lundi 21 mai 2018

1000 Le point de départ de tous les problèmes sociétaux humains

Ma prise de conscience concernant le patriarcat m'a conduit ces temps derniers à dire : « tous les grands problèmes de l'Humanité – famines, guerres, misère, violence, fanatismes, – ne pourront pas être réglés sans que au préalable soit résolu le problème de la condition féminine. C'est à dire de la maltraitance de plus de la moitié de la population, les femmes, par une très large partie du reste de la population, les hommes, avec y compris hélas la complicité d'une partie des femmes. » 

Mais il ne s'agit pas simplement d'un ordre de résolution des problèmes. Tous les grands problèmes sociétaux humains ont pour point de départ le patriarcat. Ce point de départ remonte à plus de dix mille ans en arrière. On peut dire que tous les grands problèmes sociétaux humains procèdent d'une diversification et complexification du patriarcat. 

À l'origine les humains sont dépourvus de techniques et d'industries. Ils suivent leur instinct originel. Ils n'ont pas de prédateurs, car les grands prédateurs ne vont pas se frotter à des groupes d'humains solidaires et mordeurs. Les petits humains isolés seraient des proies faciles, mais ils courent très vite pour pouvoir retourner s'abriter au sein du groupe des adultes. Il n'y a pas de « lutte pour la vie » à l'origine des techniques et industries humaines, mais le jeu.

Les humains prennent conscience que pour des motifs inconnus et mystérieux les femmes attendent et donnent naissances aux petits. Elles seront encensées pour ce rôle inestimable et merveilleux. Des traces subsistent de cette admiration sous la forme de statuettes féminines figurant des personnages aux seins énormes, au ventre proéminent et au sexe hypertrophié. Ces figurines ont été sculptées il y a vingt-cinq mille ans. Puis, il y a plus de dix mille ans les humains inventent l'agriculture et l'élevage. Ce qui signifie qu'au moins dès cette époque ils reconnaissent le pouvoir fécondant du sperme et de l'acte sexuel.

Mais les humains ignorent le fonctionnement de l'ovulation et l'existence de l'ovule. La femme est prise alors par eux pour une espèce de terre passive recevant la semence active de l'homme. Les incompréhensibles menstrues restant l'objet de superstitions diverses. Tous les problèmes sociétaux sont issus du patriarcat né lui-même de l'ignorance de l'ovulation. Ignorance qui se poursuivra jusqu'aux années 1840.

Car si la femme n'est qu'une espèce de terre passive, elle doit logiquement appartenir à celui qui « la travaille » : l'homme. Prétention absurde, injuste et irréalisable : un être humain ne saurait appartenir à un autre être humain. L'homme ne parviendra jamais à « posséder » la femme. Au cours de plus de dix mille années il va alors chercher à compenser sa frustration. Par la violence contre les femmes, entre les hommes, la propriété, le pouvoir, la conquête, l'alcool, les drogues chimiques, le tabac, le fanatisme, les excès de nourriture, et toutes choses qui font le malheur des humains.

Au nombre des compensations de leur frustration patriarcale les hommes ont inventé le pouvoir et la politique qui sert à y parvenir. Il est de ce fait des plus improbables que la liquidation du patriarcat soit un jour issue du pouvoir et de la politique. Ce que le traitement patriarcale habituel des femmes par le pouvoir et les politiques tend bien à confirmer.

Karl Ernst von Baer a découvert l'ovule en 1827, Félix-Archimède Pouchet et Charles Négrier ont décrit l'ovulation dans les années 1840, mais le patriarcat n'a pas pour autant disparu. Il faut encore s'en débarrasser pour pouvoir régler tous les grands problèmes de l'Humanité. Qui sont eux-mêmes issus du patriarcat. Qui se chargera et comment de cette tâche salvatrice ? Sans doute les femmes, aidées et soutenues par les hommes conscients du problème et sensibles à sa solution. 

Basile philosophe naïf, Paris le 21 mai 2018

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