mardi 31 décembre 2013

190 Seul l'amour est révolutionnaire

L'injustice, la haine et l'indifférence règnent. Face à ces fléaux, la révolte gagne. Et alors on se surprend à vouloir être « révolutionnaire » : vouloir casser tout, balayer tout, « renverser la table », casser la figure à tous ces bandits, tuer, faire fuir, emprisonner...

Oui, mais : se convaincre qu'on a raison, et que les autres ont tort. Qu'on est les seuls à avoir raison. Et qu'on a pour mission de triompher. Qu'il faut, qu'on va écraser les autres. Ou déjà s'organiser pour y arriver. S'engueuler. Se battre. S'entre-tuer. Et triompher un jour. Pour souvent trahir ensuite.

Ça n'a rien de révolutionnaire ! C'est ce qui se fait dans la société humaine partout depuis dix mille ans au moins !

Ce qui est révolutionnaire, c'est aimer l'autre. Ne pas chercher à l'exterminer au sens réel ou figuré. Essayer de comprendre comment cet humain comme nous a pu devenir aussi antipathique et dangereux.

Et comment arriver à apprivoiser cette bête féroce. Et pourtant si proche de nous, sans parvenir à devenir comme elle, féroce et dangereuse.

C'est ça, la vraie révolution.

Sinon, regardez comment finissent les révolutionnaires. Et les révolutions qui vont avec.

En Russie, par exemple, il y a eu Lénine et Trotsky. Il y a eu aussi un autre révolutionnaire qui s'appelait Nestor Makhno. Il avait une armée. Il s'est allié avec Lénine et Trotsky. Mais il n'était pas du même parti qu'eux, les bolchéviks.

Un jour, les bolchéviks ont invité l'ensemble des officiers de Makhno a discuter. C'était un guet-apens. Ils les ont tous capturés et fusillés. Sympa, non ?

Et en mars 1921, les marins révolutionnaires de la grande base navale de Cronstadt, en face de Saint-Petersbourg, se sont révoltés contre la dictature des bolchéviks. Ceux-ci tenait leur congrès au même moment. Ils ont armé les délégués. Pris Cronstadt d'assaut et exterminé les marins révolutionnaires. Ce n'était pas des bons révolutionnaires pour leurs vainqueurs.

Et, après 70 ans de pouvoir issu de la Révolution de 1917, la Russie ne paraît pas se porter si bien que ça. Je le regrette.

Car je souhaite le mieux à tous. J'aime mon prochain. Même si je ne suis pas forcément d'accord avec lui.

Aimer, c'est la vraie révolution. Haïr, détruire, être violent, c'est perpétuer le vieux fatras qui ne mène nulle part. Et en tous cas pas là où ça va bien.

J'aime l'exemple de Marinaleda : ils ont conquit bien des choses pour mieux vivre, sans utiliser la violence. C'est un exemple à méditer. « Aimez-vous les uns, les autres ». Ben oui, Jésus avait raison. Pour finir cette réflexion, je souhaite une bonne année à tous, sympas ou non. Vive la vie ! Bisous à tous, et surtout à ceux qui ne m'aiment pas et me veulent du mal. Et comme disait le Grand Bouddha : « Si la haine répond à la haine, quand finira-t-elle ? » Alors, vive l'Amour !

Basile, philosophe naïf, Paris le 31 décembre 2013

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