Depuis dix ans, je
propose la renaissance de la Corda Fratres, première société
festive et fraternelle étudiante universelle, qui a prospéré de
1898 à 1925, comptant des dizaines de milliers d'adhérents sur les
cinq continents. Mais la vraie question posée est : comment procéder
pour cette renaissance en évitant les erreurs commises hier ? Il m'a
fallut dix ans pour arriver à trouver une réponse à cette
question.
Quand je parle de faire renaître la Corda Fratres je suscite l'approbation... et la panique.
Approbation : quelle bonne idée que recréer cette société festive et fraternelle !
Quand je parle de faire renaître la Corda Fratres je suscite l'approbation... et la panique.
Approbation : quelle bonne idée que recréer cette société festive et fraternelle !
Panique : oui, mais, s'en
occuper nécessitera un travail colossal, je vais ruiner mes études,
rater tous mes examens, se dit le brave étudiant ou la brave
étudiante.
Il ne faut pas
recréer la Corda Fratres, mais faire renaître l'esprit de la Corda
Fratres, ce qui est tout à fait différent. Car il s'agit justement
de ne pas ruiner les études et faire rater leurs examens aux
étudiants, mais qu'ils s'apportent un plus festif et amical.
Ne surtout pas retenter le chemin erroné du passé. Une
société festive et fraternelle sur les cinq continents n'a pas, ne
peut pas et ne doit pas tenter le mirage et le piège de la
centralisation. Elle doit être à l'image des sociétés festives
qui marchent.
Les fanfares étudiantes,
par exemple, font chacune leur vie, s'aiment bien entre elles, se
rencontrent, mais restent complètement indépendantes. Et ça marche
très bien à Paris au moins depuis 1889 !
Les sociétés festives
de villes de divers pays peuvent se rassembler, voyager, s'héberger
les unes les autres, mais n'ont pas à chercher à se créer une
sorte d'absurde « gouvernance mondiale » ou « gouvernance
européenne » qui ne leur corresponds pas et ramènerait des
divisions politiques.
Durant l'été, par
exemple, des sociétés festives peuvent proposer de se retrouver à
un moment donné en vacances dans un lieu donné durant une semaine,
dix jours, et faire la fête. Ou se retrouver ensemble à l'occasion
d'une fête locale qui peut être une fête étudiante ou pas.
Sur les sites Internet de
Tunas étudiantes, on voit souvent les photos souvenirs de leurs
voyages dans diverses villes : Paris ou ailleurs. Quel dommage que
ces voyages n'aient pas été l'occasion de rencontres festives avec
des homologues locaux ! Et d'hébergements « chez l'habitant »,
bien moins onéreux et beaucoup plus chaleureux que les hôtels,
campings ou auberges de la jeunesse !
C'était une des idées
de la Corda Fratres : l'étudiant voyageur voyage de ville
universitaire en ville universitaire en étant logé par d'autres
étudiants, qu'il invite à son tour chez lui.
Ça a fonctionné à l'époque où la communication n'était pas ce qu'elle est à présent. De 1898 à 1925, la Corda Fratres a promut ce type d'échanges. Quand j'ai parlé de la disparition de la Corda Fratres avec le professeur Aldo Alessandro Mola, qui a étudié son histoire et écrit un livre à son sujet, il m'a dit qu'elle manquait à présent. Il est parfaitement possible de la faire renaître en tirant ses enseignements et évitant les erreurs du passé.
Ça a fonctionné à l'époque où la communication n'était pas ce qu'elle est à présent. De 1898 à 1925, la Corda Fratres a promut ce type d'échanges. Quand j'ai parlé de la disparition de la Corda Fratres avec le professeur Aldo Alessandro Mola, qui a étudié son histoire et écrit un livre à son sujet, il m'a dit qu'elle manquait à présent. Il est parfaitement possible de la faire renaître en tirant ses enseignements et évitant les erreurs du passé.
En 1898, Efisio
Giglio-Tos, le fondateur de la Corda Fratres, estimait le
nombre total des étudiants de la planète à un million. A présent
il y en a des dizaines de millions. Ce n'est pas un obstacle. Ce sont
de nombreuses possibilités supplémentaires !
Basile, philosophe
naïf, Paris le 16 mars 2016
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