Il existe différents
types de souffrances causées par d'autres à nous-mêmes. Le
harcèlement, l'agression sexuelle et le deuil en sont trois formes
possible.
Le harcèlement peut être
actif ou passif. Le premier consiste par exemple dans le traitement
que subissent quotidiennement les jolies filles blondes aux yeux
bleus quand elles se déplacent seules dans les transports publics et
lieux publics parisiens. Constamment sollicitées par un troupeau de
crétins mal élevés du sexe opposé, elles sont sur la défensive.
Une quadragénaire m'en a parlé récemment, ajoutant qu'avec l'âge,
elle se sentait enfin tranquille. Le harcèlement passif consiste, par
exemple, à refuser une augmentation de salaire justifiée à un
employé. Et ensuite l'accueillir chaque jour ouvré comme si de rien
n'était. Ce mépris de son embarras financier le fera souffrir.
L'agression sexuelle peut
prendre des formes multiples. Un mot, un regard, peut prendre la
forme d'une agression. Le deuil peut prendre aussi des formes variés
et pas seulement celle de la disparition de quelqu'un. Mais aussi,
par exemple, celle d'une rupture sentimentale ou amicale.
Confronté à ces
souffrances, comment peut-on réagir ? La pensée ou la parole
peuvent être curatives, mais qu'en est-il du toucher ?
Considérons le toucher
autorisé, c'est-à-dire de peau à peau et excluant des zones dites
« sensibles ». Il nous reste une grande surface libre :
les mains, les bras, les épaules, le haut du torse, le dos, les
pieds, les chevilles, la tête en entier et le cou.
Si nous convenions d'un
protocole précis concernant ces zones plus neutres que d'autres. En
décidant de créer des situations sans ambiguïtés où elles
pourront être sollicitées tactilement. Pas de tête-à-tête, pas
de lumière tamisée, pas de tenues vestimentaires bizarres, juste
une recherche du contact rassurant. C'est-à-dire devant amener à
être pleinement accepté par le receveur, puis qu'il y prenne du
plaisir et enfin de la confiance. Imaginons une personne qui a été
agressée par une autre.
Elle va avoir peur du contact. Alors qu'elle en a besoin. Ne rassurons-nous pas quelquefois d'autres en les prenant inhabituellement dans nos bras ? Comment rassure-t-on un enfant, si ce n'est en lui faisant un câlin ? Dans notre culture on prétend au mieux soigner avec la parole et les médicaments. Et si nous rehabilitions le toucher ?
Elle va avoir peur du contact. Alors qu'elle en a besoin. Ne rassurons-nous pas quelquefois d'autres en les prenant inhabituellement dans nos bras ? Comment rassure-t-on un enfant, si ce n'est en lui faisant un câlin ? Dans notre culture on prétend au mieux soigner avec la parole et les médicaments. Et si nous rehabilitions le toucher ?
Ce qui nécessite de
l'imagination. Par exemple, une personne agressée sera traitée
d'abord par un proche, en présence d'un thérapeute spécialisé
dans la réhabilitation du toucher. Il n'y en a pas ? On en créera.
Aux Pays-Bas on a
développé l'activité de « prostitués thérapeutiques »
qui baisent des handicapés à leur demande. A mon avis, c'est une
manière de faire qui justifie le désordre général de notre
société dans le domaine du sexe. Je ne suit pas cette démarche.
Cependant, elle témoigne d'une mentalité dans ce pays qui permettrait
d'envisager que soit développé une approche du toucher neutre et
curatif tel que je le préconise. En France, les idées que j'avance
ont très peu de chances d'être suivies.
Le toucher curatif devrait être différent du massage. Il est plus léger. Mais, pour le définir, il faudrait en faire une démonstration impossible à faire par écrit. Ce toucher spécial, que je n'ai pas inventé, il m'a fallu nombre d'années pour l'identifier et parvenir à savoir le pratiquer. Il ne me sert à rien présentement. Certains le connaissent spontanément. La plupart l'ont connut et oublié.
Le toucher curatif devrait être différent du massage. Il est plus léger. Mais, pour le définir, il faudrait en faire une démonstration impossible à faire par écrit. Ce toucher spécial, que je n'ai pas inventé, il m'a fallu nombre d'années pour l'identifier et parvenir à savoir le pratiquer. Il ne me sert à rien présentement. Certains le connaissent spontanément. La plupart l'ont connut et oublié.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 17 janvier 2016
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