mercredi 20 juillet 2016

593 La source à peine cachée de tous les problèmes de l'Humanité

Vers l'âge de 12-13-14 ans, les garçons découvrent la masturbation masculine adulte ou éjaculatoire, c'est-à-dire avec recherche de l'éjaculation. Cette activité, pratiquée régulièrement, va par la suite les accompagner tout le long de leur vie. Elle consistera à chercher à obtenir l'éjaculation par un moyen mécanique quelconque : frottement avec la main ou un objet qui pourra être notamment un vagin, une bouche, une paire de cuisses, un anus. Le but ne sera pas relationnel mais uniquement auto-jouissif. Le ressenti plus ou moins fort concomitant à l'éjaculation sera pour l'éjaculateur comme un flash de drogue. Le garçon, puis jeune homme puis homme puis vieillard sera un drogué. Le fait que la drogue endorphine soit naturelle et se détruise d'elle-même ne changera pas fondamentalement ici son rôle addictif.

La pratique régulière de la masturbation masculine éjaculatoire, autrement dit adulte, représente une des principales activités humaines dont on ne parle jamais ou guère. Elle a des conséquences extrêmement importantes sur la société humaine toute entière et dans de très nombreux domaines, pas seulement celui qu'on appelle sexuel. Elle est la première activité sexuelle chez les humains. Son adjuvant suggestif, la pornographie, a un chiffre d'affaires colossal qui répercute l'importance mondiale de la masturbation masculine adulte. Rares sont les personnes de sexe masculin qui témoignent ouvertement de leur activité masturbationnelle.

La masturbation masculine adulte va dérégler l'appétit sexuelle des masturbateurs, c'est à dire presque cent pour cent des garçons, jeunes hommes, hommes ou vieillards. Elle suscitera en eux une fringale sexuelle intense artificielle permanente et inassouvissable. Elle les conduira à harceler les personnes ressenties comme d'éventuels efficaces outils éjaculatoires. Les jeunes filles, les femmes de tous âges subiront de ce fait un harcèlement sexuel permanent. On aura l'impression, hélas objective, que pour un très grand nombre de jeunes gens, hommes ou vieillards une jeune fille, une femme, se résumera à un trou éjaculatoire. Le résultat de ce comportement odieux et aberrant sera que les hommes passeront leur temps à courir derrière les femmes. Les femmes s'efforçant de courir plus vite qu'eux. L'immense majorité des adolescentes, jeunes filles ou femmes de tous les âges seront en permanence sur la défensive. Les personnes du sexe opposé à elles étant en revanche en permanence sur l'offensive. L'homme masturbationnel, c'est-à-dire la plupart des hommes, verra dans une femme, surtout s'il la trouve belle, qu'elle est peu ou pas habillée, un objet éjaculatoire. Sa qualité d'être humain sensible sera totalement niée. A la limite, ses qualités d'être humain seront considérées comme une gêne. Ainsi, un beau jeune homme de 22 ans se plaignait à moi dans les années 1980, à propos d'une des filles qu'il avait dragué : « quand on s'est retrouvé au lit, elle a commencé à me raconter les malheurs de sa vie. On n'est pas là pour ça ! » De tels ignobles comportements machistes rendent très difficile et délicat l'établissement de rapports relationnels entre les deux sexes.

Le harcèlement sexuel permanent des jeunes filles et des femmes par les éjaculateurs conduira à de multiples tensions, de l'incertitude, de l'incompréhension réciproque. Et à la recherche de la domination d'un sexe sur l'autre...Certaines femmes ou jeunes filles pratiqueront ou tenteront de pratiquer la castration psychologique de leur partenaire sexuel. Progressivement elles refuseront le rôle de trou éjaculatoire tout en s'assurant le contrôle psychologique de leur compagnon.

La société éprouvera beaucoup de mal pour établir des règles satisfaisantes de comportement sexuel. Tenter de le faire s'avèrera très difficile. Ces règles seront généralement injustes, impossible à définir précisément, excessives, intolérantes et inapplicables.

Communiquer sera simplement rendu très ardu par la toxicomanie éjaculatoire. Une jeune fille « correcte et bien élevée » se retrouvera tiraillée entre les rôles contradictoires de vieille religieuse ou jeune putain. Comment, par exemple, faire comprendre à un homme une envie de caresses qu'elle ne souhaite pas voir liées à l'éjaculation ? Inversement, si elle refuse ouvertement le rôle de trou éjaculatoire, la voilà considérée comme une vieille religieuse inaccessible. Dans ces conditions il est très difficile de parvenir à une relation de caresses entre adultes. Caresser un chat ou un chien ou une vache sera plus facile que caresser un homme ou se faire caresser si on est une femme, sans tomber dans le triste cirque des obsédés de l'éjaculation. Les femmes ne sont pas hostiles au sexe, mais, c'est la moindre des choses, elles exigent d'être respectées. C'est-à-dire ici pas résumée à un trou éjaculatoire, mais considérée comme des êtres humains à part entière.

Toutes sortes d'idées fausses accompagneront le délire éjaculatoire masculin. Ainsi par exemple, croire que l'érection, l'émission des glandes de Cowper, signifient l'envie de baiser, l'urgence de l'acte sexuel. Que la nudité est sexuelle. Alors que la nudité est simplement notre état naturel.

Certaines périodes historiques brilleront par leur incohérence sexuelle accrue, comme celle de l'impasse de la « révolution sexuelle ». Durant celle-ci on vit des personnes de bonne volonté baiser dans tous les sens. Certaines ne s'en sont pas encore psychologiquement remises.

Je me souviens de quelqu'un qui m'a raconté que dans les années 1970, voulant suivre la mode, il avait fait un groupe sexe avec des amis. A cette occasion il avait baisé une amie dont il n'était pas du tout amoureux. Résultat, presque trente ans plus tard, il en paraissait toujours choqué. Et ne comprenait toujours pas ce qui lui était exactement arrivé. Quand on se moque de la Nature elle se venge.

L'impasse masturbationnel de la société fait que la plupart des humains aujourd'hui ne savent même pas ce que c'est que « faire l'amour » au sens large du terme et pas au sens réduit de la pratique de l'acte sexuel. Les hommes drogués d'éjaculation masturbationnelle ne parviennent pas à réussir à aimer les femmes. Les femmes ne rencontrant pas d'hommes sachant les aimer, ont de la peine à croire que de tels hommes puissent exister et ignorent comment ils peuvent être précisément.

Le harcèlement sexuel des femmes produit par la faim sexuelle permanente issue de l'addiction masturbationnelle masculine, conduit aussi à toute une série d'abus, tels que : prostitution, viols, pornographie, etc.

L'abandon individuel de l'addiction masturbationnelle masculine conduit à une libération des relations avec les jeunes filles et les femmes et à la rencontre de comportements féminins sympathiques inattendus et surprenants

Il amène aussi la libération des langues gestuelles, physionomiques, parlées, pensées, et bien d'autres choses encore.

En particulier de cesser les comportements compensatoires de la faim sexuelle permanente et inassouvissable. Qui peuvent consister en la poursuite de chimères telles que la gloire, la richesse, la violence ou le pouvoir.

En tous les cas se libérer passe d'abord et avant tout par un effort à faire sur soi-même, avec réflexion, conviction, intelligence et persévérance.

Changer le monde consiste d'abord à se changer soi-même. Se changer soi-même amène d'autres à changer. Le monde, c'est d'abord nous-mêmes.

On ne cherche pas à l'extérieur de sa maison ce qu'on doit d'abord trouver dans sa maison.

Basile, philosophe naïf, Paris le 20 juillet 2016




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