Le banquier Macron qui a
été nommé Ministre de l'économie par l'ami de la finance François
Hollande a déclaré récemment qu'il est toujours hostile aux
trente-cinq heures en France. Je suis d'accord avec Maquereau...
pardon ! Je veux dire : Macron. Il faut en finir avec les trente-cinq
heures, en finir rapidement et définitivement. Et les remplacer par
les dix-neuf heures payées trente-cinq !
Pourquoi ? Pour trois
raisons. Tout d'abord la justice. Depuis l'arrivée de cette merde
qu'on appelle l'euro, le pouvoir d'achat a été très
considérablement réduit par une hausse vertigineuse des prix. Il
faut donc rajuster la quantité de travail au prorata de la baisse du
pouvoir d'achat. Si, par exemple, le pouvoir d'achat a baissé de
cinquante pour cent, il faut qu'au salaire qui n'a pas bougé soit
adapté un temps de travail réduit d'autant. Ensuite, le progrès
technique : en mil neuf cent trente six on a accordé les quarante
heures. A l'époque les campagnes connaissaient la traction animale
et les villes la machine à vapeur. La productivité a augmenté de
façon inouï depuis. Donc, le temps de travail doit être réduit
d'autant sans réduction des salaires. Enfin, l'humanité : il y a
deux jours j'entendais une jeune fille confier à son interlocutrice
que son temps de travail était de sept heures par jour. Et elle
s'extasiait sur le fait qu'elle n'était pas fatiguée. Pour
permettre à tout un chacun de profiter de la vie, il faut que les
journées de travail ne retirent pas toute leur énergie aux
travailleurs.
Les patrons ne seront pas
d'accord. Ce qui signifie qu'ils ne sont pas adaptés aux conditions
de la production actuelle. Il sera donc indispensable et inévitable
de faire comme cela se fait quand un employé est incompétent ou
n'est plus compétent. Il sera nécessaire de les licencier. Une
indemnité de chômage leur sera bien sûr versée. Leur fortune sera
reversée dans la caisse de l'état, suivant le principe classique de
l'expropriation dans l'intérêt de la collectivité. On leur
laissera bien sûr des ressources leur assurant de quoi vivre
décemment. On ne fera sommes toute avec eux que ce que leurs
ancêtres dont ils ont hérité ont fait jadis aux nobles
aristocrates. Avec l'avantage qu'on ne les ruinera pas complètement.
Et qu'on ne leur coupera pas la tête, comme leurs aïeuls ont fait
avec les nobles dans les années mil sept cent quatre vingt-dix. Où,
selon les propos de Marcel Pagnol dans « La gloire de mon
père », furent perpétrés en France trente mille assassinats
suivis de vols.
Ces mesures de
licenciements des patrons sont rendues indispensables par le fait
qu'aujourd'hui, loin de créer des emplois, ils créent du chômage
en délocalisant, entre autres. L'intérêt général n'est pas
compatible avec leur intérêt particulier. D'où nécessité d'une
juste et légitime rupture du contrat de travail qui les lie à la
Nation.
L'établissement d'un
revenu de base universel pour tous indépendamment de son âge, son
activité ou inactivité et ses ressources, et permettant de vivre
décemment est un droit vital à établir. Ce revenu corresponds en
fait à la part de travail ou de disponibilité non reconnues et non
rémunérées de chacun. En effet, quantité d'activités ne le sont
pas. Élever des enfants est soi disant une tâche bénévole, alors
que c'est un travail à part entière. Grandir, pour un enfant,
étudier, est aussi un travail non reconnu comme devant être
rémunéré. Être prêt à aider ses proches en cas de nécessité
est comparable à la disponibilité de l'infirmier, du sapeur pompier
ou du policier qui est payé pour être disponible en cas de besoin,
qu'il soit appelé à agir ou non, selon les circonstances.
L'établissement de ce revenu universel signifiera la fin de
l'exploitation, de la prostitution, de la sexploitatation
(exploitation des femmes par les hommes) et de tous les trafics
engendrés par la misère. Il marquera l'avènement de la société
humaine. L'organisation urbaine et campagnarde devra être revue dans
le sens de la vie de la collectivité, avec la création d'agoras,
lieux où se retrouveront bibliothèques, salles de sports, piscine,
dispensaire, salles de spectacle, bals, jeux de sociétés,
répétitions ou réunions, cantines gratuites et de qualité, cafés
associatifs et culturels, etc.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 19 novembre 2014
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