jeudi 22 février 2018

900 Le mythe de « l'épanouissement sexuel obligatoire » - ESO

Durant des dizaines de milliers d'années les hommes ont cru être le principe actif de la reproduction humaine. Ils pensaient déposer la semence dans le principe passif féminin : le ventre des femmes considéré comme de la terre. Il a fallut attendre vers 1845 la géniale découverte de deux médecins français, Félix-Archimède Pouchet et Charles Négrier, pour que l'ovulation chez la femme comme chez les autres mammifères soit expliquée. Fait significatif, cette très grande découverte est rarement mentionnée ainsi que ses deux auteurs. Quant à la découverte de la discrète élimination avec l'urine des spermatozoïdes non éjaculés, j'en ignore même l'auteur.

Le poids du mythe de la semence masculine fécondant la terre féminine pèse toujours d'un poids formidable sur notre société. L'homme est souvent obsédé par son érection et son éjaculation réalisée de préférence dans un orifice naturel. La pornographie fait l'apologie de cette obnubilation éjaculatoire. Et bien des hommes, sinon la quasi totalité, sont des grands analphabètes de la tendresse. Ils ne pensent qu'à « leur petit pipi sexuel », leur « petite affaire ». C'est-à-dire leur misérable éjaculation qui, la plupart du temps, ne leur cause aucune jouissance. Et emmerde plutôt qu'autre chose la partenaire ou le partenaire faisant office de « vide-couilles ».

L'insatisfaction ressentie par l'homme est causée par un très grand mythe : celui de « l'épanouissement sexuel obligatoire », en abrégé : ESO. Le troupeau d'imbéciles égoïstes masculins pense que soi-disant il faut absolument baiser et rebaiser régulièrement et inlassablement. Aucun mammifère ne voit sa sexualité pareillement frénétique et dérangée. À force de trop baiser, les hommes finissent par ne plus arriver à bander. Les substances chimiques de secours leur assurent des érections, mais accompagnées d'insensibilisation sexuelle. L'homme enfourne sa mécanique dans l'orifice naturel de quelqu'un d'autre. Il ne ressent rien. Souvent il ne parvient pas à éjaculer.

Pour compenser son insatisfaction l'homme va faire appel à divers artifices. Drogues, alcools, tabac, excès alimentaires et aussi compensations psychologiques. L'homme sera obsédé par le pouvoir. Il en sera malade. Il va se croire fort. Alors que les dominants sont des dominés. Ils sont dominés par leur fringale de domination. Domination qui passe parfois par de l'agitation sexuelle. Copuler le plus possible avec le plus de partenaires possible. C'est un grand classique, notamment chez les hommes de pouvoirs, les chefs politiques.

Le comble de la frénésie compensatoire est représenté par les guerres de conquêtes et les obsessions dictatoriales. Aujourd'hui, par exemple, les politiques au pouvoir en France souhaitent détruire la Société Nationale des Chemins de Fer Français. La réduire à des débris privatisés et anéantir la qualité de vie des cheminots français. Pourquoi ? Uniquement par obsession du pouvoir. Rendre malheureux des centaines de milliers de gens, employés ou usagés des chemins de fer, est le but des grands politiques au pouvoir. Ceux-ci sont, la plupart du temps, des hommes. Ils sont insatisfaits sexuellement et recherchent le pouvoir le plus grand possible pour compenser leur insatisfaction.

Ce n'est qu'un exemple parmi des millions d'autres. De même chercher à devenir le plus riche possible n'a pas d'autre raison : l'obsession du pouvoir résultant de l'insatisfaction sexuelle masculine. Pour sortir de cet impasse il faudra que beaucoup d'hommes se remettent en question. Pour cela il faudra une prise de conscience. Celle-ci peut être aidée par l'explication des racines du mal. Des dizaines de milliers d'années passées dans l'ignorance de la réalité de l'ovulation. Qui a amené cette obsession copulatoire masculine et l'insatisfaction pressante qui en résulte. L'homme a connu bien des obstacles à l'amélioration de sa vie et les a surmonté. Il est possible que demain il parvienne une fois de plus à résoudre ses problèmes. Son principal ennemi n'est pas sa méchanceté, mais son ignorance et l'ombre de son ignorance passée.

Basile, philosophe naïf, Paris le 22 février 2018

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire