jeudi 2 mai 2013

103 Pas d'accord avec l'article 25

L'article 25 de la « Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies, le 10 décembre 1948 » débute ainsi : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; »

C'est apparemment généreux et va de soi. Mais je ne suis pas d'accord, et m'explique :

Je prends un exemple que je connais bien : le mien. Mes parents étaient de braves gens. Mais d'anciens riches, ruinés. Ils ne savaient pas se débrouiller dans la vie. Étaient panier percé. En 1965, mon père a commencé à gagner très bien sa vie : 5000 francs par mois. On a continué à connaître des temps difficiles. Qu'on ai peu ou beaucoup d'argent, le 5 du mois, au plus tard le 10, tout était dépensé. Et on n'en avait que bien peu profité.

Résultat : j'ai crevé la dalle toute mon enfance et au delà.

Certains diront : « si les parents sont indignes, on retire les enfants ».

Mes parents n'étaient pas indignes, mais seulement maladroits et imprévoyants.

Pourquoi dans ce cas les enfants devraient en faire les frais ?

Que les parents assurent l'éducation de leurs enfants. Leurs transmettent leur culture, leurs valeurs et traditions, soit. Mais que les bonnes conditions de vie des enfants soient garanties par l'État, c'est-à-dire la collectivité.

La question a été soulevée récemment en France quand des enfants se sont vus exclus de leur cantine scolaire parce que les parents n'avaient pas payés pour eux. Cette information a fait scandale. On n'a pas le droit d'affamer des enfants, quand bien-même leurs parents ne payent pas.

Il est pour moi évident que les enfants ont droit à manger, s'habiller, être logés, chauffés, soignés s'ils sont malades, quelles que soient les ressources de leurs parents et leur talent pour gérer leur budget.

Ils sont l'avenir de la société.

Ils n'ont pas à voir dépendre leurs bonnes conditions d'existence des ressources de ceux qui les élèvent et de ce qu'ils en font.

On devrait récrire ainsi le début de l'article 25 de la Déclaration : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; en cas de problème la collectivité assure de bonnes conditions de vie aux enfants tout en les laissant éduquer et élever par leurs parents ; »

Basile, philosophe naïf, Paris le 2 mai 2013

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