Si nous étions dans un monde idéal, on se ferait
tout le temps des câlins. On dormirait ensemble nus en se faisant
des câlins et sans faire l'amour ou se masturber. On ne ferait
l'amour ou on ne se masturberait que quand on en aurait vraiment
envie. Ce qui fait que ce serait plutôt rare. Mais on est dans un
monde de merde où la plupart des garçons sont obsédés de la
queue. Et où la plupart des filles acceptent l'idée que la plupart
des garçons soient obsédés de la queue. Car ils croient
pratiquement tous, garçons ou filles, que c'est la Nature, la
fatalité. Résultat, la plupart du temps il n'y a ni coïts, ni
câlins. On « ne se touche pas », on « ne met pas
les mains », on « garde ses distances ». Et c'est
plus prudent... Moi aussi je préfère me tenir à l'écart. Car que
peut-on faire d'autre, la plupart du temps, quand on voit le torrent
continu de viols, agressions sexuelles physiques, morales, verbales
ou menaces sexuelles qui inonde la société ? C'est le règne des
« quatre grands comportements » : homosexualité,
hétérosexualité, bisexualité et asexualité. Qui sont
quatre troubles du comportement humain. Car ils mettent au centre de
la vie, à la base de toute l'activité relationnelle et sociale
l'acceptation ou le refus du coït et de la masturbation. Alors que
ce qui devrait être au centre de la vie, de toute l'activité
relationnelle et sociale, c'est l'amour au sens général de ce terme
et les câlins. Notre société peut-elle sortir de cette impasse
permanente ? Je l'ignore. Mais ce serait bien. Si vous pensez que
c'est possible, gardez espoir. Car la vérité est en vous et avec
vous.
Basile, philosophe naïf, Paris le 15 mars 2015
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