lundi 3 août 2020

1374 Qui sont tous ces généraux ?

Paris est une ville
Très militaire
Où bien des rues
Portent des noms
De généraux.
Beaucoup sont oubliés.
Qui se soucie
Du général Pernety ?
Mais il en est deux
Parmi ces militaures
Qui ont bien mérité de la patrie
Et dont je me souviens.
Il s'agit du colonel Denfert-Rochereau
Et du général Mouton-Duvernet,
Précisons que les voies
A leur nom s'appellent
Plus prosaïquement
Avenue et place Denfert-Rochereau
Et rue Mouton-Duvernet.
Les grades sont oubliés.
Mais qui était Denfert-Rochereau
Et Mouton-Duvernet ?
Mouton-Duvernet était général
En 1815.
Et quand le petit caporal
A débarqué
Au Golfe Juan
Pour une épopée de cent jours
Achevée à Waterloo,
N'écoutant que son cœur
Le brave Mouton-Duvernet
A rallié l'Empereur.
Poursuivi pour trahison
Sous la seconde Restauration
Il s'est caché
Chez un ami royaliste.
Puis, l'année d'après,
Il est sorti de sa cachette,
Croyant les passions apaisées
Et sa trahison oubliée.
On l'attrappe, on le fusille,
Son sort émeut l'opinion,
D'où la rue à son nom.
Et à Denfert-Rochereau
Qu'est-il advenu
Pour avoir donné son nom
A une place et une avenue ?
En 1871, la France
signe l'armistice
Et perd la guerre
Contre le voisin allemand.
On annonce à Denfert-Rochereau
Qui commande la place de Belfort
Qu'il doit capituler. Il refuse
Et seul de tous les militaires,
Vrai De Gaulle
Avant la lettre,
Il résiste.
Enfin on se résout
A faire une exception
Pour le colonel têtu,
Et le Territoire de Belfort
Est né et reste français
Tandis que l'Alsace
Et une partie de la Lorraine
Fichent le camp
Du giron national.
Sur la place du héros Denfert-Rochereau
Un monumental lion parisien, de Bartholdi
Réplique en cuivre, en plus petit
D'un colossal lion en pierre belfortain,
Immortalise l'inoubliable souvenir
De ce colonel, vrai lion
Qui seul avec sa garnison
Combattit l'empire allemand
Naissant et victorieux à Sedan.
Sur le socle du lion parisien
Est un médaillon avec
Le portrait du héros belfortain

Basile philosophe naïf
Paris, le 31 juillet 2020


Extrait d'un article sur Denfert-Rochereau dans l'Est républicain :

Au milieu de la place assiégée et bombardée de toutes parts, Denfert-Rochereau dans son QG de la casemate 22, n’accepte pas de baisser les armes. Le 28 janvier 1871, l’armistice franco-prussien exclut Belfort qui résiste toujours. La garnison cesse le feu le 13 février sur ordre du gouvernement français. Le 17, elle quitte la ville invaincue.


Mon père, qui avait grandi dans un milieu d'officiers - son beau-père qui l'avait élevé était lieutenant-colonel dans l'armée blanche du général Dénikine, - me disait que Denfert-Rochereau, quand était survenu la défaite française, avait reçu l'ordre de ses supérieurs de se rendre et avait refusé d'obéir et continué la guerre à lui tout seul avec sa garnison.

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