Quand on évoque la
sortie de la Grèce de l'euro, on voit certains s'inquiéter en chœur
de ce qu'elle « remettrait en cause l'irréversibilité de
l'euro ». Mais, de qui se moque-t-on ? De nous, très
certainement, car où et quand l'homme a-t-il créé des institutions
« irréversibles » ?
Le roi Charles IX de
France - plus connu aujourd'hui sous le nom de Saint Louis, - a fait
bâtir la Sainte Chapelle à Paris. Elle avait pour mission d'abriter
la relique de la très sainte couronne d'épines. Qu'il avait acheté
à un marchand grec pour l'importante somme de vingt mille hyperpères
d'or. Où sont les hyperpères, les maravédis, les tétradrachmes
d'Athènes, les guldens, les écus, les thalers, les livres tournois
et autres monnaies de jadis ? Elles ont disparues. Et personne ne se
préoccupe particulièrement de leur disparition. Quand je suis né,
en 1951, on utilisait en France des francs. Puis, quand j'ai eu
environ dix ans, sont arrivés les « nouveaux francs ».
Cent anciens francs valaient un nouveau franc. Enfin, voilà qu'on
annonça l'arrivée de la monnaie européenne : l'écu. Probablement,
la possibilité de mauvais jeux de mots avec « le cul »
la fit rebaptiser l'euro. On nous expliqua que sa venue allait
entrainer une baisse importante des prix. Ce fut exactement le
contraire.
Les prix ont augmenté à la vitesse de l'éclair. A partir de l'arrivée de l'euro, quel changement en France, et aussi en Italie où j'ai l'occasion d'aller ! Quelques prix français et parisiens me reviennent : les pommes de terre coutaient en général environ soixante-dix centimes de franc le kilo, la tartelette aux pommes en boulangerie cinq francs cinquante, l'amandine sept francs cinquante et la religieuse neuf francs cinquante. Vous avez vu leurs prix aujourd'hui ? Une boisson au distributeur automatique coutait au verre vingt à cinquante centimes de franc...
Les prix ont augmenté à la vitesse de l'éclair. A partir de l'arrivée de l'euro, quel changement en France, et aussi en Italie où j'ai l'occasion d'aller ! Quelques prix français et parisiens me reviennent : les pommes de terre coutaient en général environ soixante-dix centimes de franc le kilo, la tartelette aux pommes en boulangerie cinq francs cinquante, l'amandine sept francs cinquante et la religieuse neuf francs cinquante. Vous avez vu leurs prix aujourd'hui ? Une boisson au distributeur automatique coutait au verre vingt à cinquante centimes de franc...
On nous a grugé. Où est
passé notre argent, dans les poches de QUI ? Et tout ça est arrivé
à l'occasion de l'arrivée de l'euro. Et voilà qu'on nous explique
qu'il est absolument vital de conserver l'euro. Vital pour qui
? Pour ceux qui ont gagné avec son arrivée, ou pour nous qui avons
perdu ? Pour nous qui ne pouvons plus nous acheter des cerises
aujourd'hui à dix euros le kilo, soit soixante-cinq francs
cinquante-cinq le kilo. Ou pour ceux qui ramassent notre monnaie à
la pelle ?
Les salaires, pensions,
retraites, indemnités diverses, notamment de chômage, n'ont plus
augmenté depuis l'arrivée de l'euro. Ou alors ont baissé, comme
les allocations logements en France, qui ont fortement chuté très
récemment. Car elles sont « calculées autrement ».
Alors, la question est-elle : l'irréversibilité de l'euro. Ou : quand
nous débarrasserons-nous de cette saloperie ?
Et l'Europe... la
question du jour est dans la presse : « la Grèce va-t-elle
sortir de l'Europe ? » Se pose plutôt la question : « l'Europe
va-t-elle sortir de la Grèce ? » L'Europe, organisation
couteuse, nuisible, superflue, parasite, impériale et dangereuse
dont nous n'avons aucun besoin, bien au contraire. Et la question ici
en France serait plutôt : « quand enfin va-t-on en sortir nous
aussi ? »
L'Europe a fait de la
France, grand pays agricole, un pays où les gens aux revenus
modestes ne peuvent plus manger de fruits et légumes frais en
saison. Depuis qu'ils ne sont plus simplement français ou importés
en France, mais « européens », et donc beaucoup trop
chers ! Les victimes de l'Europe sont aussi la variété et la
qualité. Cherchez à Paris des variétés de cerises ou des pêches
ou des abricots mûrs en vente. Vous n'en trouverez pas. Pour des
raisons mystérieuses et européennes on ne trouve plus grande
variété de cerises, y compris en saison. Quant
à se hasarder à vendre des fruits mûrs, vus leurs prix et qu'ils
s'écoulent difficilement, aucun marchand ne se hasarde à en avoir
sur son étalage. Ils pourriraient avant d'être vendus. Basta l'euro
et l'Europe ! Nous n'en voulons plus, à part quelques naïfs et des
politiques. Qui restent attachés à l'euro et l'Europe comme à
leurs fétiches. Ils doivent être très bien payés pour. Vivement
le Franxit !!!
Basile, philosophe
naïf, Paris le 13 juin 2015
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