dimanche 23 février 2014

228 Crise de l'amour et moyens possible pour y remédier

On cherche l'amour. On essaye de l'apprivoiser. On croit le saisir. Il se dérobe. Que faire alors ? En dépit de l'immensité des efforts, on voit par millions des gens souffrirent du manque d'amour, de la solitude. Et des dizaines de milliers tentés par le suicide ou passant à l'acte suite à la souffrance amoureuse.

Pour comprendre la raison de cette crise de l'amour, il faut considérer les défauts correctibles de la pratique amoureuse.

Et refuser de suivre les rassurantes et vieilles ornières qui ne conduisent nulle part excepté dans le mur.

Arrêtons de chercher la solution dans l'excès : « tu es tout pour moi », « je ne peux pas vivre sans toi » et autres balivernes dangereuses. Est-ce si intelligent que ça de vouloir se résumer à être une dépendance de quelqu'un d'autre ? Il est temps de proclamer haut et fort à la face du monde que la passion est un piège mortel, une chose mauvaise et à fuir. Et finir comme Roméo et Juliette, deux beaux enfants réduits à l'état de charogne puante, nous fait gerber.

Donc, cherchons autre chose que ça en qualité d'amour. Il existe un sentiment agréable, rassurant, qu'on approche ou trouve dans quantité de circonstances. Ce sentiment on l'éprouve quand on ressent de l'accord avec un ou une autre dans certains cas. Ils est baptisé de diverses façons : fraternité d'armes, ou de malheur, sentiment d'appartenance à une famille, un groupe, une fraternité religieuse, une école artistique, un parti politique, un syndicat, une conspiration, un commando, un groupe de forçats évadés, une association festive, esprit d'équipe, amour « paisible », fraternité de Carnaval, ou dans le cadre en général d'une fête vivante, sentiment de proximité entre enfants, d'un enfant envers des adultes, d'adultes pour un enfant, etc. 

C'est cet amour qui est intéressant et pas un autre, le passionnel, destructeur, meurtrier comme celui de Roméo et Juliette. Qu'il faut résolument condamner et rejeter.

Concomitant à l'amour façon Roméo et Juliette, « tu es tout pour moi », etc. on trouve la jalousie. Elle est à exclure. L'autre n'est pas à résumer à une « bouée de sauvetage sentimentale » à laquelle on va s'accrocher avec l'énergie du désespoir.

On prétend qu'aimer signifie choisir de « vivre à deux ». Pourquoi devrait-on forcément vivre à deux, se replier dans une relation binaire et appauvrissante ? Le monde est rempli de plus d'une autre personne en dehors de vous.

Le piège sophistiqué du sexe arbitraire et artificiel est à éviter. Ceux qui croient que l'acte sexuel à répétition constitue un idéal sont de pauvres imbéciles. Et ils sont nombreux, très nombreux, plus de sexe masculin que féminin. Mais il en existe également de sexe féminin. On ne doit faire l'amour qu'à condition d'en éprouver réciproquement vraiment le désir, et en aucun cas simplement parce que c'est techniquement possible.

On doit refuser d'accumuler à deux les interdictions réciproques baptisées « concessions ». Et au contraire décréter que, dans le respect réciproque, rigoureusement tout est possible et demandable.

Enfin, plutôt que proclamer son amour à la face du monde, il faut témoigner d'une relative discrétion à l'égard de l'entourage et la société en général. En quoi cela concerne des tiers si untel aime unetelle ? Cela concerne untel et unetelle. Et c'est tout.

Ces idées expérimentales sont à étudier. Afin de trouver enfin un jour les voies et moyens pour remédier à la crise de l'amour et ses conséquences sociales dévastatrices. La première cause de mort chez les jeunes n'est pas un problème à traiter à la légère ou à ignorer.

Chacun est libre de chercher à agir comme il l'entend. Mais rien ne lui interdit de se poser les vraies questions. Et chercher leurs réponses.

Basile, philosophe naïf, Paris le 23 février 2014







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire