mercredi 24 février 2021

1447 Merveilles de ma Mère Russie

Dans une forêt lointaine

Au bord de la Volga

Sous un épais manteau de neige

Dort un chêne

Vieux d'un million d'années.

Il a vu passer les hordes tatares

Et les grenadiers de Napoléon,

Et divers envahisseurs en fuite.

Il porte encore

Les traces de balles

Des partisans de la guerre civile

Et d'autres partisans

De la Grande Guerre patriotique.

Il a recueilli l'Histoire de la vieille Russie.

Son tronc est énorme,

Sa ramure immense.

Une foule d'oiseaux bavards

Y tiennent conférence.

Et par milliers

Des insectes mystérieux

Les écoutent, bien cachés.

Par moments

Des régiments d'écureuils volants

Viennent débouler

Et batifoler

De branche en branche, jusqu'au sommet

De l'arbre vénérable.

Ses racines massives

Dissimulent et encadrent

L'entrée d'une grotte inconnue

Remplie de cristaux gigantesques

Dont un diamant

Gros comme un éléphant.

Au dessus de cette pierre formidable

Qui ferait rêver les joailliers d'Anvers

Et de Buenos Aires,

Vole un papillon géant

Aux mille couleurs

De l'arc-en-ciel.

Il est plus gros qu'un aigle

Ou un griffon de légende.

Il s'échappe parfois de la caverne

Et vole jusqu'au ciel

Rejoindre un nuage doré

Répandant le lait et le miel

De la chèvre Amalthée

Et des abeilles

De l'île enchantée.

Non loin de là

Passe Baba Yaga dans son chaudron volant

Et la belle Vassilissa

Sur son tapis persan.

Plus haut dans le ciel étoilé

Dansent les comètes

Avec les âmes

Des astronautes défunts,

Dont le grand Gagarine,

Premier homme

A visiter l'espace.

Quel choc ! Avec Vostok !

Le bal des astronautes

Est accompagné

Par une musique magnifique

Venue de nulle part,

Rejointe par mon ami Nicolas

Et sa balalaïka.

J'ai vu et entendu

Toutes ces merveilles

Infinies, extraordinaires,

Inouïes, fabuleuses, légendaires.

Mais elles ne sont rien de remarquable,

Non rien, à peine une légère brise

Qui vous caresse la joue, et disparaît

Un soir d'été au bord de la mer.

A peine une étoile

Qui brille solitaire, après l'orage

Au-dessus du Kremlin.

Tous ces trésors ne sont rien

Comparées à la beauté

De tes yeux,

Mon amour adoré,

Ma petite mouette enchantée.


Basile philosophe naïf

Paris, le 24 février 2021, 6 h 28 du matin

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