Anne Frank : très
nombreux sont ceux qui ont été informé du destin tragique de cette
jeune fille allemande, grâce à la publication de son journal : le
célèbre Journal d'Anne Frank. Je lisais il y a des années
un article sur elle, où figurait une photo en marge de laquelle elle
avait écrit : « je crois en la bonté foncière de l'homme ».
Je cite de mémoire. Les mots utilisés sont peut-être un peu
différents. Mais c'est bien le sens de son propos. Eut égard à sa
fin tragique, ces mots m'ont laissé sur le coup sceptiques et
dubitatifs. Pourtant aujourd'hui, après bien des années, je peux
conclure et m'en explique, qu'Anne Frank avait raison.
L'homme est par nature
bon et fraternel avec l'homme. Est-il méchant avec l'homme, c'est
alors le résultat d'un problème de santé. La méchanceté est
l'expression d'une maladie frappant son instinct.
Il y a là la réponse à
une très ancienne question philosophique : « l'homme est-il
bon ou mauvais ? »
La réponse est
indéniablement : « l'homme est bon. Mais la maladie peut le
rendre mauvais. » Ce qui entraîne beaucoup de conséquences.
Ainsi, s'agissant de la « Justice » on parle de punir ou
redresser l'homme qui fait le mal. Mais est-ce que cela a un sens de
punir un malade pour sa maladie ? Et « redresse-t-on » un
malade ? Bien évidemment non, et nous avons aussi ici la réponse à
un comportement fréquent, absurde et dangereux de la justice. Quand
un maniaque sexuel viole, on le met en prison. Ce qui ne le guérit
pas. On le relâche ensuite au bout de quelques années. Et il
s'empresse de recommencer ses crimes. Il est bien évident que si sa
maladie n'est pas guérit c'est une erreur de le laisser en liberté.
Une amie qui prenait
connaissance de ma théorie comme quoi la méchanceté humaine est
une maladie trouvait celle-ci intéressante. Et insistait sur le fait
qu'il faudrait alors veiller à prévenir la méchanceté chez les
très jeunes.
Et pour ce qui est de
chacun de nous, notre tâche m'apparaît être d'emblée de faire des
efforts pour éliminer, guérir toutes traces de méchanceté en
nous. Ce qui ne signifie bien sûr en aucun cas accepter celle des
autres, voire l'approuver.
Si un malade fait preuve
de méchanceté, il peut être nécessaire de le neutraliser, sans
pour autant témoigner envers lui de quelque animosité que ce soit.
Le fait que la méchanceté
humaine est une maladie est aussi à rapprocher de certains grands
principes tels que : « tous les hommes sont frères » ou
« aimez-vous les uns les autres ». Ces principes sont
parfaitement justes. Et les comportements détestables qui peuvent
être rencontrés chez certains humains ne relèvent pas d'eux, mais
de leur maladie.
Pourrons-nous un jour
l'éliminer complètement ? Ce serait bien. Nous pouvons déjà
l'étudier. La connaître mieux. Et lutter contre elle en nous et
autour de nous.
Il est bien évident que
tant que la maladie de la méchanceté sévira à grande échelle, la
société humaine ne sera pas vraiment adaptée aux humains.
Nous pouvons rester
optimistes. Après tout, il y a déjà eu jadis de grandes épidémies,
qui ont aujourd'hui disparues. Pourquoi ne guéririons-nous pas un
jour la méchanceté humaine, grâce à des traitements adaptés ?
C'est aujourd'hui un rêve. Mais toutes les belles choses commencent
en étant rêvées.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 25 janvier 2016
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