Durant des dizaines voire centaines de milliers
d'années, sur l'ensemble du globe terrestre, les femmes ont été
traité avec mépris et comme quantité négligeable par les hommes.
On leur a systématiquement nié la qualité d'être humain à part
entière. Ces millénaires d'ignominie ont laissé des traces. Et,
encore aujourd'hui, la femme est traitée comme une sous-merde par
des millions d'hommes de par le monde. Avec, hélas, des fois la
complicité de certaines femmes arriérées et cro-magnonesques qui
applaudissent leur infériorité proclamée.
Le monde a heureusement évolué. Il reste
énormément à faire. Mais, que de progrès enregistrés déjà !
Cependant, il y a beaucoup à dire à propos de
l'époque où nous vivons. En France et à Paris où je vis, j'ai vu
et critiqué le comportement ignoble et ultra-fréquent de beaucoup
d'hommes. Comme, par exemple, qu'une jolie fille ne peut
rigoureusement pas aller lire tranquille et seule dans un parc sans
être importunée systématiquement par un troupeau d'imbéciles.
Mais les femmes, elles, ne sont pas nécessairement irréprochables
dans le comportement qu'elles affectent à l'endroit des hommes dans
les relations dites « sentimentales ». Et je vais dire
ici quelque chose à ce propos.
Nombre de femmes ont aujourd'hui la possibilité de
s'affirmer en être humain à part entière, à égalité avec les
hommes. Comme me le disait mon amie Louise-Véronique : « l'homme
et la femme sont égaux, différents et complémentaires ».
Mais, que font-elles de cette liberté récente et chèrement payée
par des luttes ?
Au lieu de refonder la relation homme-femme sur la
base de la réalité, d'innombrables femmes se contentent de jouer.
Elles jouissent d'une liberté qui devrait leur permettre de
revendiquer des relations enfin débarrassées de la merde machiste.
Au lieu de ça, elles se considèrent investies d'un pouvoir qui leur
permet de traiter les hommes comme des gros jouets. Elles sont
immatures.
Les jeux auxquels elles s'adonnent sont divers. Un
des principaux est le jeu du poisson. Il s'inspire du pêcheur
qui appâte un poisson et le prend au bout de sa ligne. Puis, d'un
coup sec, il ferre le poisson. Et le voit avec plaisir s'agiter au
bout de sa ligne.
Le pêcheur ramasse ensuite son poisson. Mais, dans
le jeu du poisson, on s'arrête au moment où il s'agite. Et
on le laisse s'agiter ! C'est amusant... La pêcheuse ferre son
poisson, ou plusieurs poissons. Et, à distance, les regarde
s'agiter. Elle les laisse s'agiter à distance de son cœur, et d'une
relation réciproquement respectueuse entre un homme et elle. Elle
peut coucher avec ou pas. Mais c'est pour elle secondaire. Seul
importe d'abord le plaisir sadique de voir le poisson s'agiter au
bout de sa ligne. Et surtout éviter de s'assumer soi-même en tant
qu'être humain de sexe féminin.
Le jeu du poisson peut être élargi. On joue
au jeu du poisson en amour. On y jouera en amitié. Toujours
dans le même but unique, stérile, invivable pour le poisson et
stupide de le voir se débattre au bout de la ligne. Pour le ferrer,
on pourra user de la séduction, ou de la pitié. C'est-à-dire que
la manipulation aura pour base la séduction ou le fait de faire
pitié. Le but restant le ferrage et la contemplation stupide,
peureuse et sadique du poisson qui se débat. Ça peut durer
longtemps... J'ai connu une femme qui s'est amusé ainsi durant onze
ans avec son poisson. Quand celui-ci n'en pouvait plus, désirait
autre chose, elle le culpabilisait : « mais tu gâches notre
relation en ramenant toujours ça ». Le « ça »
était le fait de coucher ensemble, chose férocement rationnée.
Tandis que, par ailleurs, la pêcheuse baisait tranquillement avec
d'autres, à droite ou à gauche.
Un autre jeu, c'est le jeu de la drague. Il
consiste, pour la femme, a imiter le dragueur homme dans son
comportement vide, stupide et consumériste. On baise, ce qui ne
présente guère d'intérêt. Ou on flirte. C'est-à-dire qu'on
esquisse les premiers pas de la drague. Et on part en courant avant
que "les affaires sérieuses" commencent. C'est « la
danse du slip » : t'as vu mon slip ? Tu veux mettre ta main
dedans ? Eh bien non ! Tu n'auras rien ! Ce jeu stupide se pratique y
compris avec des non dragueurs.
Un troisième jeu, ô combien tordu : le jeu du
mariage ou des engagements, consiste à mettre en avant ceux-ci.
Un homme s'intéresse à une femme. Celle-ci n'a aucun projet de vie
avec lui, mais fait comme si c'était le cas. Elle « pose ses
conditions ». « Tu dois t'engager ! » dit la belle
dame, qui en fait s'en fout et teste sa victime. Si le gros jouet
prend peur et s'enfuit, c'est sa faute si « rien n'a été
possible ». On joue à la fille « sérieuse » qui
veut « construire quelque chose ». Par ailleurs et en
cloisonnant sa vie, on s'envoie en l'air et on drague, ou pas.
L'emmerdant ici, c'est quand le gros jouet est prêt
à accepter de s'engager, alors qu'on n'a rien à foutre ou presque
de sa gueule. Alors, on monte les enchères. On va jusqu'aux
promesses demandées d'enfants, famille, mariage civil, mariage
religieux... Zût alors ! Il est d'accord en tout ! Alors, on prend
la fuite sans explications valables et claires. Le naïf gros jouet
reste seul et désemparé. Il pourra même se suicider.
Un quatrième jeu est assez pervers. Il s'agit du
jeu du faux-frère. On baptise un ami « le frère dont
on a toujours rêvé ». Mais, si c'est un frère, bien sûr,
pas question de coucher ou quoi que ce soit d'approchant. Sauf quand
la dame en a envie. Mais, elle seule a le droit à l'initiative et
l'organisation de tels arrangements. Si c'est le gros jouet qui agit
pareillement il est d'emblée classé violeur. Par exemple, s'il a
osé touché la fesse de la dame alors que seul son sein était
momentanément autorisé au pelotage. Cette situation compliquée et
sans issues rationnelles pourra traumatiser et culpabiliser gravement
le gros jouet.
Je me suis basé sur des exemples vus ou vécus. Il
serait temps que les nombreuses femmes qui traitent les hommes en
gros jouets s'assument et se comportent en vraies femmes.
Ce qui nécessite de refonder la relation
homme-femme sur la base de l'égalité, la différence et la
complémentarité. Et cesser de jouer.
Basile, philosophe naïf, Paris le 29 mars 2014
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