L'un des principaux problèmes actuels de la société
française et pas seulement, se trouve être le harcèlement
incessant dont sont victimes une large partie des femmes et jeunes
filles. Quantité d'hommes, leur grande majorité très probablement,
tend à résumer en permanence les femmes et jeunes filles, surtout
s'ils les trouvent jolies, à un trou à boucher en urgence. Cette «
trouification » de
la femme se révèle être une catastrophe pour l'ensemble de la
société.
On glose beaucoup sur la condition féminine. Tout
spécialement la femme a droit à de beaux discours aux alentours du
8 mars de chaque année. C'est «
la journée de la femme ».
Mais qui parle de ce scandale absolu qui fait qu'une femme ou jeune
fille, dès qu'elle est un peu présentable «
jolie »
ne peut rigoureusement pas sortir seule tranquille en ville et à
Paris ?
J'étais l'autre jour au café avec une jolie amie.
A un moment-donné, nous nous levons pour partir. Je vais au comptoir
régler notre addition. Un groupe d'hommes jeunes se trouve juste à
ma droite et discute avec le fils du patron.
Soudain, j'entends une voix masculine demander : «
vous êtes en vacances ? »
Je regarde. Et vois à un demi mètre de moi mon amie apostrophée
ainsi par un des hommes jeunes qui vient de se retourner et l'a
aperçu. Il ne l'a pas regardé avant. Sinon il aurait bien compris
que mon amie m'accompagnait.
Et là encore, horrible manière de ne pas
considérer la femme. Si elle est accompagnée par un homme, on ne
l'abordera pas. Pourquoi ? Parce que «
son propriétaire »,
son «
seigneur et maître »
l'accompagne !
S'il m'avait vu, l'apostropheur n'aurait rien dit.
Mon amie a répondu «
non ».
Je me suis rapproché d'elle. Et nous sommes partis ensemble du café.
Ce genre d'abordages se reproduit tous les jours et
un grand nombre de fois avec une masse de femmes. De facto, elles
n'ont pas le droit de vivre et respirer seules tranquilles dans un
lieu public !!
Un exemple illustratif m'a été rapporté. Un ami artiste peintre qui était en train de peindre une série d'aquarelles au jardin du Luxembourg à Paris m'a raconté l'avoir observé. Il en était estomaqué. Restant des heures à peindre, il a pu constater qu'il y avait en permanence plusieurs hommes qui tournaient dans le jardin et abordaient systématiquement toutes les femmes seules. A l'époque, c'était au milieu des années 1990, je n'ai pas trop prêté attention à son propos. Pourtant, il était significatif de l'odieuse situation générale faite aux femmes à Paris. Et dont les hommes entendent rarement les femmes se plaindre.
Un exemple illustratif m'a été rapporté. Un ami artiste peintre qui était en train de peindre une série d'aquarelles au jardin du Luxembourg à Paris m'a raconté l'avoir observé. Il en était estomaqué. Restant des heures à peindre, il a pu constater qu'il y avait en permanence plusieurs hommes qui tournaient dans le jardin et abordaient systématiquement toutes les femmes seules. A l'époque, c'était au milieu des années 1990, je n'ai pas trop prêté attention à son propos. Pourtant, il était significatif de l'odieuse situation générale faite aux femmes à Paris. Et dont les hommes entendent rarement les femmes se plaindre.
Une très jolie femme que j'ai connu modèle aux Beaux-Arts de Paris et devenue ensuite gardienne à l'école me résumait bien ce qu'elle avait vécu. Commençant à être visiblement âgée, elle me disait avec soulagement en 1997 : « enfin tranquille ! »
Est-ce acceptable une société où certaines femmes vivent l'arrivée de leur vieillesse comme une libération ?
Une amie parisienne sexagénaire me disait hier : « on insiste sur les crimes commis ailleurs contre les femmes, pour éviter de parler de la situation inadmissible qui nous est faite chez nous, pour la cacher ! »
Je lui ai dit qu'on devrait faire des zones de non drague, par exemple dans les jardins publics. Elle m'a répondu que ce serait bien. Mais l'organisation de telles zones ne risquerait-elle pas d'accentuer le harcèlement ailleurs, où il est souvent déjà largement insupportable ?
