Il y a trois ans environ,
je rencontrais à Paris une jeune Allemande qui devait avoir
vingt-cinq ans à peine et qui était de sensibilité politique de
gauche. A un moment-donné je lui ai dit : « je n'ai rien
contre le peuple allemand ». Mon propos l'a surpris. Elle me
l'a dit.
La réaction de cette
jeune femme témoigne d'un problème propre aux Allemands. On leur a
fait croire qu'en tant que peuple il était coupable de toutes
les horreurs du nazisme.
Angela Merkel a déclaré
il me semble, il y a peu d'années, que le peuple allemand sera
toujours responsable des crimes nazis. Tenir de tels propos est
insensé et ne mène à rien.
Alors imaginons un
Français et une Allemande, par exemple, qui se déclarent frère et
sœur adoptifs... Qu'est-ce que pourront leur faire tous ces discours
culpabilisateurs et absurdes ? RIEN !
Il y a 54 ans un traité
entre l'Allemagne et la France, signé par les chefs d'état de
l'époque De Gaulle et Adenauer, a marqué officiellement la
réconciliation entre les deux pays.
La réconciliation c'est
excellent et très sage. À
présent il faut franchir une nouvelle étape : la
fraternisation. Pour effacer complètement les ressentiments
causés par les drames anciens et assurer, souhaitons-le, une paix
perpétuelle entre ces deux grands pays voisins et jadis en conflits.
Pour la fraternisation
que je propose, l'idée à suivre est la suivante :
Un Français et une
Allemande, ou bien un Allemand et une Française, ou un Allemand et
un Français, ou une Allemande et une Française, se déclarent frère
ou sœur adoptif.
Par la suite, s'ils ont
des enfants et que ceux-ci sont d'accord, ils deviennent à leur tour
neveux et nièces adoptifs avec des oncle et tante adoptifs, et entre
neveux et nièces des deux pays ils deviennent, s'ils sont d'accord,
cousins et cousines adoptifs.
Ce projet se déclinerait
de manières variées : visites, fêtes, cadeaux, comme il sied
entre des frères et sœurs qui s'aiment et s'entendent.
Les langues auront
également une place dans ce projet, par l'apprentissage de
l'allemand ou du français par les frères et sœurs adoptifs ainsi
proclamés.
Visiter les familles et
villes respectives fera partie de ce projet. Faire connaître à sa
sœur ou son frère adoptif ses amis, etc.
Faire profiter l'autre de
ses connaissances ira aussi de soi. En famille, c'est la moindre des
choses !
Ce projet de
fraternisation pourra être étendu à des amis d'autres pays
Ce projet est un très
vaste projet qui se situe à l'échelle des individus. Son but est le plus beau qui soit : l'amitié, la fête et la
paix. Sans passer par des intermédiaires, mais directement à
l'échelle humaine, par la fraternité qui devrait toujours être à
la base de toutes nos relations.
J'ai proposé ce projet
il y a cinq jours à une Allemande et un Allemand que j'ai l'occasion
de rencontrer. Ma démarche fera son chemin et promet de donner des
résultats beaux et fructueux.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 19 février 2017
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire