samedi 8 mai 2021

1469 Paix, amour et fraternité

Huit mai deux mil vingt et un,

Jour anniversaire

De la fin d'un triomphe du Diable,

D'un naufrage de la Civilisation,

Où des peuples frères,

Des gens qui ne se connaissaient pas

S'entretuaient

Au compte de gens qui se connaissaient.

Oui, ils se connaissaient

Et avaient, ces braves garçons,

Bien propres et bien habillés,

Préparé et assuré,

Avec un amour destructeur,

A Sedan, Berlin, Versailles, Genève

Et ailleurs,

Le moment fatal, l'incendie général,

Signant de vils traités affameurs,

Puis buvant le champagne sans frayeurs.

On a tué des millions de civils,

Rasé des centaines de villes,

Causé des deuils innombrables,

Et arrivé au chapitre final,

A Berlin, demeure du Démon et cité martyre,

Déclaré seuls coupables et responsables

Les Allemands perdants

Et leurs alliés italiens ou japonais.

Les gagnants, Romains à Alésia

Ou alliés à Berlin, ont toujours raison,

Commandent potences et prisons.

Et on oublie bien vite

Quand on a serré la main d'Hitler,

Piétiné en chœur la Pologne

Et tué ses gardes forestiers

Et ses officiers.

J'ai envie de proclamer ici

Oui, c'est une nécessité

Un devoir, aujourd'hui

Pour les Français

D'aimer les Allemands,

Et, réciproquement

Pour les Allemands d'aimer les Français.

Enfants de Goethe et de Victor Hugo

Nous nous sommes réconciliés

Grâce à de Gaulle et Adenauer,

Qui depuis, se sont retrouvés au Paradis.

A présent redevenons frères,

Car telle est notre destinée !

Que le Rhin coule dans nos veines,

Chaleureux, rédempteur, réconfortant,

Devenant fleuve lien,

Unissant à jamais nos deux pays

Dans l'Amour, l'union des cœurs

Et la fraternité.


Basile philosophe naïf, né en 1951

Paris, le 8 mai 2021

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