disparaître et une troisième et dernière en train d'apparaître. Avant ces trois parties ça était l'époque des Temps primitifs. C'est-à-dire quand les humains suivaient exactement leur instinct primitif initial et rien d'autre. Vers la fin des Temps primitifs, les humains par jeu commencent à inventer des industries. Elles vont interagir sur eux et entraîner l'éclosion de leur conscience en particulier saisonnière et temporaire. Ils acquerront ainsi la conscience de l'écoulement du temps et du retour des saisons.
En ces temps-là ils
réaliseront qu'à divers moments, pour des motifs inconnus et
mystérieux, les femmes se retrouvent grosses et mettent au monde les
enfants. Cette découverte les frappera, les émerveillera et les
amènera à magnifier la femme. Ce sera le début du premier temps de
l'histoire humaine : le temps de la femme, parfois aussi baptisé
« matriarcat ».
Une amie, Nathalie, m'a
fait remarquer que cette époque d'adoration de la femme se
caractérise par des statuettes représentant des femmes aux seins
énormes, au ventre proéminent, au sexe hypertrophié. Ces
figurines, telle la Vénus
de Willendorf
ou la Vénus de Lespugue, soulignent le
caractère reproducteur de la femme. Fonction qu'elle occupe alors
pour des raisons mystérieuses. Les humains n'ont pas encore fait le
rapprochement entre l'acte sexuel et la grossesse qui en résulte
éventuellement. Ces statuettes ont environ vingt-cinq mille ans
d'âge.
Au temps de la femme ou
matriarcat va succéder le temps de l'homme ou patriarcat. Ce temps
débute il y a plus de dix mille ans. Nous en vivons présentement la
fin. Cette fin a commencé vers 1840. Pour comprendre la fin du
patriarcat il faut comprendre et analyser son début.
Il y a plus de dix mille
ans les humains font une découverte bouleversante. C'est l'homme qui
déposant sa semence dans le sexe féminin provoque la grossesse.
Mais les humains n'auront aucune conscience de l'existence de
l'ovulation. Ils en concluront que la femme est une sorte de terre
passive où l'homme actif dépose sa graine. D'où la conclusion que
la femme n'est rien et l'homme est tout. Cette manière erronée de
considérer la reproduction est au moins contemporaine de l'invention
de l’agriculture et de l'élevage. C'est pourquoi on peut la dater
approximativement en fonction des vestiges des débuts de ces deux
activités.
Cette croyance dans la
prééminence de l'homme sur la femme créera un immense
déséquilibre. L'homme se verra supérieur et dominant, propriétaire
de « sa terre », la femme. Ça le rendra fou.
C'est de bonne foi qu'il
va ainsi se tromper. L'ovulation, il ne sait pas ce que c'est. Elle
ne sera décrite par deux géniaux médecins français que vers 1840.
L'un, Félix-Archimède Pouchet est de Rouen, l'autre, Charles
Négrier est d'Angers. Fait significatif, leur immense découverte
n'est pratiquement pas mentionnée. En tous cas elle n'est pas
reconnue à sa juste valeur qui est immense.
Le patriarcat a perdu son
origine, sa justification, sa raison d'être, il doit et va
disparaître. Sa source s'est tarit il y a un peu moins de deux
siècles. Ensuite ce sera le temps de l'union ou de l'amour.
Après le matriarcat et le patriarcat viendra ce que j'ai appelé
« le nazdarisme » : la bonne entente entre l'homme
et la femme, sur une base pacifique et égalitaire. Cet avènement
prendra peut-être encore un ou deux siècles. Ce qui est bien peu en
regard de la durée des deux premiers temps de l'histoire de
l'Humanité. Ce sera aussi la fin des guerres et le début de la paix
perpétuelle à laquelle rêvent bien des humains depuis plusieurs
milliers d'années. Nous ne verrons sans doute pas cette époque,
mais nous pouvons toujours aller dans son sens. Favoriser sa venue et
avoir confiance dans l'avenir de l'Humanité. Qui reposera enfin sur
le Bonheur, la Paix, la Tendresse et l'Harmonie.
