lundi 28 septembre 2015

421 L'origine de la violence entre les humains

Les humains aiment la douceur, la tendresse, la tranquillité, les bisous, les caresses... pourtant l'Histoire humaine est remplie de violences les plus extrêmes : physiques, morales, verbales, politiques, sociales, économiques, intra-familiales, conjugales... Comment expliquer ce paradoxe ?

Une constante qui frappe est que dans toutes les sociétés ce qui est assimilé au « sexe » s'accompagne de très fréquentes violences. Et dans toutes les cultures la femme subit de multiples atteintes.

L'explication générale des violences se trouve dans l'existence de la terreur intérieure fruit de l'enfance prolongée. Que des idées, des convictions, des intérêts divergeants, voire opposés existent, est une chose. Qu'on frappe, blesse, opprime, méprise, torture, tue en est une autre. Cette violence est un exutoire à la terreur intérieure. Les motifs invoqués pour développer cette violence sont en définitif des prétextes.

La violence accompagnant le sexe et celle frappant la femme ont une même double origine : la terreur intérieure d'une part. Et d'autre part un autre phénomène. Les humains cherchent la raison de leur détresse, les responsables de celle-ci. La logique qui voit dans cette terreur intérieure une chose effrayante d'origine incompréhensible, va tendre à l'assimiler à la vie-même. Et quelle activité est à l'origine de la vie humaine ? Le sexe. Et qui fait les enfants ? Les femmes.

La haine du sexe et des femmes trouve là sa source.

La terreur intérieure serait à la fois le moteur de l'Histoire, la cause de la condition calamiteuse faite au sexe et aux femmes. L'homophobie anti-gay étant une conséquence de la haine des femmes. Le motif de la violence anti-gay est le reproche fait aux gays « d'être des femmes ».

Tout se combine : haine du sexe, des femmes et des gays. Cette violence est omniprésente. Essayez, si vous êtes un homme, de passer tendrement votre main dans les cheveux d'un inconnu dans le métro, ou posez-lui la main sur la cuisse ou caressez-lui le bras. Vous risquez de vous faire lyncher !

Faites la même chose avec un chat ou un chien inconnu, vous ne risquez rien. La terreur intérieure a, entre autres conséquences, rendu les relations entre humains plus périlleuses que les relations des humains avec leurs animaux domestiques familiers !

Résultat : combien d'humains souffrant du sentiment de solitude font le choix de vivre avec un chat ou un chien !

Il existe même des personnes qui se baladent dans des lieux publics avec une pancarte où est écrit en anglais « free hugs », qui signifie : « câlins gratuits » ! Car, en général, les câlins sont payants en obligations diverses ou argent. Pauvres humains, moins libres que des chats ou des chiens. Et qui, avec ça se proclament supérieurs à tous les autres animaux !

Pour en sortir, ce n'est pas évident. On se rend bien compte que quelque chose ne va pas, ne fonctionne pas. Mais que faire ? Où se diriger ? Pour espérer avancer, il faut de la réflexion, de la patience et de la philosophie, beaucoup, énormément de philosophie. Et même avec ça, y compris moi, je ne suis pas sûr de « m'en sortir ». Mais, en tous cas, je peux aller mieux. Et c'est déjà ça.

Pour peut-être trouver il faut chercher. Pour peut-être avancer, il faut faire des efforts.

Basile, philosophe naïf, Paris le 28 septembre 2015

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