Le manque de caresses et
d'amour détermine un déséquilibre moral général chez l'homme.
Qui peut être assimilé à un « état de déprime général ».
Au lieu d'être naturellement et spontanément joyeux, il est
naturellement et spontanément l'inverse. C'est-à-dire triste, ou
plutôt grisâtre. Il ne croit en rien et surtout pas en lui-même.
Il cherche des compensations artificielles à sa détresse. Il peut
devenir lunatique, violent, incapable de se distraire ou se reposer.
Pris d'une activité fébrile, il ignore ce qu'il fait, où il va. Il
se pose des questions absurdes du style : « quel est le sens
de la vie ? » qui est aussi logique et d'actualité que la
question « quel est le sens d'une mouche ? » Bref, il
est déprimé en permanence. Et ne s'en rend pas compte. Demandez-lui
s'il a besoin de caresses, il vous répondra qu'il a passé l'âge.
On voit ainsi des crétins écrirent que l'homme a besoin de caresses
uniquement et seulement quand il est un petit enfant, mais pas par la
suite. S'il en réclame adulte, c'est qu'il en a manqué enfant !
Sinon il n'en ressentirait pas le besoin !! Beaucoup de
« spécialistes » autoproclamés en psychologie humaine
sont des ânes savants qui braient sur beau papier dans des
collections éditoriales « érudites ». Ne vous inquiétez
pas pour eux. Laissez braire ! Et occupez-vous de choses plus
valables qu'enrichir ces incapables en achetant leurs livres !
La recherche d'un sésame
miraculeux permettant d'échapper à la déprime générale explique
certains mythes tels que « le bonheur » ou « le
grand amour ». Soi-disant une chose ou une personne idéale
devrait nous faire sortir pour toujours de cette tristesse ambiante.
Plus dangereux encore est le mythe de la « société idéale »
qui nous emmènerait ensemble hors de la grisaille ambiante. A ce
mythe s'est ajouté celui du violent choc « libérateur »,
autrement dit celui de la « révolution » : un grand coup
de pied dans le monde et hop ! Oublions l'amour, la morale, la
justice, le respect pour quelque temps. Utilisons le remède de
cheval. Il tuera le cheval, mais qu'importe les charniers de la
Vendée ou de Cronstadt ! La sortie de la mouise est effective pour
tous ! Ché balla ! Le suicide est aussi une porte largement
utilisée pour fuir la déprime. Il peut être de diverses variétés.
Y compris le suicide individuel ou collectif au service d'une
« cause » sensée être « juste ». Aucune
cause n'est assez juste pour mériter qu'on se sacrifie délibérément
pour elle. Seule la vie importe d'abord !
Le « grand amour »
n'est qu'un auto shootage aux endorphines. La vie a-t-elle pour
objectif de se bourrer la gueule ? L'ébriété endorphinique comme
but de l'existence ? Pour certains c'est le cas, ils glapissent que
seul « trouver l'amour » pour eux importe. Je me shoote
en bavant d'admiration devant le cul de Lolotte ou Jojo ? Ché
stupidagine ! Comme pourrait s'écrier les Italiens : quelle
stupidité ! Et puis, pour oublier notre détresse, il y a toutes
sortes de fanatismes. Par exemple : le fanatisme du pouvoir ou de
l'argent. On s'investit totalement dans la recherche du plus grand
pouvoir, de la plus grande fortune possible. Est-on « heureux »
pour autant ? Bien entendu que non, mais qu'importe, on se distrait
de son malheur. Il suffit de considérer les « grands de ce
monde » pour réaliser à quel point ils sont malheureux. Mais
rien ne les dissuade de la route où ils s'égarent.
Avec l'argent on peut
tout. On peut surtout arriver avec à se perdre. Les milliardaires
sont des grands fous. Mais comme ils affament et appauvrissent le
monde entier ! Et comme les ambitions des « grands de ce
monde » ennuient la planète ! Construire des empires, objets
inutiles, dangereux, nuisibles et périssables coute extrêmement
cher. Un des derniers en date : l'Europe, sans parler des empires
industriels et financiers. Le liquidateur des aciéries de Florange a
dépensé douze millions de dollars pour le mariage de sa fille.
Croyez-vous pour autant qu'il a trouvé « l'amour » ?
Non, il courre après en dévalisant les pays et les peuples, en
ruinant des régions entières. Et son empire industriel et
financier, comme tous les autres empires disparaîtra un jour après
avoir couté très cher aux peuples. Pour personne n'existe de
raccourcis ou chemins de traverses : le seul vrai bonheur il faut
d'abord et avant tout le chercher et le trouver en nous-mêmes. Il
consiste dans notre façon de voir le monde. Et se cultive par la
réflexion et le travail sur nous-mêmes. C'est la philosophie.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 19 novembre 2014
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