Basile philosophe
naïf, Paris le 30 avril 2018
959 Aux origines du patriarcat
959 Aux origines du patriarcat
Un point qu'il m'apparaît
essentiel de souligner pour l'avenir, c'est que ce n'est ni par ruse,
ni par calcul, ni par perversion ou méchanceté que l'homme s'est
cru à tort supérieur à la femme, et appelé à la dominer et
posséder. Ignorant l'ovulation mais découvrant la fécondation, il
y a plus de dix mille ans, nos ancêtres masculins ont cru
sincèrement et de bonne foi qu'ils étaient supérieurs aux femmes.
Qu'ils étaient les semeurs actifs et fabricants de semence humaine
confrontés à des ventres féminins passifs où ils déposaient
cette semence. Les femmes étant ainsi réduites à leurs yeux à
n'être que de la terre qui était même parfois stérile. Cette
terre devant appartenir à celui qui la travaille, c'est-à-dire
l'homme. Toute cette manière de voir étant bien sûr rigoureusement
fausse. La femme prenant une part active à la reproduction au même
titre que l'homme.
La généralisation de la
conviction erronée de la femme terre passive et de l'homme semeur
actif explique que l'ensemble des cultures de la Terre a placé la
femme en dessous de l'homme. Tant que la place de la femme dans la
reproduction n'était pas révélée par la Science, l'erreur pouvait
continuer à prospérer librement ainsi que les abus innombrables qui
en découlent.
La conviction fausse de
la femme terre passive, conviction issue de l'ignorance de
l'ovulation, a perduré durant plus de dix mille années. Ce n'est
qu'il y a un peu moins de deux cent ans que l'ovulation a été
décrite scientifiquement. Cette découverte réalisée vers 1840 par
Félix-Archimède Pouchet et Charles Négrier est beaucoup trop peu
connue. Elle mérite d'être vulgarisée.
Pouchet était de Rouen,
Négrier d'Angers. Ces deux villes pourraient promouvoir leurs
illustres citoyens. Une exposition pourrait être envisagée à la
gloire de ces deux grands hommes. Ce genre d'événement nécessite
au moins deux années de préparation. Plus rapidement pourrait
aboutir la demande conjointe faite par les mairies de Rouen et Angers
à l'administration des postes françaises pour l'émission d'un
timbre-poste à l'effigie de Pouchet et Négrier et rappelant leur
découverte.
Cette découverte est à
mettre au rang des plus grandes découvertes scientifiques réalisées
par les chercheurs. Et leur deux auteurs, Pouchet et Négrier,
méritent une place d'honneur au côté des plus grands savants de
l'Histoire humaine, Archimède, Newton, Einstein ou Galilée. Les
replacer à leur juste place dans l'histoire mondiale est une tâche
qui appartient à tous ceux qui reconnaissent aux découvreurs le
mérite de leur découverte, et ici de leur immense découverte.
Parmi les organismes qui
pourraient contribuer à cette reconnaissance tardive on trouve
l'Académie nationale de Médecine dont Charles Négrier était
membre correspondant. Ainsi que le Service de santé des Armées, car
il fut un membre actif du corps médical militaire de 1810 à 1815
durant les guerres napoléoniennes. La rue Négrier à Angers
pourrait être rebaptisée rue Pouchet et Négrier.
L'étude des conséquences
de la prétention masculine à la supériorité sur la femme
permettra de comprendre mieux l'Histoire humaine y compris la plus
récente et celle actuelle. Prétendre dominer et posséder la femme
crée chez l'homme un déséquilibre majeur. Il cherche à réaliser
une tâche irréalisable. Sa prétention est absurde. Un être humain
ne peut posséder un autre être humain. Le résultat de cette
prétention est la recherche de compensations. Par exemple
l'accumulation absurde de l'argent pour l'argent. Conduite vicieuse
que Aristote dénonçait déjà il y a 2300 ans et appelait la
chrématistique. La violence et les guerres de conquête
représentent d'autres aspects marquants du malaise masculin. Ce sont
les hommes les premiers dans le domaine de la violence et ce sont eux
qui fomentent les guerres. Pourquoi ? Pour compenser leur
mal-être résultant de leur croyance dans leur supériorité
imaginaire sur la femme. Et leur tentation absurde et odieuse de la
dominer et la posséder. Quand les hommes y renonceront enfin, il n'y
aura plus de guerres.
