Il y a plus de dix mille
ans les hommes inventaient l'agriculture et l'élevage. Ils savaient
donc au moins dès ce moment-là que l'acte sexuel était à
l'origine de la génération chez les humains. Mais ils ignoraient
l'existence de l'ovule, découverte en 1827 par Karl Ernst von Baët,
et le fonctionnement de l'ovulation, décrit pour la première fois
dans les années 1840 par Félix Archimède Pouchet et Charles
Négrier. Ils ont donc cru que l'homme était l'ensemenceur actif de
la terre passive féminine. Cette erreur sera à l'origine de nombre
d'agissements violents, contrariants et désorganisateurs de la
communauté humaine.
Le « sexe » deviendra une obsession mâle. Il verra la condamnation violente de la masturbation, « gaspillage de semences », de l'adultère, tromperie sur la qualité et l'origine, du plaisir féminin, inutile, de l'homosexualité, supposée être une erreur de comportements de genres, etc.
Obsédé par son rôle imaginaire d'unique « chargé de la reproduction humaine », l'homme va chercher à l'occuper le plus souvent possible et avec toutes les partenaires possible et imaginable. Quand la femme va esquisser un mouvement vers son émancipation de la lourde tutelle masculine, pour bloquer son chemin vers la liberté on lui proposera l'homme comme « modèle de conduite sexuelle ». Ce qui fait qu'à présent sous nos latitudes règne plus ou moins le concept de consumérisme sexuel. Selon ce concept le sexe serait un produit de consommation comme un autre. Et le rythme de sa consommation serait réglé par un phénomène physiologique et psychologique : la libido. Ce mot a été fabriqué par Freud en 1894. Souvent de nos jours on le voit utilisé comme s'il répondait à une incontournable vérité. Or la libido, telle qu'on nous la présente, est une pure mystification. Elle n'existe pas.
Il existe un poids culturel très ancien qui prétend que l'homme semeur doit semer autant qu'il peut, c'est-à-dire éjaculer le plus souvent possible dans un vagin. Ce poids, je l'ai ressenti et comment, à partir d'un certain moment de ma vie. J'avais vingt-deux ans étais « vierge » et ne m'en ressentais nullement mal. Étudiant, je côtoyais des fois des jeunes filles. Étais attiré par la morphologie féminine, mais l'acte sexuel ne m'intéressait rigoureusement pas. Ma famille et le médecin de famille allaient s'en inquiéter pour y mettre bon ordre. On s'arrangea pour charger une vague copine de me « déniaiser ». L'opération une fois réalisée, j'avais acquis le conditionnement type. Durant environ quarante-cinq ans, j'allais chercher et trouver parfois ma « partenaire sexuelle ». Sans vrai désir et pour suivre le troupeau, comme tout le monde ou presque tout le monde. J'avais été conditionné et ne m'en rendais pas compte.
En 2013, une histoire dite d'amour s'acheva pour moi. Et je m'interrogeais : comment une très belle amitié transformée en vie à deux avait pu ainsi tourner au vinaigre ? Car nous avons passé dans les mois suivant notre séparation par un moment de franche hostilité réciproque. À force de chercher je trouvais la réponse. L'erreur avait consisté à suivre le troupeau. Qui a fait de l'acte sexuel le péage renouvelable et réglementaire d'entrée dans « la vie à deux ». Cet acte sexuel conformiste et mal venu avait rongé petit à petit notre belle relation. Creusant plus loin je réalisais que depuis mon déniaisage je n'avais fait que suivre le conformisme régnant. J'avais cherché des partenaires sexuels suite à un conditionnement acquis et pas à un désir réel. Il ne fallait pas chercher plus loin l'origine du capharnaüm amoureux de ma vie sentimental. J'ai mis un terme à cette recherche de « la partenaire sexuelle idéale ». Et me sens beaucoup mieux. Entouré d'hommes obsédés par leur conditionnement antique, je vis dans la tranquillité sexuelle. J'ai levé le verrou de la libido qui m'empêchait de vivre. Je n'ai rien contre le sexe authentique. Mais le sexe artificiel acquis, je n'en veux plus. Il n'a rien d'intéressant pour moi. Et ces derniers temps je poursuis ma réflexion. Et écris et offre aux filles des poèmes désintéressés ou je leur exprime toute mon admiration.
