La méchanceté humaine,
déclinée sous diverses formes telles que le mépris, la haine, la
violence, l'indifférence, est la cause de la misère de l'Humanité.
Mais quelle est sa nature, son origine ? Qu'est-ce qui fait qu'un
mignon bébé comme des centaines de millions d'autres mignons bébés,
devient un jour un dictateur, un voyou, un conquérant ? Et cause le
malheur d'innombrables personnes qui ne lui ont rien demandé ? La
réponse une fois trouvée est évidente : la méchanceté
est une maladie.
C'est une maladie
particulière qui frappe l'instinct en l'homme. Instinct qui l'invite
à l'amour et la fraternité. Celui-ci malade entraîne des
comportements méchants, haineux, harcèleurs, indifférents... Nous
avons à y chercher remèdes pour réduire les nuisances impliquées.
Il s'agit de traitements
à élaborer, tester, appliquer. Essentiellement pour retrouver en
nous notre propre nature plus ou moins contrariée par notre culture.
Les thérapeutes qui se sont penchés sur les symptômes de cette
maladie de l'instinct ont prôné divers outils : parole, produits
chimiques. Il m'apparaît que le toucher peut jouer un rôle
fondamental dans le traitement de ces affections. Par le toucher
retrouver le lien avec la communauté humaine à laquelle nous
appartenons tous.
Ce toucher, dans notre culture apparaît confisqué au bénéfice d'une caricature de relation souvent baptisée « sexuelle », et jadis appelée « charnelle ». La plupart des humains adultes sont aujourd'hui des analphabètes du toucher. Ils ignorent ce que c'est. Ils sont sourds, muets et aveugles tactilement. Le toucher leur fait peur. Les met mal à l'aise. Les terrifie. Ils sont sortis d'eux-mêmes et ne savent pas vivre dans leur peau.
Ce toucher, dans notre culture apparaît confisqué au bénéfice d'une caricature de relation souvent baptisée « sexuelle », et jadis appelée « charnelle ». La plupart des humains adultes sont aujourd'hui des analphabètes du toucher. Ils ignorent ce que c'est. Ils sont sourds, muets et aveugles tactilement. Le toucher leur fait peur. Les met mal à l'aise. Les terrifie. Ils sont sortis d'eux-mêmes et ne savent pas vivre dans leur peau.
Le retour à
l'authenticité se fera par l'étude, l'apprentissage et la
redécouverte du toucher réel, distinct de sa triste caricature
généralement baptisée « sexuelle » et axée sur le
coït obligatoire, indépendamment du désir réel et du respect
réciproque.
L'enjeu est d'importance.
Il s'agit d'un problème de Civilisation. A côté des disciplines
médicales existantes doit naître, se développer une discipline
nouvelle. J'avais pensé la baptiser, mais ne lui trouve pas de nom
exact. Cette discipline est une expression du toucher réel, que la
plupart des gens ignore et qui ne peut être expliquée avec des
mots.
J'ai approché ce toucher
il y a plus de vingt ans. Et mis une vingtaine d'années pour
commencer à le connaître vraiment. C'est comme une langue oubliée
qui ne ressemble à aucune autre. Ceux qui la connaissent n'ont pas
besoin qu'on la leur explique. Les autres sont complètement
extérieurs et ont du mal à réaliser ce que c'est. L'expliquer avec
des mots ne les éclaire pas. Peut-être l'enseigner avec le geste et
la parole est réalisable. C'est le nouveau défi que je me lance.
Tenter de le faire sans me presser ni ruiner ma tranquillité.
D'autres disciplines
thérapeutiques ont été inventées et n'ont pas toujours existé.
Celle-ci pourrait apporter beaucoup. Et entre autres éclairer et
clarifier certains problèmes de santé qui présentent des troubles
superposés. Ainsi, par exemple, une personne qui a subit une agression développe
simultanément deux séries de troubles divers : les uns sont d'ordre
physiologique et mentaux. Les autres sont le résultat du désordre
survenu dans l'instinct. Le tout entraînant des symptômes
psychosomatiques : fatigue, crispations dorsales, etc. Pour traiter,
il faut agir aux trois niveaux et pas seulement au niveau de la
parole. Ce qui est souvent le cas aujourd'hui. Nous n'avons pas fini
de découvrir la complexité humaine. Mais aussi de découvrir des
nouveaux moyens de cures de problèmes douloureux et anciens.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 22 janvier 2016
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