La goguette est un ilot
de joie dans la grisaille de la grande ville déshumanisée ou de la
campagne désertifiée. Son but, notre but, est de nous amuser.
S'amuser est la chose la plus sérieuse qui soit au monde. Si on ne
s'amuse pas, on ne vit pas.
La goguette est aussi un
jeu. Il peut s'inspirer de l'exemple des joyeuses « communes
libres » qui étaient nombreuses en France dans les années
1920-1930, avec maire et capitaine de pompiers de pacotille, fanfare
de bigophones, etc.
Cependant, une goguette
reste soumise à la « règle des dix-neuf » : elle compte
dix-neuf membres au maximum. Ainsi on reste cohérent, uni et sans
problèmes. Au delà de dix-neuf, si de nouveaux adhérents veulent se joindre à nous, on
les encourage à créer de nouvelles goguettes avec lesquelles nous
entretiendront d'amicales relations.
Qui pourront également
naître avec les rares goguettes existantes aujourd'hui. Et les
sociétés philanthropiques et carnavalesques de Dunkerque et sa
région qui sont des goguettes sans en porter le nom. J'en ai
rencontré quelques-unes à Dunkerque il y a des années et pourrais
les recontacter.
Notre goguette pourra
s'intéresser à des lieux, festivals, tout en préservant sa qualité
goguettière. Notre but est l'amusement, pas la
pseudo-professionnalisation d'amateurs se prenant pour des
professionnels aux prestations bon marché. Chose qui arrive en
divers endroits.
Le Carnaval de Paris et
le Carnaval des Femmes de Paris seront l'occasion de nous voir
défiler. Chacun dans la goguette restant bien sûr libre de se
costumer ou non, participer ou non.
Pour cela, comme pour
toutes nos autres « sorties » : un drapeau, un blason, un
emblème, une devise, un chapeau, une marotte, un insigne, un costume
particulier et un nom sont à inventer. Nous pourrons également nous
munir de bigophones décorés.
Nos interventions
éventuelles iront dans le sens d'enchansonner la ville et notre
entourage en général. Nous en ferons peu. Seulement suivant nos
possibilités. Et sans nous en faire trop.
Nous pourrons proposer de
placarder dans un lieu, comme un foyer de jeunes travailleurs ou une
école, des dessins illustrant nos chansons. Que nous viendrons
ensuite joyeusement chanter.
Nous pourrons aussi un
jour aller égayer un hôpital, une maison de retraite, une prison.
C'est à voir et réfléchir. Et hors Paris, y compris à l'étranger,
proposer et encourager la naissance de goguettes avec lesquelles nous
pourrons établir des échanges, nous rendre visite, nous jumeler.
J'ai ainsi quelques
projets esquissés : avec une petite ville du nord de l'Italie,
Cigliano, une autre au Québec, Vaudreuil-Dorion. Et
Cherbourg-Octeville où je connais les organisateurs du Carnaval.
Un Colonnais de Paris que
j'ai rencontré est carnavaleux et enseigne l'Allemand au collège.
S'il est d'accord, il pourrait susciter une goguette parmi ses amis à
Cologne et une parmi ses élèves. Ensuite nous pourrions avoir des
échanges avec ces goguettes. Et, un jour, recevoir pour la Fête des
Blanchisseuses de la Mi-Carême des fêtards colonnais. Toutes ces
idées sont à étudier.
L'essentiel est de nous
amuser ! HOURRA POUR MOMUS DIEU DE LA JOIE !!!
Basile philosophe naïf,
Paris le 21 septembre 2014.
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