Pourquoi les humains se
plaignent-ils tant de ne pas arriver à connaître l'amour ? Très
simplement parce qu'ils ignorent ce que c'est et cherchent dans de
mauvaises directions.
Parmi celles-ci on peut
en identifier plusieurs :
Le « mariage »
: se « marier » assurerait le bonheur. Mais, le mariage,
qu'est-ce que c'est ? Juste un contrat passé devant les autorités
civiles ou religieuses. Pourquoi juste un contrat assurerait-il le
bonheur ?
Le « Grand Amour »
: là, on joue avec les mots. On décrète qu'un « amour »,
soit une relation entre deux personnes est qualifié « Grand ».
Une démarche sémantique qui relève de la magie. Je te baptise
vert, si tu es rose, dorénavant tu es vert.
Le « sexe »
fabuleux : la pratique de l'acte sexuel avec une personne donnée
entraînerait une jouissance extrême. Encore un mythe qui a la vie
dure. Et conserve ses adeptes.
La « beauté »
: une femme ou un homme très « beau » physiquement
assurerait le bonheur de par sa beauté. Une belle ânerie qui fait
régulièrement le malheur d'une quantité de gens, notamment des
dites très belles personnes qui se font pourchasser par des
troupeaux d'imbéciles.
Le plus d'« aventures »
possible : coucher avec un maximum de partenaires jeunes et jolies
assurerait le « bonheur ». Cette recherche frénétique
conduit à divers délires. Un homme riche et célèbre qui
collectionnait les belles amours tarifées a même fini par se faire
prendre à « entreprendre » une femme de ménage dans un
hôtel et voir sa carrière politique terminée.
On
voit proclamer des « catégories » qui seraient sensées chercher l'amour : homosexuelle,
hétérosexuelle, bisexuelle, asexuelle. Les uns chercheraient l'amour avec
des personnes du même sexe qu'elles, les autres avec des personnes
de sexe opposé, les troisièmes avec des personnes des deux sexes,
les derniers éviteraient le sexe. A tous ces gens-là, il est bon de
dire : « votre démarche vous regarde, je ne suis pas concerné
et ne fait pas partie de votre société ».
Car le sexe est une chose
totalement secondaire. Il existe. Mais le plus important est une
chose que vous ignorez tout en l'invoquant fréquemment : c'est...
l'amour.
Aucune espèce animale,
l'homme y compris, n'a en permanence l'envie de s'accoupler. Vous
êtes de pauvres gens abusés par votre éducation et croyez que
le « sexe » est une activité permanente à pratiquer ou
rejeter en permanence.
L'amour, la plupart du
temps ignore le sexe. Si le sexe était de la crème fouettée, vous
feriez penser à des abrutis qui ramènent une quantité de crème
fouettée à ajouter à tous les plats, toutes les boissons qui
existent, pire même, toutes les activités. Je veux me promener ?
Voici de la crème fouettée ! Je veux faire du sport ? Voici de la
crème fouettée ! Je veux manger un sandwich au saucisson ? Voici de
la crème fouettée !
Comment ? La crème
fouettée te dérange ? Mais c'est très bon, la crème fouettée !
Si tu n'en veux pas, c'est que tu ne l'aimes pas, tu as « un
problème » !
Voilà où en sont rendu
les milliards d'imbéciles qui ramènent le sexe dans la relation
humaine quand il n'a rien à y faire. L'acte sexuel n'est pas quelque
chose d'anodin. Et, quand le jour J à l'heure H il n'a pas sa place
dans une relation, si tendre et affectueuse soit-elle, on doit le laisser
de côté.
Les humains, abusés par
leur éducation, assimilent toutes leurs réactions génitales à
« l'obligation » de « faire l'amour ». Ils
croient aussi que la masturbation exprime le besoin de « faire
l'amour ». Alors qu'elle est l'expression de la compensation du
manque affectif causé par l'abus de la recherche systématique et
permanente de l'acte sexuel. Celui-ci ne devant être recherché que
quand un vrai désir réciproque existe, ce qui arrive rarement.
Quand on ne cherche plus
systématiquement à mimer les gestes de la reproduction, on découvre
la réalité de soi et des autres, qui est pour le moins surprenante.
Et l'amour, on le voit partout.
On aime librement. On est
libre. Débarrassé de la mythologie amoureuse et sexuelle, on vit
enfin sa vie tranquille, loin de l'agitation stupide des autres : les
proclamés homosexuels, hétérosexuels, bisexuels ou asexuels. On ne
se rattache plus à une des quatre catégories qui s'agitent et
croient chercher l'amour. On « est » la relation. On
« est » l'amour.
On ne participe plus de
la vaste cacophonie ambiante. On préfère et suit la petite musique
des fleurs.
Et on se retrouve tel
qu'on a toujours été, enfant des premiers jours.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 15 août 2014
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