Basile philosophe naïf,
Paris le 1er mai 2018
971 Félix-Archimède Pouchet à propos de sa découverte de l'ovulation
971 Félix-Archimède Pouchet à propos de sa découverte de l'ovulation
Je suis tombé à
l'occasion sur des écrits affirmant que Félix-Archimède Pouchet
n'avait rien découvert s’agissant de l'ovulation féminine. Il
aurait exprimé seulement des idées dans l'air de son temps.
Ç’aurait même été « un faux savant ». Pour preuve,
au cours de sa vie il s'est opposé à Pasteur et a professé
diverses idées erronées dans le domaine scientifique. Curieux
s’agissant de sa découverte de l'ovulation, j'ai été consulter
Théorie positive de l'ovulation spontanée et de la fécondation
des mammifères et de l'espèce humaine. Un ouvrage qui a obtenu
le prix de physiologie expérimentale de l'Académie royale des
Sciences de Paris au concours de 1845. Pouchet écrit ici, faisant
l'historique de sa découverte, pages VIII, IX et X :
Je
réclame avec insistance mes modestes droits parce que ma conviction
intime dit qu'ils sont équitables. Je les réclame, parce que si la
découverte est aussi positive que j'en ai l'assurance, mu par une
louable et noble émulation, mon désir est qu'elle concoure au
trophée de notre science nationale.
Loin
de moi l'idée d'avoir le premier annoncé la possibilité de
l'ovulation spontanée. Non, j'ai fréquemment cité des
physiologistes qui, entraînés par le besoin de soustraire leurs
théories à d'accablantes objections fondées sur la présence
décevante des corps jaunes chez des animaux vierges, avaient
eux-mêmes admis la possibilité exceptionnelle de la chute spontanée
des œufs. Mais ce n'étaient pour ces savants que des aveux forcés,
arrachés par l'évidence des révélations accusatrices, tandis que
le premier nous posions les éléments d'une théorie rationnelle et
stable.
Lorsqu'en
1842 je publiai pour la première fois ma découverte, j'étais loin
d'espérer qu'elle aurait une aussi rapide et heureuse destinée, car
voici comment je m'exprimais à cet égard dans l'une des premières
pages de mon livre (Pouchet. Théorie positive de la fécondation.
Paris, 1842, p. 3.) :
« J'ai
accompli avec probité une œuvre utile, et je me présente avec
franchise au tribunal de l'avenir. Pour le moment, je ne suppose pas
que mon travail réunisse aucun élément de succès, je professe des
doctrines qui s'éloignent trop du sentier de la routine pour ne pas
éprouver le sort de tous les novateurs. Il est dans ma destinée de
subir toutes les phases de la critique : d'abord on niera
l'évidence en tranchant audacieusement la question, et en
anéantissant légèrement, par une simple négation, plusieurs
années de recherches et de travaux ; puis, quand les hommes
probes et consciencieux reconnaîtront dans mon écrit quelques
vérités fondamentales, la critique, pour ne pas rester désarmée,
découvrira dans les auteurs anciens et modernes des passages
obscures, des phrases indécises, dans lesquels elle prétendra
reconnaître ma théorie. »
Avec un flair judicieux,
Pouchet paraît ici avoir dénoncé par avance ses détracteurs, en
donnant même le fil de leur argumentation future.
L'essentiel reste en tous
cas que la description scientifique de l'ovulation féminine date
bien des années 1840. Faisant manifestement allusion notamment à
cela, Jules Michelet écrit en 1870 page 8 de son ouvrage monumental
intitulé L'Amour : « L'objet de l'amour, la femme
en son mystère essentiel, longtemps ignoré, méconnu, a été
révélé par une suite de découvertes, de 1827 à 1847. »
Le patriarcat, dont la
description scientifique de l'ovulation détruisait les fondations,
s'est bien gardé de souligner l'importance de ce progrès majeur de
l'Humanité.
