jeudi 8 août 2013

132 La légende taoïste du sperme

La « sagesse orientale » est aujourd'hui à la mode chez certains. Mais, connaissez-vous la bêtise orientale ? Je vais vous raconter la légende taoïste du sperme.

Le taoïsme en Chine est un vrai fourre-tout. On y trouve aussi bien la remarquable philosophie de Lao Tseu, que des croyances invraisemblables.

Lisez le seul livre attribué à Lao Tseu : le Tao Tö King (La Voie et sa Vertu), dans une bonne traduction, cela en vaut la peine. Le reste ne paraît guère intéressant.

En Chine ancienne on avait horreur des dissections. Donc on n'en fit pas. Et conséquemment on ignorait tout ou presque de l'intérieur de l'anatomie humaine.

Des fois, cependant, sur des corps amochés sur les champs de bataille, de sages chinois relevaient des détails. Ainsi, ils remarquèrent que, dans la tête des hommes, se trouvait une masse blanchâtre.

Et, par ailleurs, ils savaient que l'homme qui s'accouple ou qui se masturbe émet par son sexe une substance blanchâtre. Ils déduisirent que le sperme et le cerveau étaient une seule et même substance. Et pas n'importe quelle substance, une substance vitale pour la longévité de l'homme.

Nos intelligents observateurs purent en tirer des conclusions pratiques : la substance blanchâtre dans la tête est on ne peut plus précieuse. Quand il éjacule, l'homme émet de cette substance et sa quantité diminue d'autant. Agissant ainsi, à chaque fois, il perd de l'espérance de vie. Pour vivre le plus longtemps possible, il doit éviter ce gaspillage.

L'homme, c'est l'énergie Yang. La femme, c'est l'énergie Yin.

Quand l'homme fait l'amour avec la femme, il doit absolument éviter de dépenser sa substance vitale. En l'évitant, par la même occasion il se charge d'énergie Yin et augmente son espérance de vie.

Du sort de la femme, qui était très méprisée, ou de l'homosexualité masculine, on ne parla pas ici.

Cette très intelligente théorie eu son heure de gloire. Des Chinois de l'ancien temps développèrent toutes sortes d'exercices destinés à parvenir à faire l'amour en évitant l'éjaculation.

Ceci afin de vivre le plus vieux possible.

On retrouve ici l'horreur de l'excrétion, assimilée à la mort.

Et on a aussi là une magnifique démonstration du propos du philosophe saxon Gottfried Wilhelm Leibniz : « Seule sur Terre la bêtise humaine peut nous donner une idée de l'infini. »

Basile, philosophe naïf, Paris le 8 août 2013


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