Est-ce acceptable une société où certaines femmes vivent l'arrivée de leur vieillesse comme une libération ?
Une amie parisienne sexagénaire me disait hier : « on insiste sur les crimes commis ailleurs contre les femmes, pour éviter de parler de la situation inadmissible qui nous est faite chez nous, pour la cacher ! »
Je lui ai dit qu'on devrait faire des zones de non drague, par exemple dans les jardins publics. Elle m'a répondu que ce serait bien. Mais l'organisation de telles zones ne risquerait-elle pas d'accentuer le harcèlement ailleurs, où il est souvent déjà largement insupportable ?
L'Histoire a fait qu'il existe également des femmes
et jeunes filles qui ont copié le comportement des cavaleurs
masculins.
Aujourd'hui, j'en ai croisé un spécimen dans le
métro.
Je monte dans la rame et avise juste devant moi une
très jolie fille d'une vingtaine d'années. C'est une belle journée
ensoleillée. Elle est donc peu vêtue.
Son chemisier « négligemment »
déboutonné bâille sur une large hauteur. Par l'entrebaillure de
celui-ci j'entraperçois le côté gauche de son sein droit
parfaitement dénudé. Elle ne porte donc pas de soutien-gorge et a
choisi ce décolleté audacieux.
Je regarde son visage. Elle porte des lunettes de
soleil, ruse féminine courante pour observer les hommes en n'ayant
pas l'air de les regarder.
Voilà qu'elle se déplace pour se retrouver face à
moi. Et sort sa langue légèrement pour s'humecter longuement la
lèvre supérieure.
Tout ceci étant, bien sûr, le plus pur fruit du
hasard. Et mon interprétation le résultat de mon imagination
débordante ? Je ne crois pas.
J'en ai bien rit intérieurement. Non, vraiment, la
«
trouification
» n'est pas mon truc ! Car je n'ai jamais souhaité être
« bitifié
» : résumé à
une bite !
Je suis descendu de la rame laissant la belle
chasseresse poursuivre sa chasse sans moi. L'idée m'est venue alors
d'appeler ce genre de filles qui chasse le mâle : les «
filles de la tranche verte
».
Pourquoi les nommer ainsi ? Il n'existe pas de
motifs précis. Il faut leur donner un nom, voilà tout.
J'ai déjà rencontré d'autres filles de la tranche
verte.
Une fois, c'était dans les années 1970. En
vacances dans le Roussillon chez deux amis étudiants de Marseille,
ceux-ci n'arrêtent pas de se lamenter qu'il leur manque une fille à
chacun d'eux.
Un soir, nous allons au bal dans un village. Et là une jeune fille
brune à lunettes leur saute littéralement dessus. Les enlace. Veut
visiblement parvenir à l'accouplement. Eh bien, mes deux amis se
sont littéralement enfui, effrayés !
Une autre fois, c'était dans les années 2000.
J'accompagne un ami très cavaleur. Il me dit que nous allons
rencontrer dans un café deux filles dont une l’intéresse.
Au café, la fille qui l’intéresse ne
lui témoigne guère d'intérêt. En revanche, ce n'est pas le cas de sa copine, belle aux
cheveux châtains clairs, longs et frisés et formes généreuses. Elle lui
témoigne un intérêt visible. Et veut clairement coucher.
Nous sommes repartis du café sans aucune des deux
demoiselles. Intrigué, j'ai demandé à mon ami : «
mais cette jeune fille qui paraissait visiblement s'intéresser
à toi, elle ne t'intéresse pas ?
»
Réponse goguenarde : «
elle est vulgaire ! »
Ce que les dragueurs supportent mal, c'est d'être
dragués. Une fille de la tranche verte que je connais me disait : «
les hommes, il faut leur faire croire que ce sont eux qui
choisissent ! »
Mais, problème aussi que j'ai pu constater : si un
homme accepte d'être dragué par une femme, au lieu de la considérer
comme son alter égo féminin, il la considère comme une putain
gratuite.
Quelle solution ? Peut-être celle qu'une jolie
fille de mon entourage a énoncé devant moi dernièrement : «
il faut rééduquer les hommes
».
Basile, philosophe naïf, Paris le 10 mars 2014
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