mercredi 19 novembre 2014

299 L'état de déprime générale

Le manque de caresses et d'amour détermine un déséquilibre moral général chez l'homme. Qui peut être assimilé à un « état de déprime général ». Au lieu d'être naturellement et spontanément joyeux, il est naturellement et spontanément l'inverse. C'est-à-dire triste, ou plutôt grisâtre. Il ne croit en rien et surtout pas en lui-même. Il cherche des compensations artificielles à sa détresse. Il peut devenir lunatique, violent, incapable de se distraire ou se reposer. Pris d'une activité fébrile, il ignore ce qu'il fait, où il va. Il se pose des questions absurdes du style : « quel est le sens de la vie ? » qui est aussi logique et d'actualité que la question « quel est le sens d'une mouche ? » Bref, il est déprimé en permanence. Et ne s'en rend pas compte. Demandez-lui s'il a besoin de caresses, il vous répondra qu'il a passé l'âge. On voit ainsi des crétins écrirent que l'homme a besoin de caresses uniquement et seulement quand il est un petit enfant, mais pas par la suite. S'il en réclame adulte, c'est qu'il en a manqué enfant ! Sinon il n'en ressentirait pas le besoin !! Beaucoup de « spécialistes » autoproclamés en psychologie humaine sont des ânes savants qui braient sur beau papier dans des collections éditoriales « érudites ». Ne vous inquiétez pas pour eux. Laissez braire ! Et occupez-vous de choses plus valables qu'enrichir ces incapables en achetant leurs livres !

La recherche d'un sésame miraculeux permettant d'échapper à la déprime générale explique certains mythes tels que « le bonheur » ou « le grand amour ». Soi-disant une chose ou une personne idéale devrait nous faire sortir pour toujours de cette tristesse ambiante. Plus dangereux encore est le mythe de la « société idéale » qui nous emmènerait ensemble hors de la grisaille ambiante. A ce mythe s'est ajouté celui du violent choc « libérateur », autrement dit celui de la « révolution » : un grand coup de pied dans le monde et hop ! Oublions l'amour, la morale, la justice, le respect pour quelque temps. Utilisons le remède de cheval. Il tuera le cheval, mais qu'importe les charniers de la Vendée ou de Cronstadt ! La sortie de la mouise est effective pour tous ! Ché balla ! Le suicide est aussi une porte largement utilisée pour fuir la déprime. Il peut être de diverses variétés. Y compris le suicide individuel ou collectif au service d'une « cause » sensée être « juste ». Aucune cause n'est assez juste pour mériter qu'on se sacrifie délibérément pour elle. Seule la vie importe d'abord !

Le « grand amour » n'est qu'un auto shootage aux endorphines. La vie a-t-elle pour objectif de se bourrer la gueule ? L'ébriété endorphinique comme but de l'existence ? Pour certains c'est le cas, ils glapissent que seul « trouver l'amour » pour eux importe. Je me shoote en bavant d'admiration devant le cul de Lolotte ou Jojo ? Ché stupidagine ! Comme pourrait s'écrier les Italiens : quelle stupidité ! Et puis, pour oublier notre détresse, il y a toutes sortes de fanatismes. Par exemple : le fanatisme du pouvoir ou de l'argent. On s'investit totalement dans la recherche du plus grand pouvoir, de la plus grande fortune possible. Est-on « heureux » pour autant ? Bien entendu que non, mais qu'importe, on se distrait de son malheur. Il suffit de considérer les « grands de ce monde » pour réaliser à quel point ils sont malheureux. Mais rien ne les dissuade de la route où ils s'égarent.

Avec l'argent on peut tout. On peut surtout arriver avec à se perdre. Les milliardaires sont des grands fous. Mais comme ils affament et appauvrissent le monde entier ! Et comme les ambitions des « grands de ce monde » ennuient la planète ! Construire des empires, objets inutiles, dangereux, nuisibles et périssables coute extrêmement cher. Un des derniers en date : l'Europe, sans parler des empires industriels et financiers. Le liquidateur des aciéries de Florange a dépensé douze millions de dollars pour le mariage de sa fille. Croyez-vous pour autant qu'il a trouvé « l'amour » ? Non, il courre après en dévalisant les pays et les peuples, en ruinant des régions entières. Et son empire industriel et financier, comme tous les autres empires disparaîtra un jour après avoir couté très cher aux peuples. Pour personne n'existe de raccourcis ou chemins de traverses : le seul vrai bonheur il faut d'abord et avant tout le chercher et le trouver en nous-mêmes. Il consiste dans notre façon de voir le monde. Et se cultive par la réflexion et le travail sur nous-mêmes. C'est la philosophie.

Basile, philosophe naïf, Paris le 19 novembre 2014

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