J'ai été très touché
par la mort de Dimitris Christoulas (Δημήτρης Χριστούλας
en grec), survenue à Athènes, le mercredi 4 avril 2012. Ce jour-là,
vers 9 heures du matin, il s'est suicidé, au pied d'un cèdre, sur
la grande place Syntagma, face au bâtiment de la Vouli, le parlement
grec.
En 2013, j'ai eu
l'occasion de créer l'article de Wikipédia en français consacré à
ce martyr. Dans d'autres versions de Wikipédia, notamment en
anglais, espagnol et grec, cet article existait déjà.
Je fais à présent la
proposition d'une pétition :
Pétition pour une
place ou une rue Dimitris Christoulas à Paris
Le 4 avril 2012, Dimitris
Christoulas s'est tiré une balle dans la tête publiquement, à
Athènes, place Syntagma, devant le parlement grec. Dans sa dernière
lettre, retrouvé sur lui, il motivait son geste : il ne voulait pas
finir en fouillant les poubelles pour vivre. Il appelait à la
résistance armée contre le gouvernement grec, déplorant être trop
âgé pour pouvoir s'y lancer lui-même.
Dimitris Christoulas
était un pharmacien grec retraité âgé de 77 ans, marié et père
d'une fille : Emmi Christoulas. Il avait vendu sa pharmacie en 1994.
Et vivait depuis de sa retraite pour laquelle il avait cotisé durant
35 ans sans aucune aide de l’État.
Le suicide et la lettre
laissée par Dimitris Christoulas ont amené des rassemblements de
protestations de plusieurs milliers de personnes à Athènes et
Thessalonique. Le lieu où Dimitris Christoulas est mort a longtemps
été le théâtre d'hommages nombreux. Il a été proposé que soit
érigé en cet endroit un monument commémoratif.
Les bourreaux de la Grèce
: la « Troïka » (Fond Monétaire Internationale,
Banque Centrale Européenne, Commission Européenne), ont fait
croître dans ce pays la mortalité infantile de 40 % et exploser le
nombre de suicides. Ils ont ruiné la Grèce et continuent à la
martyriser. Et ce crime, si nous ne nous y opposons pas, devrait
s'étendre très largement à d'autres pays, dont la France, avec la
signature annoncée du traité TAFTA (Grand Marché
Transatlantique Europe-États-Unis).
Notre frère mort
Dimitris Christoulas est un symbole des peuples martyrs de
l'austérité, voulue et fomentée par des gouvernements aux ordres
du grand patronat et des banques. Qui préfèrent l'argent à l'être
humain. Pour marquer notre résistance à cette infamie et par
solidarité avec le peuple grec martyr, il faut donner le nom de
Dimitris Christoulas à une rue ou une place de Paris.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 25 mai 2014
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