lundi 26 mai 2014

252 Donner de la confiture aux cochons

On a coutume de se dire, moi en tous cas, qu'on rencontre des gens « gentils » et les autres... Mais qu'est-ce à dire précisément ?

Quand on fait son chemin dans la vie. Au lieu des caresses espérées, au sens propre ou au sens figuré, on se prend des baffes. Et parfois, des caresses, mais elles sont rares.

Alors, au choix, on se dit : « je continue à chercher des caresses et à éviter de donner des baffes ». Ou bien on se dit : « baffe pour baffe et tant pis pour les caresses. On s'en fiche des caresses. Le plus important c'est donner des baffes ! »

Et on prend plaisir à distribuer des baffes, au sens propre ou au sens figuré. On n'est plus un gentil.

Celui ou celle qui est gentil continue à chercher à donner et recevoir des caresses au sens propre ou au sens figuré.

Les baffeurs adorent baffer les caresseurs. Pourquoi ? Parce que les caresseurs leur rappellent ce qu'ils ont renoncé à être. Ça les remet en question. Ça leur fait mal. Ils n'aiment pas ça.

Quand on est caresseur, on se dit alors : « pauvre baffeur, tu souffres. Je vais essayer de te faire revenir au monde des caresses ».

Fatale erreur : un baffeur reste un baffeur. Laissez-le. Et partez à la rencontrer d'autres caresseurs. Ne perdez pas votre temps à chercher à caresser ou « extraire » des caresses des baffeurs.

Et puis aussi, méfiez-vous des baffeutrs non pratiquants. Ils ne baffent pas, ou guère. Ne caressent pas non plus. Et surtout, surtout, approuvent, soutiennent et protègent les baffeurs actifs.

Les baffeurs non pratiquants égarent les caresseurs.

Chercher à faire comprendre les caresses aux baffeurs pratiquants ou non, c'est donner de la confiture aux cochons.

Caresseurs, évitez-le.

Le monde est vaste, allez à la rencontre des fleurs.

Basile, philosophe naïf, Paris le 26 mai 2014

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