Le « sexe » deviendra une obsession mâle. Il verra la condamnation violente de la masturbation, « gaspillage de semences », de l'adultère, tromperie sur la qualité et l'origine, du plaisir féminin, inutile, de l'homosexualité, supposée être une erreur de comportements de genres, etc.
Obsédé par son rôle imaginaire d'unique « chargé de la reproduction humaine », l'homme va chercher à l'occuper le plus souvent possible et avec toutes les partenaires possible et imaginable. Quand la femme va esquisser un mouvement vers son émancipation de la lourde tutelle masculine, pour bloquer son chemin vers la liberté on lui proposera l'homme comme « modèle de conduite sexuelle ». Ce qui fait qu'à présent sous nos latitudes règne plus ou moins le concept de consumérisme sexuel. Selon ce concept le sexe serait un produit de consommation comme un autre. Et le rythme de sa consommation serait réglé par un phénomène physiologique et psychologique : la libido. Ce mot a été fabriqué par Freud en 1894. Souvent de nos jours on le voit utilisé comme s'il répondait à une incontournable vérité. Or la libido, telle qu'on nous la présente, est une pure mystification. Elle n'existe pas.
Il existe un poids culturel très ancien qui prétend que l'homme semeur doit semer autant qu'il peut, c'est-à-dire éjaculer le plus souvent possible dans un vagin. Ce poids, je l'ai ressenti et comment, à partir d'un certain moment de ma vie. J'avais vingt-deux ans étais « vierge » et ne m'en ressentais nullement mal. Étudiant, je côtoyais des fois des jeunes filles. Étais attiré par la morphologie féminine, mais l'acte sexuel ne m'intéressait rigoureusement pas. Ma famille et le médecin de famille allaient s'en inquiéter pour y mettre bon ordre. On s'arrangea pour charger une vague copine de me « déniaiser ». L'opération une fois réalisée, j'avais acquis le conditionnement type. Durant environ quarante-cinq ans, j'allais chercher et trouver parfois ma « partenaire sexuelle ». Sans vrai désir et pour suivre le troupeau, comme tout le monde ou presque tout le monde. J'avais été conditionné et ne m'en rendais pas compte.
En 2013, une histoire dite d'amour s'acheva pour moi. Et je m'interrogeais : comment une très belle amitié transformée en vie à deux avait pu ainsi tourner au vinaigre ? Car nous avons passé dans les mois suivant notre séparation par un moment de franche hostilité réciproque. À force de chercher je trouvais la réponse. L'erreur avait consisté à suivre le troupeau. Qui a fait de l'acte sexuel le péage renouvelable et réglementaire d'entrée dans « la vie à deux ». Cet acte sexuel conformiste et mal venu avait rongé petit à petit notre belle relation. Creusant plus loin je réalisais que depuis mon déniaisage je n'avais fait que suivre le conformisme régnant. J'avais cherché des partenaires sexuels suite à un conditionnement acquis et pas à un désir réel. Il ne fallait pas chercher plus loin l'origine du capharnaüm amoureux de ma vie sentimental. J'ai mis un terme à cette recherche de « la partenaire sexuelle idéale ». Et me sens beaucoup mieux. Entouré d'hommes obsédés par leur conditionnement antique, je vis dans la tranquillité sexuelle. J'ai levé le verrou de la libido qui m'empêchait de vivre. Je n'ai rien contre le sexe authentique. Mais le sexe artificiel acquis, je n'en veux plus. Il n'a rien d'intéressant pour moi. Et ces derniers temps je poursuis ma réflexion. Et écris et offre aux filles des poèmes désintéressés ou je leur exprime toute mon admiration.
Basile
philosophe naïf, Paris le 12 mai 2018
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