Basile philosophe naïf,
Paris le 4 mai 2018
976 Comment on falsifie l'histoire de la biologie là où elle dérange le patriarcat
976 Comment on falsifie l'histoire de la biologie là où elle dérange le patriarcat
Dans les années 1960 je
suis tombé par hasard sur un passage d'une page du Nouvel
Observateur qui disait que l'ovulation avait été « découverte
vers 1845 par Pouchet et Négrier ». Par la suite j'ai lu dans
un courrier des lecteurs du même magazine que les hommes ont avant
cela longtemps considéré la femme comme de la terre où l'homme
déposait sa semence. Ces propos sont restés gravés dans ma
mémoire. J'en ai bénéficié pour la rédaction de plusieurs textes
que j'ai rédigé récemment et qui traitent de l'ovulation. La date
de 1845 est erronée. Elle paraît correspondre à la remise d'un
prix de physiologie expérimentale par l'Académie royale des
Sciences de Paris au concours de 1845 pour un livre de
Félix-Archimède Pouchet intitulé Théorie positive de
l'ovulation spontanée et de la fécondation des mammifères et de
l'espèce humaine.
L'essentiel reste en tous
cas que la description scientifique de l'ovulation féminine date
bien des années 1840. Faisant manifestement allusion notamment à
cela, Jules Michelet écrit en 1870 page 8 de son ouvrage monumental
intitulé L'Amour : « L'objet de l'amour, la femme
en son mystère essentiel, longtemps ignoré, méconnu, a été
révélé par une suite de découvertes, de 1827 à 1847. »
La date de 1827 m'a
intriguée. Je me suis demandé à quoi elle correspondait. Je me
suis aussi demandé à quoi correspondait la date de 1847. J'ai
cherché sur Internet. Et j'ai appris que c'est en 1827 que le savant
estonien Karl Ernst von Baër découvre l'ovule. En
1827, Karl Ernst von Baër publie pour l'Académie des sciences de
Saint-Pétersbourg le résultat de ses recherches et sa découverte
de l'ovule des mammifères. Il s'agit d'un ouvrage en latin édité à
Leipzig et intitulé Ovi Mammalium et Hominis genesi (L’œuf
des mammifères et la genèse des hommes).
En 1870, pages 447 et
448, de son ouvrage intitulé L'Amour, l'historien Jules
Michelet fait l'historique de la toute récente découverte de
l'ovule et l'ovulation dans l'espèce humaine :
C'est
sur des observations toutes nouvelles et personnelles que l'Allemand
Baër (le germano-balte Karl Ernst von Baër), en 1827, établit
l'existence de l’œuf (l'ovule) de la femme, et que le Français
Négrier, en 1831 et 1838, montra que chaque mois l’œuf mûrit,
déchire son enveloppe et se fraye sa route de l'ovaire à la
matrice.
Le
grand livre de Pouchet (Ovulation spontanée, 1842, 1847)
établit sur une base systématique la loi de génération, montrant
par les faits analogues, observés dans toutes les classes d'êtres,
non-seulement que cette loi était telle dans l'espèce humaine, mais
ne pouvait être autre.
La
loi, posée par Pouchet, en y joignant les modifications qu'y font
Négrier et Raciborski (mémoire couronné par l'Académie des
sciences) et les observations inédites de M. Coste, établit que
la conception a lieu au moment où l’hémorragie annonce
l'apparition de l’œuf, c'est-à-dire qu'elle a lieu pendant les
règles, et aussi un peu avant ou un peu après. Donc il y aurait
stérilité pendant une partie du mois ?
En 1870, Jules Michelet
parle et vulgarise ces découvertes majeures de la Science. En 2018,
leur histoire est remarquablement discrètement propagée. Il n'y a
guère que des étudiants en médecine intéressés par l'histoire de
la biologie qui en entendent parler dans des cours spécialisés.
Comment cela se fait-il ? Ce n'est pas le fruit du hasard, de
l'oubli, de la négligence. C'est visiblement très volontaire. Et
très malignement fait. On « oublie » la découverte de
l'ovule quand on parle de von Baër. On insulte Pouchet en le
traitant de « faux savant »... Pourquoi ces
falsifications habiles ? Parce que la découverte de l'ovule et
de l'ovulation humaine ruine les bases du patriarcat !
Basile philosophe naïf,
Paris le 6 mai 2018
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