samedi 29 mars 2014

238 Refonder la relation homme-femme

Durant des dizaines voire centaines de milliers d'années, sur l'ensemble du globe terrestre, les femmes ont été traité avec mépris et comme quantité négligeable par les hommes. On leur a systématiquement nié la qualité d'être humain à part entière. Ces millénaires d'ignominie ont laissé des traces. Et, encore aujourd'hui, la femme est traitée comme une sous-merde par des millions d'hommes de par le monde. Avec, hélas, des fois la complicité de certaines femmes arriérées et cro-magnonesques qui applaudissent leur infériorité proclamée.

Le monde a heureusement évolué. Il reste énormément à faire. Mais, que de progrès enregistrés déjà ! 

Cependant, il y a beaucoup à dire à propos de l'époque où nous vivons. En France et à Paris où je vis, j'ai vu et critiqué le comportement ignoble et ultra-fréquent de beaucoup d'hommes. Comme, par exemple, qu'une jolie fille ne peut rigoureusement pas aller lire tranquille et seule dans un parc sans être importunée systématiquement par un troupeau d'imbéciles. Mais les femmes, elles, ne sont pas nécessairement irréprochables dans le comportement qu'elles affectent à l'endroit des hommes dans les relations dites « sentimentales ». Et je vais dire ici quelque chose à ce propos.

Nombre de femmes ont aujourd'hui la possibilité de s'affirmer en être humain à part entière, à égalité avec les hommes. Comme me le disait mon amie Louise-Véronique : « l'homme et la femme sont égaux, différents et complémentaires ». Mais, que font-elles de cette liberté récente et chèrement payée par des luttes ?

Au lieu de refonder la relation homme-femme sur la base de la réalité, d'innombrables femmes se contentent de jouer. Elles jouissent d'une liberté qui devrait leur permettre de revendiquer des relations enfin débarrassées de la merde machiste. Au lieu de ça, elles se considèrent investies d'un pouvoir qui leur permet de traiter les hommes comme des gros jouets. Elles sont immatures.

Les jeux auxquels elles s'adonnent sont divers. Un des principaux est le jeu du poisson. Il s'inspire du pêcheur qui appâte un poisson et le prend au bout de sa ligne. Puis, d'un coup sec, il ferre le poisson. Et le voit avec plaisir s'agiter au bout de sa ligne.

Le pêcheur ramasse ensuite son poisson. Mais, dans le jeu du poisson, on s'arrête au moment où il s'agite. Et on le laisse s'agiter ! C'est amusant... La pêcheuse ferre son poisson, ou plusieurs poissons. Et, à distance, les regarde s'agiter. Elle les laisse s'agiter à distance de son cœur, et d'une relation réciproquement respectueuse entre un homme et elle. Elle peut coucher avec ou pas. Mais c'est pour elle secondaire. Seul importe d'abord le plaisir sadique de voir le poisson s'agiter au bout de sa ligne. Et surtout éviter de s'assumer soi-même en tant qu'être humain de sexe féminin.

Le jeu du poisson peut être élargi. On joue au jeu du poisson en amour. On y jouera en amitié. Toujours dans le même but unique, stérile, invivable pour le poisson et stupide de le voir se débattre au bout de la ligne. Pour le ferrer, on pourra user de la séduction, ou de la pitié. C'est-à-dire que la manipulation aura pour base la séduction ou le fait de faire pitié. Le but restant le ferrage et la contemplation stupide, peureuse et sadique du poisson qui se débat. Ça peut durer longtemps... J'ai connu une femme qui s'est amusé ainsi durant onze ans avec son poisson. Quand celui-ci n'en pouvait plus, désirait autre chose, elle le culpabilisait : « mais tu gâches notre relation en ramenant toujours ça ». Le « ça » était le fait de coucher ensemble, chose férocement rationnée. Tandis que, par ailleurs, la pêcheuse baisait tranquillement avec d'autres, à droite ou à gauche.

Un autre jeu, c'est le jeu de la drague. Il consiste, pour la femme, a imiter le dragueur homme dans son comportement vide, stupide et consumériste. On baise, ce qui ne présente guère d'intérêt. Ou on flirte. C'est-à-dire qu'on esquisse les premiers pas de la drague. Et on part en courant avant que "les affaires sérieuses" commencent. C'est « la danse du slip » : t'as vu mon slip ? Tu veux mettre ta main dedans ? Eh bien non ! Tu n'auras rien ! Ce jeu stupide se pratique y compris avec des non dragueurs. 

Un troisième jeu, ô combien tordu : le jeu du mariage ou des engagements, consiste à mettre en avant ceux-ci. Un homme s'intéresse à une femme. Celle-ci n'a aucun projet de vie avec lui, mais fait comme si c'était le cas. Elle « pose ses conditions ». « Tu dois t'engager ! » dit la belle dame, qui en fait s'en fout et teste sa victime. Si le gros jouet prend peur et s'enfuit, c'est sa faute si « rien n'a été possible ». On joue à la fille « sérieuse » qui veut « construire quelque chose ». Par ailleurs et en cloisonnant sa vie, on s'envoie en l'air et on drague, ou pas. 

L'emmerdant ici, c'est quand le gros jouet est prêt à accepter de s'engager, alors qu'on n'a rien à foutre ou presque de sa gueule. Alors, on monte les enchères. On va jusqu'aux promesses demandées d'enfants, famille, mariage civil, mariage religieux... Zût alors ! Il est d'accord en tout ! Alors, on prend la fuite sans explications valables et claires. Le naïf gros jouet reste seul et désemparé. Il pourra même se suicider.

Un quatrième jeu est assez pervers. Il s'agit du jeu du faux-frère. On baptise un ami « le frère dont on a toujours rêvé ». Mais, si c'est un frère, bien sûr, pas question de coucher ou quoi que ce soit d'approchant. Sauf quand la dame en a envie. Mais, elle seule a le droit à l'initiative et l'organisation de tels arrangements. Si c'est le gros jouet qui agit pareillement il est d'emblée classé violeur. Par exemple, s'il a osé touché la fesse de la dame alors que seul son sein était momentanément autorisé au pelotage. Cette situation compliquée et sans issues rationnelles pourra traumatiser et culpabiliser gravement le gros jouet.

Je me suis basé sur des exemples vus ou vécus. Il serait temps que les nombreuses femmes qui traitent les hommes en gros jouets s'assument et se comportent en vraies femmes.

Ce qui nécessite de refonder la relation homme-femme sur la base de l'égalité, la différence et la complémentarité. Et cesser de jouer.

Basile, philosophe naïf, Paris le 29 mars 2014

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