dimanche 19 mai 2019

1178 Les poètes sont des alcooliques endorphiniens

Les poètes sont des alcooliques endorphiniens. Il suffit d'un rien pour qu'ils se grisent ou soient complètement ivres d'amour. Ce qui peut ne pas les arranger, pas plus que celles dont la rencontre les rend ivres. Un sourire d'une inconnue peut me faire partir en vrille. Ce n'est pas confortable. Sauf pour écrire des poèmes, bien entendu.

La société parisienne et probablement au delà est hypocâlinique. Elle est en carence générale et organisée de câlins et de toucher en général. Résultat, les jeunes femmes et jeunes filles évitent le plus souvent dans les lieux publics parisiens de regarder directement et visiblement des hommes inconnus. Cela de crainte de susciter de leur part de l'ivresse endorphinique et des réactions concomitantes et dérangeantes.

L'ébriété endorphinique touche aussi les femmes et ajoute à la confusion. Elle explique la difficulté qu'éprouvent fréquemment les victimes de viols à dénoncer leurs agresseurs. Ceux-ci font, la plupart du temps, partie de leur entourage. Prenons un exemple. Une jeune fille en vacances rencontre un jeune homme. Elle a un flirt avec lui. Pour elle, il n'est pas question d'aller « plus loin ». Le jeune homme, sous prétexte de se promener, l'amène à l'écart des autres et, sans hésitation, la viole. Par la suite, la victime n'ose pas dénoncer l'agression, pourquoi ?

Parce que, durant son flirt, elle a connut un état d'ébriété endorphinique, qui l'a notamment amené à ne pas se méfier du jeune homme, qui en a profité pour l'agresser. Rétrospectivement la victime ne comprend pas sa naïveté. Elle n'a pas usé dans son analyse du concept d'ivresse endorphinique. Elle était saoule et l'agresseur a profité de son état d'ébriété. Elle n'est pas responsable de ce qui est arrivé. Elle aurait du et pu se plaindre de son agresseur.

Cette agression s'est réellement produite. La victime en a parlé à une femme proche d'elle. Celle-ci, bien des années après, m'a raconté ce qu'elle a su ainsi.

On a beaucoup parlé ces dernières années à propos des viols de la question du consentement. Mais que vaut le consentement donné par une personne ivre endorphiniquement ? Qui regrettera ensuite ce qu'elle a accepté ?

La notion de plaisir éprouvé est également bancale. Une amie qu'un de ses proches viola régulièrement durant des années me confiait : « ce qui me trouble, c'est que j'éprouvais du plaisir. » Et alors ? Où est la complication ? S'il n'y a pas de consentement, il s'agit d'un viol. Qu'il y ait plaisir éprouvé par la victime ou pas.

Certains, y compris des femmes, prétendent que s'habiller « sexy » est « un appel au viol ». Quelle farce ! Il n'est pas écrit sur ces vêtements « servez-vous ».

Basile philosophe naïf, Paris le 19 mai 2019

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