mercredi 24 février 2016

517 Origine sexuelle de la crise économique actuelle

Notre culture tend à inculquer aux petits mâles humains un état de désir permanent d'accouplements avec un grand nombre de femelles, de préférence choisie selon des critères esthétiques et d'âges. Que ce conditionnement débouche ou non sur la réalisation d'un tel projet, il est de toutes manières source de graves discordes avec les femmes, et d'insatisfactions et mésententes chez les hommes.

Ne voulant, et donc ne pouvant de ce fait, renoncer à cette ambition détraquée, les mâles humains chercheront des compensations. Au nombre de celles-ci certaines conforteront les illusions poursuivies.

Devenir « riche », « puissant », « célèbre »... pourquoi ces quêtes ? D'autant plus que la richesse excessive est absurde et inutile. Le pouvoir empoisonne la vie et égare ceux qui l'exercent. La célébrité n'est rien comparée à de belles amitiés.

Mais, sous-jacente à ces trois quêtes absurdes, il y a l'illusion de parvenir enfin à la satisfaction sexuelle suprême. En étant le plus riche possible toutes les filles que je désire seront à moi et je serais enfin heureux ! En ayant un grand pouvoir sur les autres, j'attirerais à moi et dans mon lit d'innombrables femmes et je serais enfin heureux ! En étant très célèbre, j'aurais la même chose.

Ces illusions, qui ont pour origine un dérèglement de leur sexualité, font que, par exemple, aujourd'hui 62 individus possèdent autant que la moitié la plus pauvre de l'Humanité.

Que dire des dictateurs de par le monde ? Et des nullités célèbres qui encombrent nombre de plateaux de télévision ? Le monde aujourd'hui souffre du dérangement sexuel de la minorité qui possède d'immenses masses d'argent, de pouvoir et de notoriété. Il n'y a pas d'autre explication à l'origine de ce qu'on appelle aujourd'hui « la crise » que ce dérangement sexuel. Il serait temps de libérer tous ces malades des contraintes de la richesse, du pouvoir et de la célébrité. Ils ne sont pas heureux et rendent d'innombrables personnes malheureuses.

L'Histoire présente des analogies. Nous voyons aujourd'hui un homme politique déclaré « socialiste » chercher à établir un pouvoir autoritaire chez nous et ouvrir en grand la porte au libéralisme le plus débridé. Parmi l'entourage de cet homme politique, un de ses plus proches collaborateurs a proposé de remplacer le qualificatif « socialiste » par autre chose.

Tout ceci est déjà arrivé dans un pays voisin, l'Italie, au début des années 1920. Un leader socialiste a établi dans son pays un régime autoritaire. Il a favorisé inconditionnellement les intérêts des employeurs contre ceux, opposés, des salariés. Et a changé le nom de sa tendance politique.

S'inspirant des antiques faisceaux de la Rome de jadis, il a inventé le mot « fascisme ». Et s'est déclaré fidèle à la doctrine baptisée ainsi. Il s'appelait Benito Mussolini.

Benito a été un dirigeant socialiste actif, puis a évolué. Tous les hommes sont susceptibles d'évoluer, parfois en mal, parfois en bien. Mais la racine des ambitions les plus absurdes se trouve dans le trouble de leur instinct originel, intact quand ils sont nés. Derrière l'image télévisuelle des grands hommes d'état, il faut savoir reconnaître le singe qui vit plus ou moins caché en chacun de nous. C'est une vérité à laquelle nul d'entre nous n'est en mesure d'échapper. Le bonheur du Genre Humain viendra quand nous saurons pleinement gérer cette contradiction présente en nous. Et accorderons leur juste place à nos deux identités humaine et simiesque, dans l'harmonie la plus grande possible. Sans avoir besoin d'absurdes, troublantes et dévastatrices compensations.

Basile, philosophe naïf, Paris le 24 février 2016

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