Les humains aiment la
douceur, la tendresse, la tranquillité, les bisous, les caresses...
pourtant l'Histoire humaine est remplie de violences les plus
extrêmes : physiques, morales, verbales, politiques, sociales,
économiques, intra-familiales, conjugales... Comment expliquer ce
paradoxe ?
Une constante qui frappe
est que dans toutes les sociétés ce qui est assimilé au « sexe »
s'accompagne de très fréquentes violences. Et dans toutes les
cultures la femme subit de multiples atteintes.
L'explication générale
des violences se trouve dans l'existence de la terreur intérieure
fruit de l'enfance prolongée. Que des idées, des convictions, des
intérêts divergeants, voire opposés existent, est une chose. Qu'on
frappe, blesse, opprime, méprise, torture, tue en est une autre.
Cette violence est un exutoire à la terreur intérieure. Les motifs
invoqués pour développer cette violence sont en définitif des prétextes.
La violence accompagnant
le sexe et celle frappant la femme ont une même double origine : la
terreur intérieure d'une part. Et d'autre part un autre phénomène.
Les humains cherchent la raison de leur détresse, les responsables
de celle-ci. La logique qui voit dans cette terreur intérieure une
chose effrayante d'origine incompréhensible, va tendre à
l'assimiler à la vie-même. Et quelle activité est à l'origine de
la vie humaine ? Le sexe. Et qui fait les enfants ? Les femmes.
La haine du sexe et des
femmes trouve là sa source.
La terreur intérieure
serait à la fois le moteur de l'Histoire, la cause de la condition
calamiteuse faite au sexe et aux femmes. L'homophobie anti-gay étant
une conséquence de la haine des femmes. Le motif de la violence
anti-gay est le reproche fait aux gays « d'être des femmes ».
Tout se combine : haine
du sexe, des femmes et des gays. Cette violence est omniprésente.
Essayez, si vous êtes un homme, de passer tendrement votre main dans
les cheveux d'un inconnu dans le métro, ou posez-lui la main sur la
cuisse ou caressez-lui le bras. Vous risquez de vous faire lyncher !
Faites la même chose
avec un chat ou un chien inconnu, vous ne risquez rien. La terreur
intérieure a, entre autres conséquences, rendu les relations entre
humains plus périlleuses que les relations des humains avec leurs
animaux domestiques familiers !
Résultat : combien
d'humains souffrant du sentiment de solitude font le choix de vivre
avec un chat ou un chien !
Il existe même des
personnes qui se baladent dans des lieux publics avec une pancarte où
est écrit en anglais « free hugs », qui signifie :
« câlins gratuits » ! Car, en général, les câlins
sont payants en obligations diverses ou argent. Pauvres humains,
moins libres que des chats ou des chiens. Et qui, avec ça se
proclament supérieurs à tous les autres animaux !
Pour en sortir, ce n'est
pas évident. On se rend bien compte que quelque chose ne va pas, ne
fonctionne pas. Mais que faire ? Où se diriger ? Pour espérer
avancer, il faut de la réflexion, de la patience et de la
philosophie, beaucoup, énormément de philosophie. Et même avec ça,
y compris moi, je ne suis pas sûr de « m'en sortir ».
Mais, en tous cas, je peux aller mieux. Et c'est déjà ça.
Pour peut-être trouver
il faut chercher. Pour peut-être avancer, il faut faire des efforts.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 28 septembre 2015
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