lundi 5 août 2013

130 Pourquoi la sexualité « libre », « idéale », « naturelle » n'existe pas et ne peut pas exister chez les humains « civilisés »

En me promenant sur Internet, et parlant autour de moi, j'ai dernièrement pu constater que certains penseurs – dont le célèbre Wilhelm Reich, – avaient mis en avant la nécessité de laisser s'épanouir librement la sexualité « naturelle » chez les humains.

Cette libre et idéale sexualité étant sensée permettre l'épanouissement et la liberté de l'être humain.

Ce propos s'étoffant de précisions : « laissons libre la sexualité enfantine ». Car sans cette liberté, l'adulte qu'il va devenir avec le temps ne sera pas libre et épanoui sexuellement, etc., etc.

Rhétorique séduisante par sa simplicité et son invocation de la sacro-sainte « Nature »...

Or, tout ceci est radicalement faux et absurde. me si critiquer et chercher à améliorer le monde procède de bonnes intentions. Et peut avoir des conséquences y compris à l'occasion extrêmement positives.

La sexualité chez l'être humain tel que nous le connaissons ne peut rigoureusement pas être naturelle, libre et idéale. C'est ce que je vais démontrer.

Qu'entend-t-on par « sexualité » ?

Mettons sous ce vocable tous les actes considérés comme indubitablement « sexuels » : le coït, la sodomie, la masturbation féminine, la masturbation masculine, l'émission de divers liquides (cyprine, glandes de Cowper, sperme), l'anulingus, le cunnilingus et la fellation.

Que constatons-nous ? Qu'ils concernent tous une zone que nous sommes invités à cacher : la zone génitale et anale. Et des activités que nous sommes invités à pratiquer à l'abri du regard public. Et dont nous n'avons pas à parler. Et que nous ne devons pas montrer en images.

Or, cette zone concerne également la miction et la défécation. Activités que nous sommes invités aussi à pratiquer en nous cachant du regard des autres. Et à ne pas évoquer en paroles ou en images.

En fait, la « sexualité » est étonnamment bien liée en tant qu'activité, règles et zone anatomique concernées avec la miction et la défécation. Activités qui sont, comme les activités dites « sexuelles », déclarées « sales » dans nos cultures traditionnelles.

La miction et la défécation sont totalement vouées à être contrôlées. On nous apprend très tôt à « devenir propres ». C'est-à-dire à ne plus uriner et déféquer librement dès que nous en avons envie.

Cela fait partie de la Civilisation.

Or, miction, défécation et sexualité font manifestement partie d'un même ensemble.

A partir de là, il est évident que si la miction et la défécation ne sont pas libres, naturelles... la sexualité qui leur est étroitement liée ne peut rigoureusement pas non plus être libre, naturelle.

Cette prétention relève du plus pure fantasme. Que cela nous convienne, nous plaise ou non. Ce n'est pas du tout en invoquant ainsi la « Nature » et la « Liberté » que nous améliorerons nos vies.

Basile, philosophe naïf, Paris le 5 août 2013

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